
24/08/2025
La réalité de notre travail très bien résumée !
Parce qu'il faut des fois faire quelques petits rappels :)
Le prix d'une pension cheval : une réalité bien plus lourde qu’un simple tarif
Ces dernières années, on entend de plus en plus de propriétaires râler face à l’augmentation du prix des pensions pour chevaux. Et pourtant… En quatre ans, le prix du ballot de foin a littéralement doublé. L’eau, l’électricité, le carburant, les compléments, les soins ? Même combat. Tout augmente… sauf la compréhension de certains.
Mais remettons les choses en place.
Une pension, ce n’est pas juste un box propre et un seau de grains deux fois par jour. C’est un travail de tous les instants, 7 jours sur 7, jours fériés inclus, et même de nuit, quand il faut faire des rondes pour surveiller un cheval en colique ou mettre une couverture à cause d’un changement brutal de température.
C’est :
Appliquer des crèmes,
Donner les compléments,
Changer les couvertures,
Ajuster les rations,
Réparer une clôture cassée,
Ramasser les crottins,
Surveiller les ententes entre chevaux,
Recevoir le maréchal, prévoir l’ostéo, le dentiste,
Vérifier un cheval isolé ou angoissé,
Vous aidez à prendre des décisions difficiles, passer les coups de fils qu’on redoute tous
Et s’occuper des chevaux dont les propriétaires ne viennent qu’une fois par semaine.
Mais c’est aussi :
Entretenir les pistes : herser, arroser, rouler, réparer, parfois plusieurs fois par semaine pour garantir le confort et la sécurité des chevaux au travail.
Gérer les horaires et jongler entre les livraisons, les rendez-vous vétérinaires, les demandes de pensionnaires, les coups de fil, les imprévus, et tout ce qui n’est jamais planifié.
Et, comble de l’ironie, il faut encore se justifier quand on ose prendre quelques jours de repos.
—> “Mais qui va s’occuper de mon cheval ?” Comme si les gérants n’étaient pas aussi des humains, avec une famille, une santé, une vie.
Tout cela, on le fait par passion, pas par profit.
Parce que si ce métier devait être rentable, 90 % des écuries auraient déjà fermé leurs portes. Et je vous invite à regarder votre fil d’actualité et compter le nombre de propriétés équestres en vente.
Et derrière ce prix de pension que certains trouvent “abusé”, il y a :
La TVA à reverser,
Les cotisations sociales,
Les assurances diverses (RC pro, bâtiments, véhicules, animaux…),
Le matériel qui coûte une fortune,
L’entretien des installations,
Et une paperasse interminable.
Dans une société où certains clients pensent que “le client est roi”, beaucoup se permettent même de manquer de respect à ceux qui, au final, s’occupent plus de leur cheval qu’eux-même.
Alors oui, les pensions augmentent. Parce que tout augmente. Parce que le travail mérite salaire. Parce qu’offrir du soin, de la sécurité et du confort a un coût.
Et si le prix vous semble élevé, essayez donc de faire ne serait-ce qu’un mois dans la peau d’un gérant d’écurie. Vous réaliserez bien vite que le vrai luxe, ce n’est pas ce que vous payez —> c’est le service que vous recevez.