16/07/2025
Exactement le sujet que j'aborde avec plusieurs personnes et notamment hier avec une propriéraire. Donc je partage...
🐴 Quand on se suradapte, on perd de vue ce qu’on ressent.
Chez les cavaliers comme chez les humains en général, certains ont développé une capacité impressionnante à se suradapter.
À toujours faire passer l’autre en premier. À éviter le conflit. À s’oublier dans la relation.
Le problème, c’est qu’à force, on ne sait même plus ce qu’on veut vraiment.
On ne ressent le déséquilibre qu’une fois qu’on est déjà dedans.
Parce qu’on ne l’a pas vu venir. Parce qu’on n’a pas appris à se demander : Est-ce que ça me convient vraiment ?
Avec les chevaux, ça peut donner :
– un cavalier propriétaire qui accepte les directives d’un professionnel, même si ça va à l’encontre de ses valeurs profondes,
– un propriétaire qui choisit une pension idéale pour le cheval, mais trop loin de chez lui, et qui s’épuise à faire les trajets au point de ne plus prendre de plaisir à venir,
– un cavalier qui laisse progressivement le cheval choisir le rythme, la trajectoire, ou les transitions, en pensant “ne pas le brusquer”, jusqu’au jour où, face à une situation qui demande de reprendre un vrai leadership (passage d’une route, saut, reprise), le cheval n’y répond plus : il ne comprend pas ce changement soudain d’attente, parce qu’on ne l’a pas habitué à un cadre clair.
La suradaptation n’est pas de la gentillesse.
C’est une absence de positionnement.
Et sans positionnement clair, la relation devient floue.
Inconfortable. Parfois insécurisante.
Alors, la prochaine fois que tu ressens un malaise :
🔹 Et si ce n’était pas "trop d’émotion", mais un besoin qui n’a pas été respecté ?
🔹 Et si ce n’était pas "ta faute", mais un système qui ne te convient pas ?
🔹 Et si ce n’était pas "le cheval qui ne comprend rien", mais toi qui t’es oublié(e) dans la relation ?
Se positionner, ce n’est pas écraser l’autre.
C’est se remettre à sa juste place.