06/10/2025
Bourre : comprendre, prévenir, agir
La bourre, c’est quand le poil mort et l’humidité se coincent dans le pelage au lieu de s’évacuer. Le manteau devient compact, moins souple, et la peau respire mal. En hiver, c’est un vrai piège : dehors, la bourre retient l’eau froide et refroidit la peau ; dedans, elle bloque l’air et surchauffe avec le chauffage. Résultat : gratouilles, rougeurs, odeurs humides… et un animal moins à l’aise.
La bourre se forme souvent petit à petit : un brossage trop rare, un séchage incomplet après la pluie, un sous-poil très dense qui ne s’aère plus… Au toucher, on sent des zones épaisses, « feutrées », surtout derrière les oreilles, dans la culotte, à l’encolure et sous les aisselles. Attendre trop longtemps complique tout : le poil se serre, tire sur la peau, et chaque geste devient moins confortable.
La bonne stratégie, c’est la prévention douce et régulière. Mieux vaut de courtes sessions fréquentes qu’un grand « rattrapage » quand c’est déjà compact. Après les balades mouillées, on essuie et on sèche calmement pour éviter que l’humidité reste piégée. On brosse dans le sens du poil, juste assez pour aérer, sans « scier » ni casser la fibre. Et si la route est salée, un rinçage tiède des pattes suivi d’un tamponnage protège la peau des irritations.
Au salon, notre rôle est d’aérer sans agresser. On décompacte la bourre en douceur, on retire le poil mort au fil du travail, on choisit un bain adapté et un séchage dirigé qui ouvre le pelage sans abîmer la couche protectrice. On vous montre ensuite deux ou trois gestes simples pour la maison : combien de minutes, quels endroits cibler, quand s’arrêter. L’idée n’est pas d’en faire beaucoup, mais d’en faire souvent et bien.
Si vous voyez des signes d’alerte (léchage ++, plaques rouges, odeurs humides, zones très serrées), mieux vaut agir tôt. N’essayez pas de tout arracher : cela tire sur la peau et peut faire mal. Passez nous voir, on évalue ensemble. Pour les doubles poils, on évite la tonte qui casse l’isolation naturelle : on privilégie l’aération et la sortie du poil mort. Pour les coupes d’entretien (poils à croissance continue), on garde une longueur fonctionnelle qui se démêle facilement et laisse le manteau respirer.
Au final, un pelage qui « respire », c’est un animal bien dedans comme dehors : pas de froid piégé, pas de surchauffe, une peau apaisée et un confort au quotidien. Un peu, souvent… et l’hiver se passe tout en douceur.
Prêts à aborder les jours froids sereinement ?
Nous vous montrons la routine la plus simple pour votre compagnon.