Shiatsu équin, Kinésiologie animale, Com' & Soins énergétiques

24/11/2025

Quand on sait qu’un cheval en semi-liberté parcourt spontanément 15 à 25 kilomètres par jour, on comprend vite que son organisme est bâti pour le mouvement… alors il est assez facile de comprendre que le mettre au box revient à enfermer un marathonien dans un chambre de bonne. : techniquement faisable, mais pas adapté.

Un cheval est programmé pour marcher… alors quand on l’enferme, sa musculature fond plus vite qu’un chocolat oublié au soleil, sa posture se fige, il ne marche plus de grandes distances tête basse ( les10mn de détente en extension ne comptent pas, hein ), et bonjour les conflits de processus épineux, les tendons fragilisés et la silhouette façon “Open Space de bureau”.
Ajoutons à cela le trio infernal :
mangeoire haute,
râtelier haut,
abreuvoir… haut,
…bref, tout ce qui demande au cheval d’avaler son repas comme un lama qui part en randonnée dans les Alpes.
Niveau santé digestive, c’est l’équivalent équin du fast-food en permanence : pas assez de fibres , des repas fractionnés, position inadaptée, et un estomac qui dit « allons y pour un bel ulcère de la mort qui tue ».

Alors on entend parfois dire " nos chevaux modernes n'ont plus rien a voir avec leurs ancêtres sauvages ". Mais c'est pas tout a fait vrai.
En 100 ans , l'ADN d'une espèce varie de moins de 0,01% ". Nos chevaux sont donc , à ce jour , exactement les mêmes génétiquement ( à 99% près si on chipote ) que ceux de leurs lointains ancêtres... Et j'aurai tendance a dire que le peu d'évolution qu'il y a eu , a eu plus tendance à les rapprocher d'une princesse aux petits pois que d'un poney vicking..

Mais le summum, l’argument qui me hérisse l'échine comme un coup de tondeuse à rebrousse-poil, c’est le grand classique :
“On fait comme ça depuis des siècles, et ça n’a jamais posé problème.”
C'est un argument qui vaut pour presque tout : les chevaux au box, les fers, les céréales dans l'alimentation… mais aussi la saignée à la lancette , le cataplasme de chou pour les engorgements et le traitement de la gale par la prière ( pardonnez moi mon père ).

Sauf qu'avoir survécu à une pratique pendant plusieurs siècles ne suffit pas à la valider scientifiquement...
Et si c'était le cas je propose qu’on remette les chevaux comme moyen de locomotion , qu’on retire le chauffage central, et qu’on communique par pigeons voyageurs : ça a fait ses preuves pendant des siècles, non ?
En ce qui concerne la santé mentale , le résultat n'est pas plus reluisant : tics, tocs, stéréotypies… Le cheval invente tout un catalogue d’activités pour faire passer le temps. Le box devient un escape game sans énigmes et sans sortie.

Et puis il y a la phrase magique :
“Non mais ça va, il sort tous les jours au paddock.”
Ha le paddock...
Ce grand carré de terre semblable à un box a ciel ouvert , sans herbe et sans copains ( oui parcequ'un simple contact visuel avec les voisins , ne permet pas d'avoir des interaction sociale , les chevaux communiquant en grande partie par le biais de leurs déplacements les uns par rapport aux autres ) , la clôture c'est comme la paroie blindée qui sépare deux muets au parloir de Fleury merogis… j'ai pas eu l'occasion de tester mais a part en se regardant et en se reniflant , aucun message ne peut être transmis.

Ici nous avons des chevaux qui ont connu la vie au box. La plupart se sont très vite deshabitués. Ils engorgent au bout de quatre heures enfermés.
Certains font demi-tour sur le seuil.
D’autres s’éteignent littéralement, comme si on appuyait sur un bouton OFF une fois la porte fermée.

Pourtant, soyons honnêtes : le box peut avoir une utilité.
Une vraie.
Une bonne.
Quand une convalescence l'impose ou quand il fait un temps à décorner un bison.
Les jours de tempête, de vent glacial, de pluie horizontale qui te gifle dès que tu ouvres la porte : là oui, le box devient un petit sanctuaire pour certains ( pas tous...Bonbon préfère la pluie ). Parceque même s'il " sont pas en sucre " , être au sec et au chaud ,c'est pas désagréable.
Instantanément, les chevaux se posent, soufflent, ferment les yeux.
Ça ressemble presque à une séance de balnéo… avec l’odeur du fumier en bonus.
Certains seraient capables de me défoncer les murs en été, ( Oui Bonbon ...c'est de toi dont on parle ) mais en hiver, ils me remercieraient presque.

En bref :
Le box doit rester ce qu’il aurait toujours dû être :
👉 un refuge, pas un mode de vie.
Un abri contre les tempêtes.
Pas une adresse permanente.

22/10/2025

🚗 Info tournée 🐴
Très prochainement, déplacement prévu dans le Nord Isère. Places disponibles en shiatsu ou kinesiologie. Plus d'infos en mp ou par téléphone 0769572364. Au plaisir de vous (re)voir ☺️

04/09/2025

L'ÉMOTION PLUS QUE LA TECHNIQUE

Un cheval n’a pas la notion du temps comme nous, il ne se souvient pas d’un exercice raté, ni de la figure que vous avez tenté de lui faire exécuter.

Ce dont il se souvient, c’est de ce qu’il a ressenti à ce moment-là. Était-il en confiance ou tendu, a-t-il trouvé la réponse facile ou compliquée, s’est-il senti accompagné ou contraint.

Vous pouvez répéter un mouvement cent fois, si votre cheval associe à cet exercice une sensation de peur, d’inconfort ou d’incompréhension, il gardera cette mémoire bien plus longtemps qu’un ordre ou qu’un geste précis.

Et c’est là que se joue la subtilité de l’équitation. On croit qu’on éduque avec des aides, des codes et des exercices. Mais en réalité, ce qu’on imprime dans la mémoire du cheval, ce sont des émotions.

Quand vous terminez une séance sur une note de légèreté, quand votre cheval comprend et se détend, il emporte avec lui un souvenir positif qui nourrit sa confiance et son envie d’apprendre.

L’inverse est vrai aussi : si la séance se termine dans la contrainte, il retiendra cette impression bien plus fort que vos intentions techniques.

Votre cheval n’oublie pas les émotions que vous lui transmettez, et c’est peut-être le plus grand cadeau de l’équitation.

Car cela signifie qu’à chaque instant, vous avez le pouvoir de laisser en lui la trace d’une expérience qui l’encourage à avancer avec vous, plutôt qu’une barrière qui le retient.

Simon Laforêt

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29/08/2025

14/08/2025

Apprendre à lire le chien, reconnaître les signaux d'apaisement, ça éviterait tellement "d'accidents" qui au final n'en sont pas... 🥹

11/08/2025

Ton cheval te “voit” pour de vrai. Pas juste l’image que tu veux donner, pas juste la posture que tu t’appliques à montrer. Il voit derrière la façade, derrière la fausse décontraction, derrière la fausse assurance. Monter la main, baisser la main… ça change peu de choses si, à l’intérieur, tu n’es pas alignée avec ce que tu veux vraiment. Il n’a pas besoin que tu joues la scène, il a besoin que tu vives vraiment ce que tu demandes.

Quand tu sais exactement ce que tu veux, ça se lit dans tout ton corps. Ta posture, ta respiration, ton regard, ta façon de bouger… tout part dans la même direction. Et là, ton message est clair. Du coup, il peut se concentrer sur la réponse, sans avoir à passer son temps à deviner ce que tu attends.

Mais le jour où tu doutes, il le sait aussi. Tu peux être impeccable techniquement, s’il y a ce petit flottement dans ton intention, il le capte. Alors il teste, il observe, il attend de voir si ton idée est solide ou si elle peut se discuter. Ce n’est pas qu’il “profite” de toi, c’est juste qu’il répond moins à tes gestes qu’à ton état intérieur.

C’est pour ça qu’avec un cheval, la clarté et la cohérence comptent plus que la perfection technique. Tu n’es pas obligée de tout savoir tout de suite, mais ce que tu demandes doit être clair dans ta tête avant de sortir de ton corps. Un “en avant” un peu maladroit mais décidé passera toujours mieux qu’un geste parfait avec un corps qui dit “je ne suis pas sûre”. Ta confiance devient la sienne.

Et la bonne nouvelle, c’est que ça se cultive. Plus tu t’entraînes à décider avant d’agir, plus tu deviens lisible pour lui. Ça peut être répéter un geste, clarifier une intention, ou juste prendre une seconde pour visualiser le résultat avant de bouger. Ce qui compte, c’est que chaque demande parte d’une intention assumée. Parce qu’au final, ton cheval ne cherche pas la cavalière parfaite, mais celle qui est claire, fiable et vraie.

Valérie