05/09/2025
Il n'y a qu'une chose qui met d'accord les fervents de l'obéissance avec les défenseurs anarchiques de la liberté canine:
👉 l’essentiel c'est que le chien ait un
«BON RAPPEL».
Un chien qui revient instantanément dès qu'il entend son nom est le rêve de tout maître ; la version canine de Tom Cruise qui s'arrête à cinq centimètres du sol et ne déclenche pas l'alarme est le cliché parfait.
Un rappel sans faille devrait permettre le même contrôle absolu sur le chien que celui que vous avez sur votre avatar lorsque vous bougez les manettes du joystick.
👉 Hormis un détail 👉
un chien a des objectifs personnels, ce qui est la meilleure définition que l'on puisse donner du concept d'esprit.
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L'illusion du contrôle et le sentiment de fausse sécurité qui en découle sont des créatures fragiles, car elles se heurtent au monde réel, un monde peuplé d'événements imprévisibles et de situations changeantes dans lequel le risque n'est jamais zero et où les animaux prennent des décisions qui s'écartent de nos attentes.
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C'est à cela que servent les cerveaux et leurs esprits:
à trouver des réponses adaptatives à de nouveaux contextes, sinon nous viendrions au monde avec un livre de recettes.
👉 Il suffit d'un chat qui surgit de nulle part, d'un regard de travers d'un autre chien, d'un raidissement soudain d'un étranger, d'une mauvaise odeur, pour déclencher une réaction impulsive.
Appeler le chien, c'est d'abord attirer son attention, mais à ces moments-là, l'attention ne peut pas répondre car elle est victime d'une crise émotionnelle.
Certains stimuli clés empruntent la voie basse, une voie rapide qui mène directement à une réponse (généralement l'attaque ou la fuite) sans faire appel au siège du cerveau. Vous pouvez alors tripoter votre joystick autant que vous le souhaitez, mais les piles ne sont plus là, du moins temporairement.
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L'important n'est pas d'avoir un « bon rappel », ce qui est vraiment important c'est qu'un chien SACHE SE COMPORTER.
C'est-à-dire qu'il sache évaluer les situations et réagir de la manière la plus cohérente et la plus équilibrée possible.
Et que ses décisions aient un sens.
🐕 Un chien qui sait se comporter est tout le contraire d'un chien sous contrôle ; c'est un chien qui poursuit ses objectifs en pesant les coûts et les criticités.
🐕un chien qui sait se comporter ce n'est pas un chien qui ne mord pas.
C'est un chien qui mord lorsque la morsure est le moyen le plus efficace dont il dispose pour se défendre contre un danger, mais qui sait que c'est une arme dont il ne faut pas abuser, surtout lorsqu'il a atteint son but.
🐕 un chien quie sait se comporter ce n’est pas un chien qui ne poursuit pas une "proie", mais il ne la poursuit pas non plus à une vitesse vertigineuse, pour finir en Bulgarie, incapable de rentrer chez lui.
🐕 un chien qui sait se comporter ce n'est pas un chien qui marche toujours au pieds, mais un chien qui sait se déplacer dans son environnement avec compétence et conscience, qui sait communiquer, négocier, éviter les ennuis, demander et accepter les « non » autant que les « oui ».
🐕 un chien qui sait se comporter est un chien qui a développé de bonnes compétences émotionnelles et sociales.
Un chien qui, face à une nouveauté, ne fait pas de crise, qui, au milieu d'autres chiens, sait respecter l'espace, qui, face à une difficulté, ne perd pas la tête. C'est un chien qui n'a pas seulement appris un comportement, mais qui s'est constitué un capital de compétences pour affronter la vie.
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Un comportement s'apprend assez facilement. Avec un peu de patience et un renforcement adéquat, le chien apprend rapidement à exécuter un geste sur demande.
C'est comme apprendre à un enfant à réciter un poème par cœur : il suffit de répéter et les mots finissent par sortir. Mais cela ne signifie pas que l'enfant puisse parler cette langue.
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C'est pourquoi l'apprentissage du rappel peut être facile, mais l'apprentissage des compétences est une autre histoire. Il faut accompagner le chien sur le chemin de la croissance, lui offrir des expériences significatives, construire une relation de confiance avec lui.
Savoir changer sa perspective négative face à ce que lui arrive.
Ce n'est qu'ainsi que les comportements acquis ne resteront pas des réponses mécaniques fragiles, mais s'enracineront profondément et deviendront le pont entre les attentes du monde et les besoins de son propre esprit.
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L'illusion du contrôle
(un chien qui répond immédiatement au rappel) cache en son sein une profonde contradiction: l'idée qu'un chien prenne la bonne décision sans autonomie.
👉 Car le concept
de contrôle ne s'applique pas aux esprits.
