La voie de mon chien

La voie de mon chien Je vous propose de vous accompagner dans la compréhension de votre chien afin de créer et entretenir avec lui, une relation de complicité.

17/07/2025

On parle de plus en plus de stress chez le chien, et c’est une bonne chose : cela montre que l’on prend enfin en compte ses émotions et son bien-être. Mais il existe un concept un peu moins connu et pourtant fondamental pour comprendre l’équilibre fragile entre adaptation et surmenage : la charge allostatique.

⚖️ La charge allostatique, c’est ce que coûte au corps et à l’esprit le fait de s’adapter en permanence aux demandes de l’environnement.

🔄 Chaque fois qu’un chien fait face à un stress — qu’il soit physique (température, douleur, effort, etc.) ou psychique (bruit, nouveauté, frustration, peur, etc.) — son organisme déclenche des réponses d’adaptation : production d’hormones du stress, mobilisation des muscles, augmentation du rythme cardiaque, etc.

🌿 Ces réponses sont naturelles, normales et même vitales : c’est grâce à elles que le chien peut réagir face à un danger ou s’adapter à une situation nouvelle. C’est ce qu’on appelle l’allostasie - le processus dynamique qui permet de s'adapter à l'environnement-, alors que l’homéostasie est le processus "inverse" qui vise à revenir à l’équilibre malgré les perturbations.

💰 Mais chaque réponse d’adaptation a un coût. Et ce coût s’accumule au fil du temps. La charge allostatique, c’est justement la somme de tous ces efforts d’adaptation. Tant que le chien dispose de périodes de récupération suffisantes et que les stress restent modérés et ponctuels, cette charge reste supportable et l’équilibre est maintenu.

⚠️ Le problème apparaît quand cette charge devient trop lourde. Quand les stress, les efforts ou les stimulations sont trop nombreux, trop intenses ou trop rapprochés. Le chien n’a plus le temps de récupérer, son organisme reste en alerte permanente. C’est le dépassement de la charge allostatique.

Et cela a des conséquences concrètes, parfois graves :
🚫 Fatigue chronique, baisse de motivation et de curiosité.
🚫 Irritabilité, réactions disproportionnées ou agressivité.
🚫 Troubles digestifs, baisse d’immunité, maladies inflammatoires.
🚫 Difficultés d’apprentissage, diminution des capacités de concentration.
🚫 Apparition ou aggravation de troubles du comportement.

🔥 Dépasser cette charge n’est pas seulement “stressant” : cela épuise littéralement l’organisme. Les systèmes hormonaux, nerveux et immunitaires s’usent à force de fonctionner en surrégime. C’est comme forcer un moteur à tourner sans arrêt à plein régime : tôt ou t**d, il casse.

👉 Ce qu’on oublie souvent, c’est que ce ne sont pas seulement les événements négatifs ou effrayants qui augmentent la charge allostatique. Des stimulations apparemment positives, comme des séances de jeu trop intenses, des entraînements sportifs trop fréquents ou des journées trop riches en activités, viennent aussi puiser dans les mêmes ressources d’adaptation. Pour le corps et le cerveau du chien, toute stimulation, même ludique, est une dépense d’énergie physique et mentale qui alourdit cette charge globale.

⏳ Ce dépassement peut arriver de façon insidieuse. Un chien trop sollicité, même avec de « bonnes » stimulations, ou un chien anxieux exposé sans cesse à de petites inquiétudes, finit par accumuler une fatigue profonde. Sans signes spectaculaires au début, mais avec des effets réels sur sa santé et son comportement.

C’est pourquoi il est essentiel, dans l’éducation et la vie quotidienne de nos chiens, de penser non seulement aux gros stress ponctuels, mais aussi à l’accumulation de toutes ces petites stimulations.

🛌 Offrir des moments de vrai repos, des journées calmes, un environnement prévisible et rassurant, n’est pas un luxe : c’est une nécessité biologique pour maintenir l’équilibre.

Comprendre la charge allostatique, c’est changer de regard. Ne pas chercher seulement à “défouler” un chien trop plein d’énergie ou à “l’occuper” sans arrêt, mais lui offrir un rythme de vie où le calme et la récupération ont toute leur place. Parce qu’un chien qui passe son temps à s’adapter, même à des choses positives, finit par s’épuiser de l’intérieur. 🤷

😉 Et non, je te vois venir dans les commentaires, ça ne veut pas dire qu’on « ne peut plus rien faire avec son chien ». Si tu crois que j’ai dit ça… Relis convenablement le texte.

© Charlotte WARRANT – WAF the fck - 2025

17/07/2025
17/07/2025

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17/07/2025

La visite chez le vétérinaire est souvent une source de stress pour le chat ou le chien. Pourtant, grâce à des méthodes comme le low stress handling et le medical training, il est désormais possible de limiter ce stress animal. Ces approches permettent de rendre les soins vétérinaires plus s...

Merci à Aurélie Maillard d'avoir partagé son histoire, si douloureuse soit elle. Cette transmission est tellement import...
14/07/2025

Merci à Aurélie Maillard d'avoir partagé son histoire, si douloureuse soit elle.
Cette transmission est tellement importante.
De tout coeur avec toi ❤️

12/07/2025
08/07/2025

Il y a, dans chaque société, un seuil invisible au-delà duquel la colère n’est plus un grondement sourd, mais un brasier incontrôlable.

Je vous l’ai partagé vendredi… En Belgique, un homme a traîné son berger allemand - Arès - sur plusieurs kilomètres, attaché à sa voiture. L’animal est mort dans une agonie effroyable, sous le regard horrifié d’une automobiliste qui a filmé la scène.

Le surlendemain, quelqu’un a mis le feu à la maison de cet homme alors qu’il était encore à l’intérieur.

Comme un écho sauvage à la violence qu’il avait infligée, un acte de vengeance que personne ne devrait applaudir — et qui pourtant signifie beaucoup.

Non, je ne cautionne pas qu’on rende la violence par la violence. Je ne crois pas qu’incendier une maison puisse réparer quoi que ce soit. Mais comment ignorer ce que disent ces flammes ? Elles ne parlent pas seulement de colère ; elles hurlent l’écœurement d’une société qui regarde, impuissante, les bourreaux d’animaux s’en tirer trop souvent sans conséquence.

👉 Parce qu’on a vu des propriétaires maltraitants écoper d’amendes ridicules, souvent avec sursis.

👉 Parce qu’on a vu des animaux martyrisés, et recueillis par des refuges, être renvoyés - sur décision du Conseil d’État - dans les bras mêmes de leurs bourreaux.

👉 Parce qu’on a vu des mouroirs et des usines à chiots notoires être autorisés sciemment à exister par les autorités locales.

👉 Parce qu’à force de répéter qu’il faut laisser faire la justice, on a oublié qu’elle se doit d’agir — et vite.

Ces flammes ne crient pas seulement vengeance. Elles hurlent une détresse collective, une exaspération qui déborde, née d’années d’indifférence, de décisions administratives froides et implacables et de silences officiels. Ces flammes dénoncent le fossé béant entre le citoyen et la justice, entre les lois et le vivant.

Cette maison qui brûle, et c’est le signe que quelque chose s’est rompu. Que la confiance dans la justice chancelle, remplacée par la tentation d’une loi du talion qu’on réprouve, mais qu’on comprend. Car ce n’est pas seulement le meurtre d’Arès qui révolte ; c’est le sentiment que rien ne changera et que d’autres Arès souffriront demain. C’est le sentiment que ceux qui devraient protéger ou punir détourneront encore le regard.

Bien sûr, ce texte n’est pas une ode à la violence… C’est une tentative de comprendre d’où elle jaillit. Elle naît de la douleur muette que portent au fond d’eux ceux qui aiment et voient mourir, de l’impuissance répétée, du gouffre entre la justice promise et celle rendue.

La colère gronde. Il s’agirait que le monde politique n’attende pas qu’elle consume tout pour réagir.

Ne laissons pas cette colère se perdre. Transformons-la en actes, en engagement. Parlons, partageons, exigeons que la maltraitance animale cesse d’être une fatalité et que la justice protège enfin ceux qui ne peuvent se défendre.

© Charlotte WARRANT – WAF the fck - 2025

08/07/2025

J’ai remarqué que beaucoup de maîtres ne laissent pas leur chien renifler. Grosse erreur.

Renifler, c’est vital pour un chien. C’est comme lire le journal du quartier, c’est sa façon de prendre des infos, de comprendre qui est passé par là, comment il se sentait, s’il était stressé, malade ou en chaleur. Et oui, même si ça te dégoûte, il a besoin de sentir les pipis et les cacas.

Lui interdire de renifler, c’est lui interdire de s’exprimer. C’est lui couper une partie essentielle de sa communication, de sa socialisation. Et après ? Tu te retrouves avec un chien sur les nerfs, toujours en alerte, prêt à dégoupiller à la moindre odeur ou mouvement. Un vrai sniper de l’horizon.

Tu veux un chien bien dans sa tête et dans ses pattes ? Alors laisse-le renifler.

Et rappelle-toi : quand ton chien pisse, il ne fait pas que marquer…
Il laisse sa carte de visite.

08/07/2025

Un chien qui n’est pas ami avec tous ses congénères est un chien NORMAL. Être un animal social, c’est être capable (et avoir besoin) de s’intégrer à un groupe, d’y trouver sa place, d’en respecter les autres membres et de s’y sentir respecté soi-même.
Être un animal social ne signifie absolument pas s’entendre avec tout le monde.

La vie des canidés sociaux sauvages s’articule autour du groupe, et même si le chien n’est plus un animal sauvage depuis bien longtemps, beaucoup d’individus chiens se satisfont des interactions entretenues avec leur groupe social (qu’il soit composé d’humains ou d’humains et d’autres chiens) sans éprouver le besoin de rencontrer des congénères à chaque coin de rue.
Il est important de laisser le choix à nos chiens quant aux rencontres qu’ils souhaitent ou ne souhaitent pas faire, en leur offrant le temps d’observation et la distance nécessaires dont ils ont besoin pour pouvoir faire ce choix.

Un chien qui passe son chemin en ignorant un congénère, un chien qui se montre sélectif, un chien qui préfère faire demi-tour plutôt que de rencontrer un congénère inconnu, c’est NORMAL. Essayons d’être le moins intrusif possible lors des croisements avec d’autres chiens, de ne pas influencer les choix de notre compagnon par nos déplacements ou notre voix, et de ne pas projeter nos propres désirs sur ce dernier.

📷 Crédit photo Audrey Cladière 🐶

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