04/06/2025
𝗟’𝗶𝗴𝗻𝗼𝗿𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗲 𝗾𝘂’𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗵𝘆𝘀𝗶𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗲 𝗱’𝘂𝗻 𝗖𝗵𝗶𝗲𝗻, 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗶̂𝗻𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗿𝗶𝘀𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗱𝗲… 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗹𝗶𝗿 𝗹𝗲 𝗰𝗵𝗶𝗲𝗻 et les humains du chien !😮😣
– C’est une urgence… Voulez-vous bien voir ce bull terrier miniature qui fait crise sur crise d’agressivité ?
Il s’agit d’une petite chienne de 8 mois, appelée V.
V a commencé vers l’âge de 4 mois à regarder son flanc ou sa hanche gauche avec grognement de (légitime) défense si on s’approchait d’elle. Ces crises étaient peu fréquentes.
V a été stérilisée à l’âge de 5 mois. Peu de temps après, elle a eu un écoulement vaginal et a bu plus et uriné plus. Traitée par antibiotiques, elle a semblé guérie. Mais les crises agressives sont devenues plus fréquentes. Elle a reçu de la fluoxétine, sans effet, sinon que les crises devenaient plus fréquentes. Des neurologues de l’école vétérinaire sont intervenus et après examen général (normal), examen neurologique (normal), IRM (normale) et ponction du liquide céphalorachidien (normale), V a vu ses crises s’empirer… Elle a reçu de la gabapentine 6x/jour. Ce qui n’a eu aucun effet, sinon que les crises sont désormais quasi permanentes.
V s’enfuit quand on l’approche, s’isole derrière les tentures, refuse le collier ; on ne peut plus la toucher, et il faut la forcer pour la sortir dans la rue pour ses besoins.
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Quelques explications ?
Le bull terrier fait fréquemment des 𝑐𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑛𝑒𝑢𝑟𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠, d’origine 𝐠𝐞́𝐧𝐞́𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 : la génétique code pour des circuits cérébraux alternatifs (divergents). C’est bien connu des spécialistes. Ou cela devrait être connu des spécialistes. 😮Et le véto généraliste devrait s’informer auprès des spécialistes… 😮 A 4 mois d’âge, un traitement à la sélégiline et autres compléments à effet épigénétiques aurait pu l’aider, voire la guérir, à vie.
La petite chienne a été stérilisée, castrée, ovariectomisée à l’âge de 5 mois 😮, avant ses premières chaleurs, a insisté le vétérinaire, qui a un re**rd de 20 à 30 ans dans ses connaissances sur les effets délétères de la castration précoce : cette maltraitance (physiologique) cause entre autres de l’incontinence urinaire, une atrophie progressive de la thyroïde, un manque d’hormones sexuelles adéquates pour la maturation du cerveau préfrontal qui contrôle les émotions du système limbique, et un stress colossal qui induit un état inflammatoire… 😮 Ce pourquoi V a reçu des antibiotiques, qui ont abîmé son microbiote -> dysbiose (et perméabilité intestinale) -> activation d’une inflammation généralisée et cérébrale. [L’ignorance du vétérinaire sur les traumas d’une intervention chirurgicale dans la période sensible péripubertaire est… inconcevable]. 😮
Les crises ont donc augmenté. Ce pourquoi elle a reçu de la fluoxétine, qui active l’adrénaline, et donc empire les crises. [L’ignorance de certains vétérinaires sur les effets délétères de la fluoxétine est juste… ahurissant]. 😮
À ce stade un neurologue intervient, et sous anesthésie, fait une IRM, mais aussi une ponction à travers les méninges, ce qui blesse les méninges et donne un foyer d’entrée supplémentaire à l’inflammation vers le tronc cérébral et le cervelet. 😮 Ce qui empire les crises. Qu’on essaye d’effacer avec de la gabapentine, administrée adéquatement 6 fois par jour. Mais sans effet.
En outre, V mange des croquettes à plus de 50% de glucides 😮 : le yoyo de la glycémie et l’excès de sucre augmentent les crises. Alors qu’on sait qu’un régime cétogène (riche en protéines, et en bonnes graisses, et zéro sucre) calme l’excitation des neurones...
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Que puis-je encore faire après cette démolition/mutilation en règle de la physiologie d’un organisme déjà fragilisé par sa génétique?
En urgence, je dois la passer sous régime cétogène, pour calmer son cerveau hyperexcitable, et surtout respecter son besoin qu’on lui foute la paix, pour éviter le conditionnement associatif de l’approche des humains avec la légitime défense agressive et les crises neurologiques de colère.
Je la suis, je l’accompagne elle et ses humains, heure après heure, semaine et week-end, pour ajuster…
🐾Heureusement, en quelques jours, sans médicament, avec le régime cétogène, V va mieux : les crises sont moins nombreuses, plus courtes, plus gérables…🐾
Hors urgence, je ne pourrai plus corriger l’absence d’ovaire, et donc la perte de la régulation cyclique de toutes les hormones, et de l’inflammation chronique à bas bruit, et de l’auto-immunité. La chienne, à 8 mois, est… ‘foutue’. 😓
Et il faudra ajuster son homéostasie tout le reste de sa vie, par une nutrition optimale, des compléments (magnésium, lithium), de la phyto, de la D3, vérifier son cortisol (trop bas) et la T3libre (trop basse), et le cholestérol (trop haut), et l’activation des androgènes surrénaliens dont la DHEA guérisseuse et la DHT toxique.
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Épilogue
1. ‘‘Primum non nocere…’’ / ‘’en premier, ne pas nuire…’’, un principe fondamental de l’éthique médicale : le premier principe de prudence appris par les étudiants en sciences de la santé, et le premier principe à apprendre aux intervenants en comportement animal (et humain). 🤓
2. Si on rentre en empathie/sympathie avec la souffrance de cette petite chienne adolescente, et avec la souffrance de ses humains, c’est juste… insupportable, et activateur de burnout de compassion chez les soignants. 😓
🧔🏻Dr Joël Dehasse, le 3 juin 2025
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Ce qu'il fallait retenir de ce Post, résumé, et commentaires des comentaires: mis dans le Post du 6 juin ici: https://www.facebook.com/Dr.Joel.Dehasse/posts/pfbid0wvaYmC2PtKFUC6UMeJWj3Aq8hPuuB28MEeFXiwAGc1B1YxbkfT7tWo61VJva5Bg6l
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Image © Dr Dehasse
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