06/06/2025
🌾 Les fourrages (herbe et foin) sont la base de l’alimentation du cheval, mais cela ne signifie pas qu’ils couvrent l’ensemble de ses besoins, notamment en minéraux, oligo-éléments et vitamines.
L’herbe est souvent suffisante pour répondre aux besoins énergétiques et protéiques d’un cheval en maintenance ou travail léger. C'est ce qui explique le fait que même les chevaux qui reçoivent habituellement une ration d’aliment en hiver, peuvent souvent s’en passer quand ils sont à l’herbe à volonté et que tous prennent en masse musculaire et état général.
💡 En revanche, comme le foin, elle est souvent pauvre ou déséquilibrée en certains nutriments essentiels :
📍 Déficitaire en sodium, cuivre, zinc, souvent en sélénium et/ou iode selon les sols
📍 Déséquilibrée dans le rapport calcium/phosphore/magnésium, ce qui peut nécessiter l’apport de calcium dans ce rares cas, ou plus fréquemment de phosphore et de magnésium.
Elle se distingue toutefois du foin par un apport en vitamine A et E plus important qui permet de ne plus avoir besoin de faire de gros apports, mais pour le reste les analyses montrent que les apports en minéraux et oligo-éléments moyens sont similaires entre herbe et foin 📊
↪ Pour plus de détails, voir l’article complet ici : https://harmonienutritionequine.com/passez-de-lherbe-au-foin-quelles-differences/
💡 Pour rappel, le but premier de la complémentation minérale est de simplement couvrir les besoins de base du cheval, ce que l’herbe seule ne garantit pas toujours (pour ne pas dire jamais – les exceptions peuvent exister).
Dans certains cas, des apports spécifiques (plantes, antioxydants…) peuvent s’y ajouter en soutien, mais l’objectif prioritaire reste l’équilibre fondamental.
⚠ Des carences ou déséquilibres peuvent rester silencieux, c’est bien pour cela que les chevaux survivent depuis toujours et jusqu’il y a peu, sans complémentation minérale du tout (le fameux : “on a toujours fait comme ça” ou encore “j’ai des chevaux depuis 40 ans” qui a la peau dure).
👨🏫 Les études de plus en plus nombreuses, mais également les faits, montrent que ces carences/déséquilibres ont un impact à long terme sur nos chevaux :
Ils affectent : le métabolisme, l’immunité, l’inflammation de l’organisme, la qualité des sabots/crins/poils, la stabilité émotionnelle, le fonctionnement des articulations, muscles, etc. mais aussi le développent du fœtus et la croissance du poulain !
🔎 Prenons l’exemple du cuivre, qui est utile pour la croissance, la solidité et la réparation des tissus (peau, tendons, ligaments, etc.), la qualité et la pigmentation du poil, de la corne, le bon fonctionnement du système immunitaire, la fabrication des globules rouges, etc. ➡ fondamental donc !
Les besoins d’un cheval de 500kg sont d’environ 150mg par jour.
Que ce soit dans l’herbe ou le foin, les apports moyens sont d’environ 4mg par kilo de matière sèche (et cette moyenne est très peu variable !).
Si notre cheval consomme entre 8 et 10kg de matière sèche sur la journée, il recevra entre 32 et 40mg de cuivre, ce qui est bien loin de couvrir ses besoins, avec toutes les possible conséquences que cela peut avoir à plus ou moins long terme.
🍀 En résumé : une complémentation minérale bien choisie est utile, voire essentielle, même pour un cheval au pré sur une herbe “riche” 24h/24 🍀