04/25/2025
💬 Printemps et fourbures ? 🌾🐴
👉 Quel est l'impact de la sècheresse actuelle ? 🤔💭
🧠 Aujourd’hui, parlons d’un sujet aussi délicat que fréquent chez nos compagnons équins : la fourbure de printemps...
🔍 Mais c’est quoi, exactement, la fourbure ?
Rappel. La fourbure est une inflammation des tissus sensibles du pied, notamment du laminae, qui assure l’ancrage du sabot à la phalange distale. En cas de fourbure, cette structure s’enflamme, se décolle, et les conséquences peuvent aller de la douleur intense à la bascule de la troisième phalange. Et oui, c’est grave. Cela peut aller jusqu'à l'euthanasie de l'équidé ...
💬? Pourquoi un cheval déclenche-t-il une fourbure ?
Les causes sont multiples. Il peut s’agir :
* d’un effort mécanique inadapté (sol dur, surcharge),
* de la prise de certains médicaments (corticostéroïdes, par exemple),
* de pathologies sous-jacentes (comme le syndrome de Cushing ou la maladie de Lyme),
* mais très souvent, l’alimentation est en cause...
🌾 Et c’est là que l’herbe entre en scène. Car oui, une herbe toute verte, pleine de vie et d’innocence apparente, peut devenir une vraie menace pour un cheval prédisposé (ou pas, d'ailleurs...)
🌱 Le sucre dans l’herbe : un piège, surtout au printemps
À cette saison (avril à mai, parfois plus t**d selon les régions), la végétation explose. Et l’herbe, dans sa phase de croissance active et de reproduction (quand elle monte en épi), peut contenir des teneurs élevées en sucres solubles et en fructanes.
👉 Ces sucres ne sont pas anodins : ils nourrissent certaines bactéries du microbiote intestinal qui, en proliférant de façon anarchique, peuvent induire une acidose intestinale, libérer des toxines, provoquer des déséquilibres métaboliques et... déclencher une fourbure.
⚠️ Par ailleurs, il ne faut pas oublier que ce n’est pas seulement la quantité de sucre ingérée qui pose problème, mais la manière dont leur organisme y réagit. Les fourbure d’origine endocriniennes font parties des problématiques les plus fréquentes... souvent liée à des troubles comme l’insulino-résistance ou le syndrome de Cushing.
👉 Une alimentation trop riche en sucres solubles ou en amidon entraîne une hausse rapide de la glycémie, à laquelle l’organisme répond en sécrétant une forte quantité d’insuline.
Or, un excès chronique d’insuline (on parle d’hyperinsulinémie) est aujourd’hui reconnu comme un facteur déclencheur direct de fourbure, même en l’absence de perturbation du microbiote digestif.
⚠️ Attention : certains chevaux sensibles (ou à problématiques métaboliques) ne tolèrent même pas des quantités modérées de sucre, car leur métabolisme est déjà déréglé. Pour eux, l’accès à l’herbe, même gérée, doit être extrêmement raisonné, voire temporairement suspendu.
🌾🌾 Mais alors, herbe haute ou herbe rase ??
On entend souvent que l’herbe haute serait « plus sûre ». .. Pas si vite !
➡️ L’herbe haute n’est pas toujours moins sucrée. ❎
Si elle est feuillue et encore verte, elle peut être très riche en glucides, surtout au printemps. Et en plus, comme il y en a beaucoup, le cheval en consomme de grandes quantités. Résultat : le combo parfait pour le déclenchement d’une fourbure !
👉 En réalité, une herbe rase, pâturée raisonnablement, peut parfois être moins risquée !
🌡️ Et la météo dans tout ça ?
Ah, la météo, cette grande cheffe d’orchestre du sucre végétal.
Voici quelques points clés à retenir :
☀️ Si la journée est ensoleillée, la plante produit beaucoup de sucres, via la photosynthèse.
🌙 Si la nuit est froide (moins de 5–7°C), la plante ne respire pas assez pour consommer ces sucres.
➡️ Résultat : accumulation de sucre dans l’herbe le lendemain matin. Risque maximal.
En revanche, lors de nuits douces (et si la fertilité du sol est gérée intelligemment, dans des conditions climatiques suffisamment humides...), la plante respire et consomme une partie de ses sucres. La concentration au petit matin est alors souvent moins critique.
💧 Et s’il ne pleut pas ? Comme c'est actuellement le cas dans certaines région ...
Pas de pluie = croissance ralentie = sucres non "dilués" = herbe plus riche en glucides,... Ce qui accentue les risques.
🤔💭 Alors, on fait quoi ?
On observe, on adapte, on anticipe. Savoir si l’herbe est « dangereuse » demande :
✅ une bonne connaissance de la flore,
✅ une lecture fine des conditions climatiques locales,
✅ et surtout, une compréhension du métabolisme propre à chaque cheval (âge, antécédents, état corporel, pathologies...).
⛔ Ce n’est pas parce qu’un cheval est fin, sportif, “dans le sang”, qu’il est à l’abri. La fourbure n’épargne personne quand toutes les conditions sont réunies.
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Prenez soin de vos chevaux… et de vos prairies 🐴💚
D&A