19/03/2025
Exactement les réflexions du moment, rester ouvert pour apprendre, pour nos chevaux, toujours!
Aujourd'hui, un débat vibrant anime le monde de l'équitation : la monte en cordelette.
Suite à l'un de mes récents posts, je ressens le besoin de clarifier ma position pour que chacun puisse comprendre la profondeur de ma réflexion.
Dans l'univers équestre, deux approches coexistent, chacune ancrée dans ses propres croyances et méthodes. D'un côté, il y a ceux qui se concentrent sur le dressage, mettant l'accent sur la précision des mouvements et la performance technique. De l'autre, certains privilégient l'éducation, en valorisant la compréhension mutuelle avec le cheval.
Bien que ces perspectives puissent sembler opposées, elles partagent une passion commune pour le cheval et l'art de l’équitation.
Au cœur de ces approches se trouve la question de la communication et du contrôle. Le contrôle des pieds du cheval peut se faire par diverses embouchures, une méthode éprouvée depuis des années. Mais il peut aussi se réaliser par l'assiette et le corps, notamment dans la monte en cordelette,side,licol … en essayant d’effacer l'outil pour renforcer la connexion.
Cette approche, en plein essor dans la compétition, est illustrée depuis quelques années par des figures comme Andy Booth en éthologie, et dans le monde du spectacle par Alizée Froment, Santi Serra, Lorenzo...
C'est pourquoi j'avais imaginé des épreuves spécifiques qui permettraient aux personnes partageant la même philosophie d'échanger et d'accroître leurs connaissances plus rapidement, tout en établissant un règlement garantissant une utilisation des outils sans dérives.
À mon sens, réunir des partisans de deux religions dans un même endroit, chacun animé par la passion de ses convictions, serait essayer désespérément de convaincre l'autre d'abandonner ce qui lui est le plus cher. Cette analogie souligne l'importance de créer un espace de dialogue respectueux.
Pour ma part, j'ai choisi de monter mes chevaux en simple filet et, de temps en temps, de travailler également en cordelette. Cette alternance me permet de continuer d’agrandir mes connaissances dans la relation avec mes chevaux, ça sollicite également différemment les groupes musculaires et l'équilibre du cheval, ce que je trouve très intéressant d'un point de vue biomécanique. De plus, pour le bien-être mental du cheval, diversifier son travail est bénéfique.
La sécurité est souvent évoquée comme une préoccupation majeure dans la monte sans mors. Cependant, il est important de se rappeler que l'équitation, par nature, comporte des risques. Par exemple, un cavalier inexpérimenté pourrait perdre le contrôle de son cheval même avec un mors, ce qui montre que la sécurité repose davantage sur l'éducation des chevaux et la formation des cavaliers .
Je suis conscient que ce sujet peut susciter des critiques, car chacun a ses propres convictions et expériences. Je crois fermement que le respect des différentes pratiques et l'ouverture au dialogue sont essentiels pour enrichir notre compréhension mutuelle.
En fin de compte, l'équitation est un art qui repose sur la compréhension et la connexion entre le cavalier et le cheval. Que l'on choisisse de monter avec ou sans mors, l'essentiel est de respecter et de répondre aux besoins de l'animal tout en assurant sa sécurité et son bien-être. En diversifiant les approches et en restant ouvert aux différentes méthodes, nous enrichissons non seulement notre pratique, mais aussi la relation unique que nous partageons avec nos chevaux.
C'est cette harmonie et cette passion partagée qui font la beauté de l'équitation.
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