08/29/2025
La défusion racontée en histoire 💜
Moi, elle s’appelle Dark.
Comme dans « The dark side of the moon ».
Elle se nomme ainsi parce qu’elle se pointe toujours lorsque j’ai l’impression d’avoir des nuages gris/noirs au dessus de ma tête. Des nuages porteurs de pensées ruminantes et d’émotions dites « plates » qui les accompagne.
Dark, je l’imagine énorme. Elle est grande, bien en chair, cheveux épais et surtout, une TRÈS GRANDE GU**LE. Une bouche immense qui ne fait que parler, marteler. Dark, elle fait peur sincèrement. Elle est forte, elle est imposante.
Dark, c’est la personne en moi qui représente l’anxiété.
L’anxiété ne me définit pas. Elle est une entité unique qui vient me visiter de temps à autre. Si je lui ouvre la porte, elle entrerea en trombe et m’envahira. Elle mangera toute mon énergie et repartira, me laissant vide de tout, même de sens.
C’est pourquoi j’ai commencé à m’imposer moi aussi. Je lui parle souvent, à Dark. Je lui nomme a quel point ce qu’elle me dit ne fait pas de sens. Je lui dit que je vois clair dans son jeu. Je lui dit que je remarque qu’elle répète souvent les mêmes choses, un peu comme une cassette qui tourne sur repeat. Je lui pose souvent des questions à Dark, du genre: Heille, penses tu vraiment que ce que tu me dis arrivera? Tu penses vraiment que je vais avaler ça? Oui, Dark, je me permet de la remettre en question. Et le plus drôle, c’est que TRÈS souvent, je me rend compte après coup qu’elle avait tord.
Tenir tête à Dark est parfois très difficile. Il y a des moments où je n’y arrive pas. Et c’est ok. Par contre, il y a des moments où j’y arrive. Et savez vous quoi? J’ai réalisé que Dark est moins imposante depuis un certain temps. Sa forme est rétrécie, sa bouche est plus petite. De plus en plus, c’est moi qui fait peur à Dark. C’est moi la plus forte.
Dark, elle est toujours là. Parfois, elle me salue au loin. D'autres fois, elle est très près et je sens son souffle. Cependant, j’apprends à tous les jours à lui donner la place que je veux lui accorder. Dans la bienveillance, sans pression.
Comment s'appelle la tienne?
Laurie Demers, travailleuse sociale