
21/08/2025
✂️ Quand l’erreur nous remet en doute… 
Il y a des sujets dont on parle peu dans le monde du toilettage. Des sujets qui nous font peur, qui nous serrent la gorge rien qu’à les évoquer. Les blessures involontaires sur un chien en font partie.
Et pourtant, elles font partie du métier. Même quand on l’aime profondément. Même quand on est formée, attentive, bienveillante. Parce que nous sommes humaines, et parce que les chiens bougent, respirent, vivent.
On travaille avec du vivant. Pas avec des statues de cire.
🩹 Une réalité taboue… et pourtant universelle
Dans notre métier, on parle beaucoup de douceur, de rigueur, de technique. Mais rarement des moments où… ça dérape.
Où un coup de ciseaux va un peu trop loin.
Où un chien sursaute pile au mauvais moment.
Où la fatigue joue contre nous.
Et pourtant, aucun métier vivant n’est à l’abri d’une erreur : ni les chirurgiens, ni les vétérinaires, ni les coiffeurs humains.
Pourquoi serions-nous différentes ?
🐾 Mon histoire : un coussinet coupé et le cœur serré
Un jour, un petit chien que je connais bien sursaute pendant que je travaille ses coussinets.
Et là, c’est le drame. Une coupure. Pas profonde, mais assez pour saigner.
Le cœur qui s’emballe, les mains qui tremblent, la peur de l’avoir blessé pour de bon.
J’ai immédiatement réagi : soins, appel au vétérinaire, prise en charge complète. Quand la cliente est revenue, tout était déjà fait. Elle a payé son toilettage, moi j’ai assumé les frais médicaux.
Évidemment, je n’ai rien gagné ce jour-là.
Mais j’ai été droite, humaine, responsable. Et ça, c’est ce qui compte.
⚠️ Quand certains clients vont (trop) loin…
Autre histoire, plus douloureuse encore. Un chien avec une tumeur, une croûte sur cette tumeur, que j’accroche en toilettant.
Petite blessure. Mais j’oublie de prévenir.
Deux jours plus t**d, le client me contacte, furieux.
Je m’excuse, je prends les frais vétérinaires… mais il ne s’arrête pas là. Il me harcèle, me dit que son chien va mourir à cause de moi. Il exige que je paie l’opération de la tumeur.
Je contacte le vétérinaire : rien à voir, selon lui. Mais le client continue. Il gonfle les factures ( voudrait me faire payer des produits antiparasitaire, etc. ) . Il a essayé pars du harcèlement de la culpabilisation, etc..
Et là, j’ai compris :
Oui, il faut assumer ses erreurs.
Mais il faut aussi savoir poser des limites.
🧾 Se protéger, ça s’anticipe
Voici ce que j’ai appris avec les années – et ce que je te partage, à toi qui lis ces lignes :
1. Prévois des conditions générales claires
➤ Ce que tu prends en charge. Ce que tu ne prends pas. Jusqu’où va ta responsabilité.
2. Sois assurée
➤ Une assurance professionnelle te protège.
3. Prévois une marge pour les imprévus
➤ Dans ton tarif à l’heure ou ton forfait, intègre une petite marge pour ce type de situation.
➤ Car un accident, même rare, coûte. Et il ne doit pas te mettre en péril.
4. Sois transparente
➤ Dès que quelque chose arrive, préviens immédiatement.
➤ Soigne, explique, reste humaine. Les clients apprécient qu’on leur parle vrai.
❤️ En conclusion : tu as le droit de faire une erreur
Si tu as déjà blessé un chien sans le vouloir…
Si tu t’es sentie coupable, honteuse, nulle…
Je te le dis de tout cœur : tu n’es pas seule.
L’erreur ne te définit pas. Ce qui compte, c’est ta réaction, ta capacité à rester droite, honnête, pédagogue.
Et si parfois certains clients ne sont pas prêts à entendre, c’est leur histoire, pas la tienne.
Toi, continue d’apprendre. Continue de te protéger. Continue d’aimer ce métier malgré tout.
Parce que le toilettage, c’est du vivant. Et vivre… c’est aussi faire des erreurs.
⏳ Un outil est en préparation.
Un protocole simple, humain et rassurant pour gérer les petits incidents du métier.
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