31/10/2025
Une vipère mordit une poule.
Le venin se répandit dans son corps, et, affaiblie, elle chercha refuge auprès de son troupeau pour demander de l’aide.
Mais les autres poules, terrifiées à l’idée que le venin les atteigne, la chassèrent.
Alors, la poule s’éloigna lentement, traînant une patte, le cœur brisé — non par la douleur de la morsure, mais par le rejet de ceux qu’elle aimait.
Elle marcha jusqu’à s’effondrer dans une grotte, seule, tremblante, et en pleurs.
Derrière elle, le troupeau murmura :
« Qu’elle meure loin de nous. »
Des jours plus t**d, un oiseau-mouche apporta des nouvelles :
« Votre sœur est en vie ! Elle s’est rétablie, mais a perdu une patte. Elle vit dans une grotte et manque de nourriture. Elle a besoin de vous. »
Mais chacun trouva une excuse :
« Je pondais des œufs. »
« Je cherche du maïs. »
« Je dois m’occuper de mes petits. »
Personne ne vint.
Puis l’oiseau revint avec un dernier message :
« Votre sœur est morte, seule, sans personne pour veiller sur elle. »
Alors le silence s’abattit sur le poulailler.
Les poules cessèrent de pondre, les autres de picorer.
Le remords pesa plus lourd que n’importe quel poison.
Elles se mirent toutes en route vers la grotte, pleurant de regret.
Mais il était trop t**d.
Sur la pierre, un message les attendait :
« Les gens n’agissent pas toujours quand vous êtes en vie,
mais ils parcourront des kilomètres pour vous enterrer une fois mort.
La plupart des larmes versées aux funérailles ne sont pas de tristesse,
mais de culpabilité et de regret. »
Morale :
Aimez et aidez ceux qui comptent tant qu’ils sont encore là.
Un jour, vos larmes ne serviront plus à rien.