Zen o' pattes - Éducation canine

Zen o' pattes - Éducation canine Éducation canine - Balade - Pension à domicile

19/07/2025

🐾 CETTE VIOLENCE ORDINAIRE QUI DÉTRUIT DES VIES… 🐾

La boule au ventre, je parcours le couloir qui mène à notre appartement. La lumière qui filtre sous la porte m’indique qu’il est rentré. Mon cœur s’emballe. Comment vais-je lui annoncer que quelqu’un a embouti ma voiture ? Il va hurler, c’est sûr. Me rappeler qu’il paye la moitié du crédit. Trouver un moyen de me rendre coupable de l’accident, me dire que j’étais sûrement mal garée. Je m’arrête sur le seuil de la porte. Ce ne sera qu’un mauvais moment à passer. Demain, il sera redevenu l’individu calme et souriant qu’il est capable d’être. Je retiens mon souffle, et je tourne la clé dans la serrure.

***

- Qu’est-ce qu’on dit ? »
- Merci. », lui dis-je en attrapant la salière.
- Merci qui ? »
- Merci, Papa. »
- Fais pas le malin avec moi ! »
- Mais je n’ai rien fait ! »
- Avec les notes que tu nous as ramenées hier, je la bouclerais à ta place. Enlève tes coudes de la table ».
- Oui, Papa. »

Je baisse les yeux et mange en silence, sans faim. Mon père a raison, je suis nul. J’essaie de tout faire pour qu’il soit fier de moi, mais je cumule les échecs. Je suis nul à l’école. Nul au foot. Quand j’essaie d’aller courir avec lui, j’ai toujours des points de côté, et ça le met en colère. Je suis un incapable. Je sens ma gorge se nouer et mes larmes monter. Non, surtout pas ! Je ne dois pas pleurer. Il va se moquer de moi. Un garçon, ça ne doit pas geindre. Ça doit être fort. Lui, il ne pleure jamais. Il n’a pas de pitié, mais il nous dit que c’est pour notre bien. Ça va nous endurcir, parce qu’il paraît que la vie, ça ne fait pas de cadeau. Alors on se tait, et on lui obéit, parce que c’est le seul moyen d’avoir un peu la paix. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, c’est lui qui le dit…

***

Encore un rond. Toujours un rond. Je ne connais que ça, les ronds. Les ronds, et le goût du métal dans ma bouche. Je suis né puissant et plein de vie, mais ma fougue a été réduite à néant par cet être gesticulant qui me grimpe sur le dos. Il est maigrelet, faible et glabre. Je suis cinq fois plus lourd que lui, et je suis une masse de muscles. Mais les outils qu’il manie avec dextérité ont détruit au fil du temps toute ma force vitale. Les coups sur ma bouche. Les coups sur ma croupe. Les coups sur mes flancs. J’ai fini par céder, et je fais des ronds, sans broncher, indéfiniment, dans le sable du manège. Il doit être satisfait, parce que quand je ne résiste plus, il ne me fait plus mal. Alors je tourne, comme un petit cheval de bois. Après tout, n’est-ce pas un peu ce que je suis devenu ?

***

Je dois marcher au pied. Il me le répète toujours, « Au pied ». Ne pas dépasser mon humain, me déplacer à son rythme, une-deux, une-deux, la consigne ne paraît pourtant pas compliquée. J’y arrive, la plupart du temps, parce que je n’ai pas le choix. Mais c’est un gros effort de concentration, et parfois mon nez me joue des tours. Une bonne odeur, un message laissé par un chien du quartier, et ma truffe s’égare. Si je t**de trop, une brusque saccade au collier me rappelle à l’ordre. Alors je reprends la marche, les oreilles couchées, la queue basse. Lui, il se pavane, le torse bombé et la tête haute. Il se tient les bras un peu écartés, comme s’il était trop musclé pour les garder le long du corps. Je ne comprends pas ce qui le satisfait tant dans le fait de promener une âme éteinte au bout d’une ficelle.

***

Vous ne voyez pas le lien entre ces situations ? Le mécanisme qui les sous-tend est pourtant le même : l’oppression. La violence faite aux enfants, aux femmes, aux chiens, aux chevaux et aux autres espèces animales est animée par la même volonté : celle de posséder, de détruire, de dominer. Elle n’est pas seulement physique : elle est beaucoup plus insidieuse. L’obsession du contrôle, de la discipline et de l’ordre cache souvent le désir, conscient ou non, d’exercer son emprise sur l’autre. Et cette emprise est une construction sociétale dont nous gagnerions tous, bourreaux comme victimes, à nous extraire. Commençons par en prendre conscience…

Elsa Weiss / Cynopolis
© Tous droits réservés - 2025

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17/07/2025

On parle de plus en plus de stress chez le chien, et c’est une bonne chose : cela montre que l’on prend enfin en compte ses émotions et son bien-être. Mais il existe un concept un peu moins connu et pourtant fondamental pour comprendre l’équilibre fragile entre adaptation et surmenage : la charge allostatique.

⚖️ La charge allostatique, c’est ce que coûte au corps et à l’esprit le fait de s’adapter en permanence aux demandes de l’environnement.

🔄 Chaque fois qu’un chien fait face à un stress — qu’il soit physique (température, douleur, effort, etc.) ou psychique (bruit, nouveauté, frustration, peur, etc.) — son organisme déclenche des réponses d’adaptation : production d’hormones du stress, mobilisation des muscles, augmentation du rythme cardiaque, etc.

🌿 Ces réponses sont naturelles, normales et même vitales : c’est grâce à elles que le chien peut réagir face à un danger ou s’adapter à une situation nouvelle. C’est ce qu’on appelle l’allostasie - le processus dynamique qui permet de s'adapter à l'environnement-, alors que l’homéostasie est le processus "inverse" qui vise à revenir à l’équilibre malgré les perturbations.

💰 Mais chaque réponse d’adaptation a un coût. Et ce coût s’accumule au fil du temps. La charge allostatique, c’est justement la somme de tous ces efforts d’adaptation. Tant que le chien dispose de périodes de récupération suffisantes et que les stress restent modérés et ponctuels, cette charge reste supportable et l’équilibre est maintenu.

⚠️ Le problème apparaît quand cette charge devient trop lourde. Quand les stress, les efforts ou les stimulations sont trop nombreux, trop intenses ou trop rapprochés. Le chien n’a plus le temps de récupérer, son organisme reste en alerte permanente. C’est le dépassement de la charge allostatique.

Et cela a des conséquences concrètes, parfois graves :
🚫 Fatigue chronique, baisse de motivation et de curiosité.
🚫 Irritabilité, réactions disproportionnées ou agressivité.
🚫 Troubles digestifs, baisse d’immunité, maladies inflammatoires.
🚫 Difficultés d’apprentissage, diminution des capacités de concentration.
🚫 Apparition ou aggravation de troubles du comportement.

🔥 Dépasser cette charge n’est pas seulement “stressant” : cela épuise littéralement l’organisme. Les systèmes hormonaux, nerveux et immunitaires s’usent à force de fonctionner en surrégime. C’est comme forcer un moteur à tourner sans arrêt à plein régime : tôt ou t**d, il casse.

👉 Ce qu’on oublie souvent, c’est que ce ne sont pas seulement les événements négatifs ou effrayants qui augmentent la charge allostatique. Des stimulations apparemment positives, comme des séances de jeu trop intenses, des entraînements sportifs trop fréquents ou des journées trop riches en activités, viennent aussi puiser dans les mêmes ressources d’adaptation. Pour le corps et le cerveau du chien, toute stimulation, même ludique, est une dépense d’énergie physique et mentale qui alourdit cette charge globale.

⏳ Ce dépassement peut arriver de façon insidieuse. Un chien trop sollicité, même avec de « bonnes » stimulations, ou un chien anxieux exposé sans cesse à de petites inquiétudes, finit par accumuler une fatigue profonde. Sans signes spectaculaires au début, mais avec des effets réels sur sa santé et son comportement.

C’est pourquoi il est essentiel, dans l’éducation et la vie quotidienne de nos chiens, de penser non seulement aux gros stress ponctuels, mais aussi à l’accumulation de toutes ces petites stimulations.

🛌 Offrir des moments de vrai repos, des journées calmes, un environnement prévisible et rassurant, n’est pas un luxe : c’est une nécessité biologique pour maintenir l’équilibre.

Comprendre la charge allostatique, c’est changer de regard. Ne pas chercher seulement à “défouler” un chien trop plein d’énergie ou à “l’occuper” sans arrêt, mais lui offrir un rythme de vie où le calme et la récupération ont toute leur place. Parce qu’un chien qui passe son temps à s’adapter, même à des choses positives, finit par s’épuiser de l’intérieur. 🤷

😉 Et non, je te vois venir dans les commentaires, ça ne veut pas dire qu’on « ne peut plus rien faire avec son chien ». Si tu crois que j’ai dit ça… Relis convenablement le texte.

© Charlotte WARRANT – WAF the fck - 2025

06/07/2025

DANGER, RISQUE, CONTRÔLE, GESTION

Il y a une vérité que l’angélisme dans le monde canin ne digère pas:
et oui,
‼️‼️‼️
il y a des chiens DANGEREUX.
Et pas au sens effrayant du terme, mais au sens technique. Ethologique. Fonctionnel.

Un dogue des Canaries, un kangal, un rottweiler bien sélectionné... etc…ils sont dangereux.
Parce que leur génétique est programmée pour s'engager, pour tenir, pour maintenir la pression, pour ne pas abandonner en cas de conflit.
Cela ne les rend pas « méchants » ou « mauvais ».
Cela les rend fonctionnels.
Et la fonction, en biologie, c'est tout.

Le problème est qu'aujourd'hui, nous ne sommes plus capables de comprendre le sens des mots.
🤷‍♂️Si vous dites "dangereux", les gens entendent "méchant".
🤷‍♂️Si vous dites "sélection pour l'attaque", ils entendent "chien tueur".

‼️‼️‼️
Voilà pourquoi il faut faire une différence entre
Le DANGER et le RISQUE
qui sont deux choses différentes.
👉👉👉
Le danger est inhérent au système. Il fait partie de la structure. Un chien né pour l'engagement physique est dangereux. C'est un fait. C'est comme une voiture de sport : si on la pousse, elle roule. Il est fait pour cela.
On n'élimine donc pas le danger. On le gère.
Et pour le gérer, il faut d'abord le reconnaître.
Ceux qui nient le danger pour "ne pas stigmatiser la race" ne font qu'emprunter la voie de la désinformation.

👉👉👉
Le risque, quant à lui, est situationnel.
C'est la combinaison de ce danger et du contexte dans lequel vous le placez.

Par exemple un berger Maremmano dans les montagnes des Abruzzes, ce n'est pas un risque. Il est chez lui.
Le même chien dans un parc municipal, mal attaché à un arbre alors qu'un groupe d'écoliers en excursion passe par là, représente un risque énorme.

C’est l'homme qui crée le risque. Par une mauvaise sélection. Avec une gestion incompétente. Avec un placement incohérent.
Et le chien est doublement perdant. Lorsqu'il est poussé à exprimer ce pour quoi il est né, dans un contexte qui le lui interdit. Et lorsque il est puni pour l'avoir fait.

Nous les plaçons dans des environnements congestionnés, avec des stimuli sans seuil, et nous attendons d'eux qu'ils "s'adaptent".
Mais eux ils ne sont pas conçus pour s'adapter. Ils sont conçues pour réagir.

Et s'ils réagissent,
ce n'est pas de leur faute.
Le danger était connu.
C’est vous que vous avez créé le risque.

‼️‼️‼️
Conclusion ?
Oui, il y a des chiens dangereux. Mais ce n'est pas une insulte, c'est une catégorie éthologique.
C'est un fait. C'est le respect de ce pour quoi ils sont conçus.
Nier le danger pour réduire le risque est une escroquerie culturelle.
Il faut faire l'inverse : reconnaître le danger et utiliser les connaissances pour minimiser le risque.

Et pour cela, il faut:
👉une sélection consciente, 👉un contexte cohérent,
👉une gestion
compétente. (*)
Pas la laisse. Pas la muselière. Pas de listes noires. Pas d’outils coercitifs.
Il faut de la culture. La vraie. Celle malcommode.
Celle qui vous dit :
"Ce chien n'est pas
pour tout le monde."

(*)
et si par hasard vous envisagez di vivre avec l’un d’entre ces créatures merveilleuses oubliez le CONTRÔLE et envisagez
une GESTION qui ne sont pas la même chose, bien qu'il s'agisse de concepts liés et souvent utilisés ensemble
en cynophile.

LE CONTRÔLE
Son but est de vérifier
que ce qui a été planifié est effectivement mis en œuvre.
Il est rétroactif: il intervient souvent après l'action, pour en vérifier l'efficacité et corriger si nécessaire.

Il s'agit de la capacité à faire en sorte qu'un chien adopte ou inhibe un comportement sur demande.

Il est lié à l'obéissance, au dressage et à la réponse aux ordres.

LA GESTION
Son but est de diriger, de coordonner et d'organiser les ressources et les activités afin d'atteindre certains objectifs.
Elle est proactive : elle intervient au cours du processus, en dirigeant les actions.

Il s'agit de la capacité à prévenir ou à gérer des situations avant qu'elles ne se transforment en problèmes.

Elle est plus large et plus stratégique : par exemple, choisir des chemins tranquilles pour éviter les stimulations excessives, lire le langage du chien, utiliser des outils adaptés.

Elle est liée à la compréhension du chien, à la prévention des problèmes et à une communication efficace.

⚠️⚠️⚠️
Ce n'est pas le danger
qui pose problème,
mais le fait
d'ignorer le risque.

02/07/2025

🐾 Une grande victoire pour la cause animale ! 🐾
Après plusieurs mois de travail, de mobilisation et de négociations, l’arrêté ministériel du 19 juin 2025 a été validé ✅

👏 Bravo à tous ceux qui ne lâchent rien !
Mention spéciale à Lorene Jacquet (Fondation 30 Millions d’Amis) et à Corinne Vignon, députée de la 3ᵉ circonscription de Haute-Garonne, pour leur engagement sans faille 🙌

📢 Ce que dit l’article 14 :
🚫 Interdiction de l’utilisation des colliers coercitifs (étrangleurs, à pointes, électriques)
❌ S’applique à tous les professionnels : pensions, refuges, éducateurs, éleveurs
📚 Interdiction également dans les activités d’enseignement

🐕‍🦺 Une contrainte supplémentaire sur l’usage des muselières a également été votée.

📣 Et ce n’est pas tout :
👉 L'arrêté ne concerne pas uniquement les chiens, mais à tous les animaux d'espèces domestiques, avec de vraies avancées pour leur bientraitance.

🗓️ Une évolution concrète pour le quotidien des animaux, applicable dès les prochaines semaines.

📄 Consulter le texte officiel ici :
🔗 https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051832274

💬 Il aura donc fallu un arrêté ministériel pour imposer ce qui devrait être la normalité dans notre rapport aux animaux.

23/06/2025

Bon, y’a un truc qui commence à me peler la panse sévère en ce moment, ce sont les posts « positivo-sceptiques » qui poussent comme des petits pains sur Facebook. J'ai fait des tas de post gentillets depuis la création de ma page, il est peut-être temps de fo**re un grand coup de pied dans la fourmilière.

Un positivo-sceptique, c’est comme un climato-sceptique ou un platiste : Ça a un esprit aiguisé comme une cuillère, le sens de l’observation d’une taupe astigmate, la capacité intellectuelle d’une huître sous Va**um et surtout… Ça ne croit pas en la science. 🙃

Bah non, pour quoi faire ? « Moi je » sais mieux. « Moi je » vois bien. « Moi j’ai » toujours fait comme ça.

Bref, un positivo-sceptique, ça se base sur sa petite expérience et sur sa vision étriquée de la vie pour tirer des généralités :

👉 « Si moi je n’y arrive pas, c’est que ça ne marche pas ».

Et bah, mon grand, j’ai une nouvelle pour toi : ton plafond de verre, c’est pas la limite du ciel.

Il est temps d’arrêter de projeter ta propre incompétence sur le travail des autres. C’est pas parce que t’es pas fichu de gérer un chien réactif sans saccade au collier qu’il faut faire croire à tout le monde que c’est impossible.

Et franchement, j’en ai plein le dos de toujours lire les mêmes rengaines fatiguées :

💥 « Le positif, ça marche pas »
💥 « On ne vit pas dans le monde des bisounours »
💥 « Moi je fais du réel, pas du Disneyland »
💥 « Ça marche avec des labradors, mais surement pas avec des malinois »
💥 « Moi j’utilise la méthode qui marche »

👉 M***e alors, la science dit exactement l’inverse. Et elle, elle parle avec des faits, pas avec des « moi je ». Quelques exemples parmi tant d’autres :

📚 Hiby, Rooney et Bradshaw (2004) ont montré que les chiens éduqués sans coercition présentent moins de comportements problématiques et obéissent mieux que ceux soumis à des méthodes punitives.

📚 Les chiens entraînés avec renforcement positif apprennent mieux, plus vite et sans les effets de stress importants observés chez ceux entraînés avec collier électrique (Cooper et al., 2010)

📚 Une r***e systématique menée par Ziv (2017) confirme que les techniques aversives sont non seulement moins efficaces, mais aussi associées à une augmentation du stress, de la peur et de l’agressivité.

📚 D’autres travaux, comme ceux de Vieira de Castro et al. (2019), soulignent l’impact physiologique négatif des méthodes coercitives, en observant des niveaux de stress plus élevés (mesurés notamment par le cortisol) chez les chiens entraînés par la punition. Ils démontrent également que les chiens éduqués en méthodes coercitives développent moins de capacité d'apprentissage.

📚 À l’inverse, les méthodes bienveillantes favorisent la concentration, la coopération, et renforcent la relation homme-chien (Deldalle & Gaunet, 2014).

📚 Herron, Shofer et Reisner (2009) ont également démontré que les punitions augmentent significativement les risques de réponses agressives, rendant ces approches non seulement inefficaces, mais aussi potentiellement dangereuses.

📚 Les chiens punis (verbalement ou physiquement) sont plus susceptibles de présenter des comportements agressifs envers l'humain (Casey et al., 2014).

Ces résultats convergent vers une conclusion claire : éduquer dans la bienveillance n’est pas un concept naïf, c’est la solution la plus efficace.

🤦‍♀️ Ah oui, mais le positivo-sceptique ne croit pas en la science. Il croit en l’expérience ! Il est persuadé que tonton Marcel - celui qui a un débardeur qui pue la testostérone rance et des chiens qu’il éduque à coup de tatane dans la tronche depuis 35 ans - a raison.

Parce que le positivo-sceptique croit dur comme fer à son expérience. Comme si l’expérience suffisait à valider une compétence.

👉 Ça fait 35 ans que j’ai des ovaires et pourtant je ne suis pas gynécologue.
👉 Ça fait 65 ans que ma grand-mère fait la cuisine, et ça ne ressemble toujours pas à du Etchebest.
👉 Ça fait 20 ans que ma mère a des meubles Ikea et elle n’est toujours pas fichue d’en monter un elle-même.
👉 Et ça fait un bail que des types tiennent des chiens en laisse sans jamais avoir compris quoique ce soit au comportement canin.

Moralité ? Oui, on peut faire MAL quelque chose depuis LONGTEMPS.

🎯 Ce qu’un positivo-sceptique appelle du "bisounours", c’est en réalité du travail fin, technique, fondé sur la science du comportement, le respect de l’animal, la compréhension de ses émotions et la lecture subtile de ses signaux.

Mais ça demande des compétences.
Ça demande de se former et de lire des livres (bouh ! L’intello !).
Ça demande aussi de l’expérience de terrain, c’est clair. Mais l’expérience, c’est quand on se remet en question pour évoluer et grandir - si c’est juste appliquer la même chose depuis 15 ans, ça n’a aucune valeur.
Et puis ça demande aussi d’être capable de se taire pour écouter.

👉 Et quand on n’a pas tout ça… bah on compense avec un collier étrangleur et une grande gu**le. Et puis on fait des raccourcis et des amalgames pour moquer, pour discréditer. On fait rimer bienveillance avec laxisme, respect avec passivité et patience avec incompétence (oui, ça ça rime, je sais). Parce que ça arrange bien.

Alors, je n’aurai qu’une seule conclusion. Vulgaire, mais au cas où vous n’auriez pas remarqué, je suis légèrement en colère :

« C’est pas parce que t’es trop c** pour savoir comment éduquer un chien dans le respect et la bienveillance que personne ne peut y arriver ».

Arrête de faire passer ton incompétence pour une vérité.

Et ce n'est pas la peine de me dire que ce texte est « culpabilisant ». On culpabilise toujours pour une raison. Et après, si on a du courage... on change.

© Charlotte WARRANT – WAF the fck - 2025

20/06/2025

🚫 Les canette, c’est pour l’apéro, pas pour nos chiens !
🐕 Chez Je guide et j’éduque, on préfère lever un verre plutôt que lever la main... ou une canette bruyante sur nos chiens.

Aujourd’hui, je choisis l’humour pour parler d’un sujet grave.
Julia de Danse avec ton chien - Méthodes positives et scientifiques est poursuivie pour diffamation.
Son tort ? Avoir osé dénoncer une méthode d’éducation canine qui consiste à lancer des canettes pleines de boulons sur des chiens pour les “corriger”…
Et oui vous lisez bien... des canettes. Comme si un chiot/chien méritait ça.

Et parce que dire tout haut qu’on refuse ces méthodes violentes dérange, Julia est aujourd’hui victime d’une procédure-bâillon
Le but ? La faire taire et épuiser ses ressources pour qu’elle n’ose plus parler.

💡 Et si on montrait ensemble qu’on ne se taira pas ?
👉 Une cagnotte a été lancée pour l’aider à financer sa défense.
👉 Et si on partageait massivement pour rappeler que l’éducation respectueuse, ça ne fait pas de bruit

💚 Chaque like, partage, commentaire et don compte. Parce qu’on défend bien plus qu’une personne : on défend le respect du vivant.

https://mfec-1.s2.yapla.com/fr/campaign-12143

🙏 Merci de ne citer aucun nom en commentaire pour rester concentré·e·s sur le fond.
Notre liberté d'expression sur une méthode coervitive ne doit pas générer un préjudice sur une ou des personnes. Je respecte les personnes qui ne sont peut-être pas encore suffisamment formé-es pour savoir utiliser d'autres outils.

19/06/2025

LE TORTIONNAIRE QUI SE CACHE EN CERTAINS D’ENTRE NOUS…

En début d’année dernière, une dame m’a contactée pour sa chienne agressive, très proactive - une hollandaise d’à peine 12 mois, très tendue, toute en nervosité avec un recours à l’agression déjà instrumentalisé sur les humains et tout ce qui bouge autour d’elle.

Rapidement après l’étude, nous sommes allées sur le terrain.
En deux heures de temps, la chienne a montré sa capacité à revenir au calme et à y rester, tout simplement parce que ça lui a plu.

Je ne vais pas m’étendre sur ce que nous avons fait (ou plutôt sur tout ce que nous n’avons pas fait). Mais indéniablement, cette chienne a terminé la séance dans le plaisir, en ma présence, avec une tolérance augmentée intimement liée à la gestion environnementale, au respect de ses envies, au silence et via un gros coaching personnel de la dame lui intimant de laisser sa bergère respirer.

Je n’en parle qu’aujourd’hui car j’ai mis du temps à avaler ce que cette dame a fait.

À la fin de la séance, Madame n’est pas contente. Pourtant sa chienne est calme et oublie ce qui se passe autour d’elle pour explorer le sol et s’intéresser à l’étang. Je lui demande ce qui se passe… Elle me dit en gros que c’est elle qui a fait tout le boulot et que ce n’est pas étonnant que sa chienne soit calmée.

Elle ne reviendra pas.

Quelques mois plus t**d, je verrai cette même dame et sa chienne sur la page d’un professionnel aux méthodes controversées, qui use de beaucoup d’imagination et de stratégies marketing pour faire croire qu’il est éthique. Le genre de professionnel qui continue d'employer les outils coercitifs mais qui s’affiche comme une personne respectueuse qui sait bien les utiliser. J’ai donc vu cette chienne retenue au licol, en laisse très courte, contrainte de ne pas moufter sous peine de secouement, alors que l'éducateur fait passer des humains près d’elle. La chienne éternue, secoue la tête, se secoue... Son corps est raide mais elle marche droit.

La dame témoignera qu’elle est « ravie » et « satisfaite ».

Je m’adresse maintenant à tous les professionnels qui travaillent comme moi.

Il n’y a rien à faire pour ce genre de personnes.
Quand nous voyons tout ça, nous éprouvons beaucoup de tristesse pour le chien, et beaucoup d’incompréhension aussi (surtout quand vous avez, en deux heures, montré que la chienne est capable de calme, si elle est placée dans le bien-être environnemental = job qui revient au gardien sinon il ne fallait pas adopter).

Déshumanisation de l’animal, dé-responsabilisation personnelle, contrôle absolu du résultat, croyances ancrées relatives à l’autorité coercitive (souvent logées dans l’enfance qu’on a soi-même vécue), besoin de sentir qu’on exerce du pouvoir sur un être vivant facilement écrasable, frustration, conscience de sa propre incompétence et de ses propres limites, désinformation ou absence totale d’information liée à un manque de curiosité intellectuelle, tout ça avec, en prime, un certain mépris pour l’être humain lui-même… sont autant d’explications à cette absence totale de compassion envers un chien qui a besoin d’aide, mais que sa propre gardienne envoie en enfer avec satisfaction et ravissement.

Quand nous sommes horrifiés de voir ça, c’est la bêtise humaine qui nous saute aux yeux, la bêtise et la cruauté. Mais il nous faut nous concentrer sur ceux que nous pouvons aider, accompagnés de gardiens en marche vers une évolution tangible des mentalités et de l’être humain lui-même. Car il est évident que le développement de l’humanité est intimement lié au respect animal. Certains en ont pris le chemin il y a longtemps. D’autres resteront sur place, et c’est comme ça.

Photo libre de droits : Masque de bourreau.
Au Moyen-âge les bourreaux portaient un masque pour dépersonnaliser et déshumaniser une fonction avec laquelle il était difficile de vivre. Ainsi le bourreau n'agissait pas en tant qu'individu. Il était un instrument au service de l'Autorité, pas un être humain. De nos jours, on peut pratiquer la torture du chien sans porter de masque. Le marketing et la crédulité humaine suffisent amplement.

Audrey Ventura
Tous droits réservés - Cynoconsult

LES LIVRES :
Le chien, cet animal qui nous échappe ici : https://shorturl.at/eLNT2
Mon chien, mon coach et moi, ici : https://shorturl.at/cFIV1

POUR COMMANDER VOTRE JEU DE SOCIÉTÉ AVANT CET ÉTÉ :
Pour commander le jeu : https://shorturl.at/ic5Hn

12/06/2025
26/05/2025
20/05/2025

Le vent tourne et c'est tant mieux...

Depuis quelque temps, j’observe, et je ne suis sûrement pas le seul, une montée de tensions sur les réseaux autour de l’éducation canine. Et franchement… tant mieux, cette tension est nécessaire et symptomatique d'un problème profond, qui reflète notre société pré-postpatriarcat.

Je parle ici de certains éducateurs, souvent très bien installés, avec une communauté forte et nombreuse, qui rejettent tout ce qui s’approche de la bienveillance, du respect du chien, ou même simplement du progrès. Ceux qui hurlent qu’il ne faut pas donner de friandises, qu’il faut réaffirmer son autorité, qu’il faut “affronter les obstacles”, “ne pas céder”... Toujours la même rengaine. Toujours cette peur de perdre le pouvoir. Et toujours les mêmes postures viriles, autoritaires, usées jusqu’à la corde.

Quand je lis ou entends ça, je ne vois pas des éducateurs. Je vois des gens terrorisés par la remise en question. Des gens qui pensent qu'évoluer grâce aux études scientifiques, c'est simplement "se mettre à la mode", mais le pensent ils vraiment ? Ne sentent ils pas simplement le vent tourner, prêt à les écarter définitivement de l'éducation canine ? N'ont ils pas simplement... peur ?

Et cette peur, elle transpire partout. Sur YouTube, sur Facebook, sur Instagram, dans les discours. On sent leur inquiétude face à une nouvelle génération qui fait les choses autrement. Et plutôt que de se poser des questions, plutôt que d’ouvrir un nouveau livre, de lire une nouvelle étude, de tendre l’oreille à une nouvelle manière d'agir... ils attaquent. Ils caricaturent. Ils simplifient jusqu’à l’absurde pour mieux décrédibiliser.

Parce qu’en réalité, dans les faits, dans les preuves et dans les arguments, ils n’ont pas grand-chose à dire. Alors ils hurlent “ultra-positif !” comme on crie au loup. Ils inventent des hommes de paille qu’ils peuvent démonter à coups d’arguments faciles. Comme si vouloir le bien-être du chien faisait de nous des extrémistes.

Je ne suis pas extrémiste. Je suis éducateur. Et je ne veux pas dresser un esclave. Je veux vivre avec un chien, l’aider à trouver sa place, à comprendre le monde, à s’adapter avec ses forces, ses limites et son histoire.

Quand j’entends que pour éduquer un chien réactif ou agressif, il faut “de l’expérience”… je me demande : quelle expérience ? L'expérience de 30 ans de métier ? Celle-là même qui applique les mêmes recettes, à l’ancienne, avec du collier à pointes ou même étrangleur, avec des coups de saccades ? Celle de faire 10 000 chiens à la chaîne sans jamais remettre en question ses méthodes ?

Est-ce que cette “expérience” inclut la capacité à gérer ses propres émotions ? À écouter ? À apprendre ? À communiquer avec le chien avec respect et bienveillance ?

Parce que le savoir, il ne s’hérite pas. Il se travaille. Et le travail dans ce métier il n'est pas uniquement sur le terrain, il est dans ce que nous apportent les dernières avancées et parfois les remises en question de la science...

Je viens du monde scientifique. J’ai fait de la recherche en géochimie marine. Je sais ce que ça implique de produire du savoir. Je sais ce que c’est que de lire des études sérieuses, de formuler des hypothèses, de chercher la nuance. La plupart des personnes dont je parle ne savent même pas ce que c'est que de produire ce type d'énoncé, de s'intéresser à la fiabilité de sa propre étude, d'essayer d'être le plus précis possible sous peine de se prendre une bronca de la part de la communauté scientifique dans un premier temps.

Quelque chose à savoir, une étude scientifique, elle ne parait pas dans "Le Monde, "Le figaro", "Libé", "Charlie Hebdo".. une étude scientifique c'est d'abord dans une r***e où ce sont les autres scientifiques qui vont la critiquer et demander des comptes aux auteurs s'ils ont fait une ou des bourdes dedans. Cette discussion là est invisible aux yeux du grand public, qui ne voit que la partie "ultra vulgarisée", voir parfois "mensongère" de certains journaux populaires qui n'ont peut être pas lu plus loin que l'abstract d'un article... qui ne prennent pas le temps de poser au conditionnel une phrase qui l'était pourtant dans l'article d'origine

Et je sais que dans le champ de l’éthologie canine, ce savoir est jeune, fragile, mais passionnant de débats entre scientifique dans un premier temps, puis entre éducateurs dans un second temps. C’est ce savoir là que je veux transmettre, quitte à dire un jour "je me suis trompé, il y a mieux maintenant pour éduquer un chien, je suis prêt à renoncer à la plupart des actions que j'engageais avec un chien, prêt à me réinvestir dans le pluralisme des connaissances qui me restent à acquérir.

Ce que je constate depuis quelques années, c’est surtout un refus violent de la science. Un rejet en bloc des études, des articles, des avancées. Parce qu’ils ne les comprennent pas, ou qu’ils n’ont pas envie de les comprendre.

Et je vois aussi un autre phénomène : l’émergence de femmes dans ce métier. Souvent jeunes, souvent formées, souvent pédagogues. Elles ne cherchent pas à dominer. Elles cherchent à comprendre. Et ce n’est pas un hasard si elles sont souvent tournées vers l’éducation bienveillante. Et ça dérange. Ça dérange beaucoup. Parce qu’elles incarnent autre chose. Elles prennent la place. Elles remettent en question les dogmes. Et les anciens, les réacs, les “mecs à poigne”, ceux qui disent encore “faut une main de fer dans un gant de velours”... ils paniquent.

Moi, je dis merci. Merci à ces femmes. Merci à ces éducatrices qui réfléchissent, qui doutent, qui observent, qui cherchent. Merci à celles qui veulent changer les choses, pas imposer leur autorité.

Et j'encourage tous les hommes qui sont réellement sensibles au bien être animal, qui sont prêt à se remettre en question en termes de bienveillance, en termes de violence physique ou psychologique, à tourner la page d'une masculinité beaucoup trop toxique dans tous les pans de la société.

Je veux que mon métier reflète cette vision : une vision d’équilibre. D’où le nom de mon activité, Équilibre Canin. Parce que je crois qu’aujourd’hui, les gens veulent vivre avec leur chien. Pas le dominer. Pas le contrôler. Pas le faire taire. Juste vivre avec lui, en harmonie, dans leur foyer, avec leur rythme de vie, leurs contraintes, leurs émotions.

Et parfois, ils ne savent pas comment faire. Et c’est normal. C’est notre rôle en tant qu'éducateurs et éducatrices de les accompagner, pas de les juger.

Je souhaite qu’ils comprennent leur chien. Qu’ils lui proposent des choix. Qu’ils apprennent à décoder ses signaux. Qu’ils prennent le temps. Qu’ils s’améliorent chaque jour, avec humilité. Pas avec des saccades. Pas avec des “non” gueulés toutes les 5 secondes, pas en se faisant défoncer par un autre chien, pas en le terrorisant avec une canette, même pas en lui lançant de l'eau sur la truffe , le feriez vous à votre enfant de 3 ans par exemple ?

Et surtout, je souhaite qu’ils arrêtent d’avoir peur de ne pas être “assez autoritaires”.

Car le respect ne se gagne pas dans la contrainte.

Le respect naît dans l’écoute, l’exemple et la clarté.

Alors non, je ne veux plus de ce monde masculinisé à l’extrême, saturé d’ego et de compétition. Je veux un monde où on éduque dans le calme, où on protège dans la nuance, et où on accompagne sans écraser.

Parce que le respect, ce n’est pas la soumission. Le respect, c’est la compréhension. C’est l’écoute.

Je préfère une main tendue, qu’une main de fer.

Je préfère un regard curieux, qu’un regard dominateur.

Je préfère une relation équilibrée, fondée sur la confiance, pas sur la peur.

Et je continuerai à travailler avec ceux qui croient en ça.

Pas parce que c’est à la mode.

Mais parce que c’est juste.

Et si, comme moi, tu ressens le besoin de remettre du sens, de l’éthique et de l’intelligence émotionnelle dans ton lien avec ton chien, je t’invite à découvrir tous les articles du blog ici, à commencer par celui-ci.
https://equilibre-canin.com/le-vent-tourne-et-cest-tant-mieux
https://equilibre-canin.com/blog-equilibre-canin

Tu verras que le changement, il est déjà en marche. Et qu’il commence avec toi.

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