
06/05/2025
EUTHANASIE : COMMENT RECONNAITRE LE BON MOMENT?
"C'est le jour J, le ciel est ouvert...", m'a dit Agnetta, ce jour-là. Alors, malgré la déchirure, je l'ai accompagnée de l'autre côté, avec tout ce que j'avais d'Amour. Ce jour, c'était le 29 mai : la fête de l'Ascension du Christ...
Agnetta avait un abcès dentaire incurable et elle ne souhaitait pas subir de chirurgie. Dès le pronostic, je n'ai cessé d'être à l'affût du bon moment pour son départ. Suite au décès traumatique de Safina, j'ai redoublé de vigilance : je voulais tellement éviter à Agnetta de souffrir et lui garantir un passage doux et serein! J'observais les signes de douleur, son alimentation, la vivacité de son regard... Bref, que les signes extérieurs. À vouloir tout contrôler, tout organiser, j'avais presque oublié d'écouter avec mon coeur.
Les signes étaient pourtant là, ce fameux jour... Mon agenda virtuel (que je ne consulte jamais) qui s'est ouvert "par erreur" pour m'informer de la fête du jour (l'Ascension); La ligne téléphonique en dérangement chez mon vétérinaire, lors de mes appels (trois!) pour les mauvaises raisons (autres traitements possibles); Agnetta qui demandait sans cesse des caresses et ce "flop" (ultime marque de confiance) tout près de moi, la veille... Ce n'est qu'en fin d'après-midi que j'ai compris, lorsqu'une précieuse amie m'a rappelé cet adage : "Let them go on a good day". Et c'était une si belle journée ensoleillée, après des semaines de grisaille; Agnetta était si affectueuse et sereine, malgré sa douleur. J'ai enfin trouvé le courage de l'écouter: "C'est le jour J. Le ciel est ouvert"...
J'ai rappelé mon vétérinaire pour un rendez-vous. Habituellement, c'est long, laborieux et impersonnel. Cette fois, la ligne fonctionnait, je n'ai eu à faire à aucune boîte vocale, la secrétaire ne m'a pas mise en attente et la vétérinaire était disposée à procéder le soir même. Tout s'alignait rapidement pour Agnetta parce que, c'était son heure.
Comment identifier le bon moment pour faire euthanasier son animal malade? Si vous acceptez déjà que la mort fait partie de la vie et que vous prêtez foi au "timing divin", en guise de réponse, voici ce que cette expérience m’incite à vous conseiller :
✨️Passer du temps de qualité avec votre animal, en conscience, dans le moment présent. Cela renforce votre lien du coeur et la clarté de votre communication. Ainsi, vous serez davantage apte à l'entendre lorsqu'il vous dira : "c'est le moment" et vous aurez foi en cette capacité.
✨️Résister à la tentation de tout prévoir, laisser place à la surprise. Ce qui doit advenir est déjà écrit, ou en train de s'écrire, et demeurera illisible tant que l'Univers ne jugera pas bon de vous ouvrir son Livre. Et lorsqu'Il s'ouvrira, plus blanche sera votre page intérieure, plus facile vous sera Sa lecture.
✨️Rechercher l'équilibre dans l'écoute des signes extérieurs (physique et comportement de l'animal) et intérieurs (synchronicités, messages de vos guides et de votre animal). Mentaliser le processus tue la Vie qu'il contient. Peut-on parler d'équilibre, s'il n'y a pas de Vie sous votre planche de surf?
✨️Être bienveillant envers soi lorsque cet équilibre est rompu. La fin de vie d'un être cher est une période difficile et exiger de soi la perfection serait illusoire. Quoi qu’il advienne, tout sera parfait, même si vous ne l'êtes pas!
✨️Être dans l'Amour et la gratitude. Aimez votre compagnon, certes, mais sans oublier de vous aimer vous-même. Et surtout, aimez la Vie, ce chaos indéchiffrable dont la vérité ne se révèle qu'au plus parfait des instants, pour créer la plus parfaite des harmonies. Soyez reconnaissant de pouvoir prendre part à ce miracle, d'être de ceux à qui il est destiné. Car votre animal et vous en êtes dignes!