
15/08/2025
Une raison pour bien choisir l'élevage ou vous allez
Prennez le temps de visiter et de connaître les parents des bébés que vous choisissez
Là où je suis né, il n’y avait pas de silence.
Des aboiements, des claquements de cage, des grattements, des couinements et parfois des cris. Un vacarme permanent, un bruit de fond assourdissant qui me vrillait les oreilles. Toujours la même odeur âcre, épaisse, qui me brûlait le nez. Sous mes pattes, toujours ce sol dur et froid, mouillé par endroits.
Là où je suis né, il n’y avait pas d’espace.
Nous étions beaucoup. Trop. Mes frères et sœurs me grimpaient dessus, me bousculaient, mordillaient mes oreilles. Parfois, je jouais un peu… mais le plus souvent, je me retirais dans un coin pour essayer d’échapper à la pagaille. Il fallait toujours se défendre, même pour un peu de lait. Ma mère… elle semblait si fatiguée. Ses yeux ne brillaient plus, elle ne bougeait presque plus. Elle ne venait pas toujours quand on criait pour téter. Peut-être qu’elle n’en n’avait plus la force.
Là où je suis né, il n’y avait pas de jour ou de nuit.
Je n’avais jamais vu d’herbe. Jamais senti le vent. Jamais connu la douceur du soleil. Jamais entendu le calme. Jamais senti la caresse d’une main sur mon pelage. Je ne savais pas qu’il existait autre chose…
Puis, un jour, des mains sont venues. Elles m’ont soulevé brusquement. Mon cœur a tambouriné dans ma poitrine comme s’il voulait s’échapper ! On m’a mis dans une boîte… Tout vibrait autour de moi. Les bruits étaient assourdissants, inconnus. L’air sentait le plastique et la peur. Mes pattes tremblaient sans pouvoir s’arrêter.
Et quand la boîte s’est ouverte… tout m’a écrasé d’un coup : la lumière aveuglante, l’espace infini, les odeurs qui se mélangeaient, cette texture inconnue sous mes pattes. Un humain s’est penché vers moi : son visage trop proche, trop grand. Sa voix parlait, mais pour moi ce n’étaient que des sons étranges, incompréhensibles… Je ne savais pas ce qu’il voulait, je ne savais pas s’il allait me faire mal. Je voulais reculer, m’éloigner, respirer… Mais il me maintenait contre lui, posait ses mains sur moi.
Ici, dans ma nouvelle maison, tout est bizarre. Inconnu. Angoissant.
Le silence me pèse. Puis soudain, un bruit fort — une porte qui claque, un couteau qui cogne une assiette — et mon corps sursaute sans que je le veuille. Il y a de la place partout, mais je ne sais pas quoi en faire. J’aimerais explorer, mais mes pattes me ramènent toujours dans mon panier, là où je peux me cacher.
Dès le premier jour, on a voulu « me montrer la vie ».
Alors, on m’a mis une laisse pour aller en promenade. Mais mes pattes refusaient d’avancer. La rue est trop grande, les voitures trop bruyantes, tout sentait trop fort. Je voulais juste rentrer… chaque pas dehors était un combat. D’un coup, un aboiement a explosé de l’autre côté d’un mur ! Mon corps s’est figé. Mes oreilles se sont aplaties. Ma respiration s’est coupée. J’étais terrifié, mais il fallait continuer à avancer. On a croisé des humains, des êtres gigantesques qui se penchent sur toi et veulent te toucher. On a croisé des enfants aussi… Leurs rires étaient trop forts, leurs pas trop rapides. J’ai essayé de reculer, mais j’étais attaché. Un jour, je serai grand et fort et je saurai me défendre. Je m’en fais la promesse !
Dans la maison, je fais p**i. Là où j’étais avant, c’était normal. Ici, l’humain parle plus fort, sa voix devient dure. Je me fais petit, minuscule. Je ne comprends pas ce qu’on attend de moi, je ne sais pas si je peux faire confiance. Chaque bruit, chaque geste, chaque découverte est une alerte… Une menace.
Je voudrais juste que tout ralentisse, que le monde redevienne « petit ».
Je sais que j’ai de la chance. Je sais que certains ne sortent jamais de là où je suis né. Je suis triste pour ma mère… Et toutes les autres mères qui sont restées là-bas avec elle. Mais tout ce que j’ai vécu, je le garde encore en moi. La peur ne disparaît pas vite.
Alors, si tu veux un chiot…
Promets-moi de choisir un endroit où ma mère pourra courir dehors, où elle aura été respectée et aimée… Un lieu où nous serons peu nombreux et où mes premiers jours auront été faits de tendresse et de découvertes. Parce que si tu crois que « tout ira bien » quand même… c’est faux.
Ce qu’on vit au début, on le porte longtemps. Très longtemps.