19/10/2025
🐄 Dermatose Nodulaire Contagieuse Bovine 🐄
Pour mieux comprendre les enjeux, les tenants et aboutissants, liés aux décisions ministérielles de Vendredi
« DNC et restrictions des mouvements
Si vous suivez l’actualité autour de la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC), vous avez sans doute pris connaissance des dernières mesures annoncées vendredi, prévoyant une restriction temporaire des mouvements de bovins, notamment à l’export, ainsi que l’interdiction des rassemblements d’animaux( https://www.frgdsaura.fr/dnc-informations-reglementaires ).
Ces décisions suscitent déjà des interrogations, notamment sur l’absence, à ce stade, d’une vaccination généralisée du cheptel français alors que plusieurs zones réglementées ont été établies (cinq actuellement).
Cette option n’est pas écartée par les instances, dans une gestion à long terme, mais elle présenterait aujourd’hui des conséquences économiques et commerciales importantes, potentiellement beaucoup plus lourdes que les restrictions momentanées actuellement mises en place.
Les analyses et enquêtes épidémiologiques menées lors des foyers précédents ont montré que la diffusion de la maladie avait principalement été liée aux mouvements d’animaux (et non pas des mouches vectrices), parfois en méconnaissance ou en infraction des règles en vigueur.
Ce constat a conduit les autorités à renforcer la vigilance, notamment par une coordination accrue entre les services de l’État, les forces de l’ordre et les préfectures, afin de garantir une meilleure application des mesures de contrôle.
S’agissant de la vaccination, il faut rappeler qu’elle entraîne des contraintes réglementaires fortes :
un cheptel vacciné (sauf accords bipartites éventuels, inexistant à ce jour)ne peut pas exporter d’animaux pendant 14 mois après l’injection du dernier bovin.
Cette interdiction temporaire concerne des flux commerciaux essentiels, notamment vers l’Italie, l’Espagne ou encore les pays du Maghreb.
Dans ce contexte, la stratégie actuelle vise à limiter la propagation du virus tout en préservant, autant que possible, l’activité économique et la liberté de commerce des élevages indemnes.
Les restrictions de mouvement, bien qu’indéniablement contraignantes, sont considérées comme un levier transitoire pour contenir la maladie sans compromettre durablement les débouchés des éleveurs.
Le CNOPSAV, qui réunit les représentants du ministère, des organisations agricoles et des vétérinaires, a acté cette orientation de manière collégiale. »
→ Un CNOPSAV (Conseil National d’Orientation de la Politique Sanitaire Animale et Végétale) s’est tenu ce matin (17/10) en urgence, suite à l’apparition de nouveaux foyers dans des zones jusque-là indemnes.