10/06/2025
Parce qu'il y a des silences qui parlent, parfois en murmurant et parfois en hurlant.
Celui qui écoute entendra. C'est une voie intérieure qui se passe de mots.
Elle ne demande pas à être analysée ou décortiquée, juste reçue et partagée.
Elle est toujours douce, même dans la souffrance.
C'est celle qui apaise, qui console, qui conseille et veille.
Les animaux ont besoin de notre silence.
Quand ce n'est pas nos mots qui font du bruit, ce sont nos pensées rébarbatives.
Ils nous enseignent que le silence n'est ni le néant, ni le vide, ni le froid, ni l'absence.
Il est tout le contraire : communicant, accueillant, chaleureux. Il amène la quiétude là où l'agitation règne.
Les voix du silence ne trompent pas, ne mentent pas, alors que les mots eux, le peuvent.
Ce qui se ressent dans l'absence de mots nous en apprend bien plus que les longs discours et les grandes démonstrations.
Pour connaître un animal, comme pour connaître toute âme, nous pouvons regarder avec l'œil intérieur.
Il ne juge pas, il ressent. Il ne mentalise pas, il voit, il constate. Il ne rejette pas, il accueille.
Parfois, l'âme en chemin se perd dans un contre-courant et traverse des épreuves pour retrouver l'harmonie.
La souffrance est souvent aveuglante pour l'être mais elle est un appel à écouter sa voie profonde.
Il y a des animaux, comme les chevaux, qui nous incitent à l'authenticité. Avec eux, pas moyen de faire autrement : faire semblant, se croire plus fort, peut nous mettre en danger. Pourtant, ils sont d'une incroyable patience et d'une grande bienveillance.
La souffrance s'arrête lorsque l'on jette les armes, que l'on stoppe la bataille, que l'on abandonne toute lutte intérieure, contrairement à ce que nous avons l'habitude de croire.
C'est dans ce renoncement que le germe du renouveau peut éclore. C'est dans cet abandon de la personnalité en lutte, de ce corps de souffrance, que la lumière de l'âme peut se frayer un passage et venir illuminer l'être tout entier.
Aujourd'hui, j'ai eu un contact avec un cheval qui m'a exposé son parcours de vie. Non pas pour débattre sur le passé, chose que les animaux ne font pas, mais pour m'exprimer ce qui était encore actif dans le présent et qui jouait sur son comportement.
Il m'a confié avoir besoin de se libérer de ce poids.
Et il l'a fait. Moi je l'ai juste écouté.
S'ouvrait alors pour lui la possibilité de s'exprimer autrement que par la peur.
Reste à expérimenter dans le quotidien, car ici-bas c'est par l'expérience dans la matière que l'on apprend.
Souvenons-nous de la puissance du silence.
L'homme a été doté de mots : utilisons-les pour construire, pour aimer, pour encourager, pour partager, pour transmettre.
Prenons le temps d'écouter et d'observer avant de palabrer.
✨️
Anima'Om - Alizé Guillaume