Au Petit Niché

Au Petit Niché Pension pour grands et petits chiens
14 suites (enclos ext.et int.) air conditionné, chauffage
surveillance par caméra

de tailles diverses pour accueillir confortablement plusieurs chiens de la même famille
4 sorties par jour dans le parc à chiens. fermé du 31 octobre 2022
au 5 décembre 2022
fermé du 17 avril 2023
au 17 mai 2023

08/14/2025

🐾 LE BORDER COLLIE, UN CHIEN DE CHASSE ? 🐾

Le Border collie appartient au groupe 1 de la nomenclature des races de la FCI, soit celui des bergers. De toutes les races bergères, il est celui qui conserve le plus ce qu’on pourrait appeler « l’instinct de berger », c’est à dire la volonté innée d’arrêter le mouvement et de maintenir rassemblé. Il est suivi de près par le working Kelpie et le working Aussie, et par quelques races bergères françaises chez lesquelles il existe encore quelques lignées sélectionnées pour le travail (Beauceron et Berger des Pyrénées notamment). À noter que certaines races, comme le berger de Crau et le berger de Savoie, ne sont pas reconnues par la SCC*, et c’est plutôt une bonne chose car elles ne courent pas le risque d’être sélectionnées sur un standard physique et de perdre leur instinct de berger, comme c’est le cas pour de nombreuses races qui n’ont plus de « bergères » que le nom. Le berger de Crau, rustique, volontaire et pas encore dénaturé par une sélection basée sur des critères physiques, est largement employé aujourd’hui comme auxiliaire par les bergers d’estive. Moins obsessionnel que le Border, il peut se montrer exceptionnel au travail sur troupeau tout l’été sans être « en manque » le reste de l’année.

Mais revenons à nos Borders. Il y a quelques mois, on m’a demandé mon avis sur l’éventuelle acquisition d’un Border collie en tant que chien de compagnie, en m’exposant les critères suivants :

- Chien qui peut être promené partout sans laisse
- Chien qui ne court pas derrière les vélos
- Chien qui ne course pas les chats
- Chien qui ne course pas les poules

Ceux qui me connaissent se doutent de ma réponse. J’ai conseillé à cette personne d’opter pour la race de son choix… à l’exception d’un Border ! La personne n’avait retenu du Border collie que son côté « obéissant » (ce qui ne veut d’ailleurs pas dire grand-chose, car certes, le Border est un chien qui coopère facilement avec l’humain, mais il ne porte pas en lui le gène de l’obéissance qui, SPOILER ALERT : n’existe pas). J’espère qu’elle aura été capable d’entendre mon avis, car en choisissant un Border pour les raisons sus-citées, cette personne allait clairement droit dans le mur.

Car il y a une chose que l’on oublie souvent au sujet du Border : c’est un chasseur. Il fait partie du groupe 1, c’est vrai. Mais il comporte en lui les gènes de plusieurs chiens du groupe 7, celui des chiens d’arrêt, et possiblement un soupçon de gènes de chiens du groupe 10, les lévriers. En effet, le Border doit sa démarche « coulée » et sa propension à la fixation oculaire à une bonne partie de sang de Setter, notamment Gordon et Anglais, et de Pointer. L’ajout de sang de lévrier est fort probable, notamment pour favoriser la vitesse du Border au travail, mais aussi parce qu’au 20ème siècle, les Britanniques employaient des Lurchers (croisements de Border collies et de lévriers) pour chasser. Il est très probable que du sang de ces chiens ait été mélangé à l’occasion (volontairement ou non, d’ailleurs) avec celui des Borders qui vivaient au sein de la même ferme.

Oui, le Border est un chasseur. Et même un chasseur parfois moins « malléable » que la plupart des chiens d’arrêt, car ces derniers, comme leur nom l’indique, se figent devant un gibier au lieu de le poursuivre. Le Border, lui, prend un immense plaisir à la poursuite, ce qui le rend plus prompt à démarrer au quart de tour devant tout ce qui bouge. Il y a bien moins d’épagneuls bretons ou de braques allemands réactifs au mouvement que de Borders… Dommage, d’ailleurs, que les chiens d’arrêt soient encore trop boudés comme chiens « de compagnie », car si on leur procure suffisamment d’activité, ils sont des compagnons très agréables… et ils n’ont pas le coup de dent aussi facile que certains Borders hypersensibles !

Il est vrai que les patrons-moteurs de capture et de mise à mort ont été supprimés chez le Border (comme chez la plupart des chiens de chasse aussi, à l’exception de la plupart des chiens courants, des terriers et des lévriers, par ailleurs interdits de chasse en France), ce qui en fait rarement un chien qui va décimer la moitié de la faune sauvage à chaque promenade. Mais un Border collie n’est que rarement un chien que l’on peut promener partout sans laisse, à moins qu’il n’ait que très peu d’instinct ou que son besoin de gestion du mouvement soit complètement comblé en parallèle. Et même là, il convient de rester prudent : mes deux Borders travaillent régulièrement sur troupeau et, quand ils ne peuvent pas bo**er, ils comblent leur besoin de gestion du mouvement en se « conduisant » l’un l’autre. J’ai la chance de pouvoir les lâcher quasiment partout. L’un des deux ne réagit absolument pas au mouvement des véhicules, mais l’autre, même en ayant ses besoins comblés, y réagit encore une fois sur dix. Un Border reste un Border !

Encore une fois, quand on opte pour un chien de race, la première question à se poser est : pourquoi cette race a-t-elle été sélectionnée ? La sélection sur le travail est-elle encore récente (dans le cas du Border, OUI !) ? Quels patrons-moteurs ont été sélectionnés pour effectuer ce travail et quels impacts peuvent-ils avoir sur son comportement au quotidien ? Quelles activités de substitution vais-je pouvoir proposer à mon chien pour satisfaire ses patrons-moteurs ? Car non, on ne rencontre pas les mêmes problématiques quand on vit avec un Border ou avec un Jack Russel. On ne vit pas la même expérience quand on partage son existence avec un Berger Allemand ou avec un Podenco. La bonne volonté et l’éducation ne suffisent pas à effacer complètement plusieurs siècles de sélection artificielle, et chez les races encore sélectionnées aujourd’hui sur leurs aptitudes au travail, c’est encore plus probant !

Soyons responsables et les refuges seront moins pleins 🙏

*Petite correction : le berger de Savoie est reconnu par la SCC depuis 2020.

Elsa Weiss / Cynopolis
© Tous droits réservés - 2025

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👉 Pour lire mes livres « DANS LA TÊTE DU BORDER COLLIE », RDV ici : bit.ly/4i48bqV, et « JOURNAL D’UNE BERGÈRE », RDV là : https://amzn.to/4dnmB44

08/07/2025

Suite à l’accident horrible ou le chien de famille a tuer le petit garçon 😔
Je me dois de rappeler à ma clientèle et à ceux qui suivent la page .

🛑 RAPPEL IMPORTANT 🛑
Un chien, aussi doux, calme et équilibré soit-il, reste un animal. En tant que professionnels, nous avons le devoir d’insister : on ne laisse jamais un enfant seul avec un chien, quelle que soit sa race ou son tempérament. Même un animal sans aucun antécédent d’agressivité peut réagir de manière imprévisible face à une situation inconfortable ou mal interprétée.
La vigilance des adultes est essentielle. La cohabitation entre enfants et chiens peut être magnifique, mais elle doit toujours se faire sous surveillance active. Les accidents sont (presque toujours) le résultat d’un manquement humain.
Protéger ses enfants, c’est aussi respecter son chien.
Apprenez à lire votre chien regardez ce que sont les signaux d’apaisements pour les repérer au bon moment.

08/04/2025

Je sais que ce texte-là va faire réagir.

Des parents-chiens vont se sentir jugés.
Des gens vont se sentir attaqués.

Mais ce n’est pas ça, le sujet. Et surtout pas mon intention.

Mon intention ici, c’est d’ouvrir la discussion sur un sujet dont on ne parle jamais, mais qui pourrait tellement changer la vie des chiens et de leurs parents.

Le sujet, ce n’est pas la médecine, les compagnies de nourriture, de médicaments, de suppléments.
Ce n’est pas les pros. Ce n’est pas les compagnies.
C’est la personne qui vit avec les conséquences.

Et cette personne-là, c’est toi, parent-chien.

C’est toi qui es là si ton chien guérit.
C’est toi qui es là s’il tombe malade.
C’est toi qui vis la joie… ou la peine.
Pas moi comme conseillère en nutrition. Pas le vétérinaire. Pas le conseiller en boutique. Pas l’éducateur canin. Pas le toiletteur. Toi et ton chien.

Ici je veux te parler de la notion de consentement éclairé.

Une notion bien trop souvent oubliée, ignorée, avec toutes les conséquences que cela comporte.

C’est ce week-end, lorsque j’ai lu l’article de la Dre Victoria sur le consentement éclairé en médecine vétérinaire, que je me suis dit : c’est tellement vrai, tellement jamais abordé, il faut que j’en parle, parce que je suis certaine que ça va aider des tonnes de parents-chiens.

Parce que le consentement éclairé, ce n’est pas juste un concept flou. Ça ne s’applique pas juste à la médecine vétérinaire.
Ce n’est pas juste une affaire de lois ou de paperasse.
Ça devrait être la base de toutes les décisions qu’on prend pour nos chiens.

Et pourtant…
Personne n’en parle.

Moi, c’est la première fois que je voyais un vétérinaire oser nommer les choses.
Parler du droit à l’information. Du droit de choisir en connaissance de cause.
Et ça m’a fait un genre de moment où, dans ma tête, je me disais : c’est TELLEMENT VRAI.

Et surtout… ça mettait des mots sur ce que je vois trop souvent dans ma pratique.

Des parents-chiens qui prennent des décisions en pensant bien faire, mais qui ne savent pas.
Qui ne se doutent pas.
Puis qui finissent par vivre avec les conséquences… p*s la culpabilité.

Tsé, les phrases du genre : « Si j’avais su. »

Tsé, les yeux d’un parent-chien plein d’eau, le cœur gros, en consultation parce qu’il se rend compte que ce qu’il a fait a peut-être rendu son chien malade.

Je pense que c’est important de le dire : ce texte-là, je l’écris pas pour pointer du doigt mais pour éviter que des situations poches, vraiment poches, se produisent et se reproduisent.

Je l’écris parce que je veux que tu sois en paix avec tes décisions.
Pas parce que tu fais ce que tout le monde fait.
Pas parce que quelqu’un te l’a dit.
Parce que tu comprends. Tu sais. Tu choisis.
Ça fait toute la différence.

Parce que vivre avec la culpabilité d’avoir fait les mauvais choix, parce que je ne savais pas, parce que j’avais pas posé de questions… je l’ai vécu moi aussi avec Maya.

À l’époque, je faisais confiance.
Je donnais ce qu’on me disait de donner : nourriture, vac*ins, produits antiparasitaires.
Je voulais bien faire. J’voulais la protéger.

Puis à cinq ans, Maya a eu un cancer.
Un lymphome.
Un mois après un vac*in, alors qu’elle avait déjà une infection urinaire.

Est-ce que c’est lié? Je le saurai jamais.
Mais ça m’a marquée à vie.

Pendant des années, je me suis demandé si les choses auraient été différentes, si j’avais posé plus de questions, réfléchi plus avant de prendre une décision, fait moins confiance aveuglément.
Ça m’a rongée… et me hante encore parfois.

Je me disais : « Si j’avais su. Si j’avais demandé. Si j’avais juste pris le temps de comprendre. »

La bonne nouvelle, c’est que ça a créé en moi ce désir profond d’aider le plus de parents-chiens possible à ne plus vivre ça.

Ça a tout changé pour moi.
Et surtout pour tous les chiens que j’ai eus par la suite.

Depuis, chaque décision que je prends est ancrée dans une intention claire : protéger mes chiens, sans jamais fermer les yeux.

Aujourd’hui, je ne prends plus aucune décision sans poser toutes mes questions.

Je lis tout. Je compare. Je vais chercher deux, trois avis.

Oui, j’ai l’impression d’être freak. Je pose des questions qui peuvent parfois être mal reçues. Je prends des décisions qui ne font pas l’unanimité.

Oui, parfois ça me gêne. Oui, parfois j’hésite.
Mais au final, je le fais pareil, parce que c’est important pour moi.

Est-ce que parfois je me sens incompétente?
Encore aujourd’hui, souvent.
Mais je continue à m’éduquer, à lire, à poser des questions.

Je suis la meilleure personne pour prendre une décision pour mes chiens. Et je ne laisse plus jamais rien au hasard… plus jamais.

Même si je passe pour la fatigante, même si je peux déranger certaines personnes, même si des fois je passe une journée à chercher des informations sur un de ces sujets…

Prenons un exemple concret de la notion du consentement éclairé qui peut avoir un impact sur la santé des chiens : la gestion des parasites.

Ici, je nomme les tiques.

C’est vrai que c’est un vrai problème.
On le voit, on l’entend, on le vit.
On a tous un ami, un voisin dont le chien a eu des tiques, et parfois la maladie de Lyme.

Et oui, il existe des médicaments de la famille des isoxazolines, entre autres, qui les tuent dans les 48 heures.

Sur papier, ça semble parfait.

Mais dans la vraie vie, ces médicaments-là…
ce sont des pesticides systémiques.
Des insecticides qui circulent dans le corps de ton chien.
Par définition, c’est impossible que ces produits-là n’aient pas d’effets secondaires sur 100 % des chiens.

La FDA a d’ailleurs émis un communiqué sur le sujet.
Les compagnies l’écrivent noir sur blanc sur leur site web : ces produits peuvent provoquer des effets neurologiques importants chez certains chiens.
Des tremblements, de l’ataxie (perte de coordination), des convulsions.
Des crises d’épilepsie ont été rapportées chez des chiens ayant reçu des médicaments de la classe des isoxazolines, même chez des chiens sans antécédents de convulsions.

Qui lit actuellement ce texte et le savait?

Moi, j’ai vu ce que ça peut faire chez certains chiens.
Des convulsions. De l’épilepsie. Des troubles digestifs.
J’ai même vu un chien faire de l’épilepsie incontrôlable.
Et sa famille a dû le faire euthanasier.

Est-ce que c’était à cause du médicament? Peut-être. Peut-être pas. Mais quand tu vois ça plus d’une fois, tu peux pas juste dire : « C’est rien. »

Puis même si le risque est 1 sur 100 000, 1 sur 1 000 000 000…
Si c’est ton chien, c’est 100 %.

Personnellement, c’est non pour moi.
Mais j’ai pas dit non comme ça.
J’ai fait mes devoirs.
Je me suis informée sur les effets secondaires possibles.
Je me suis demandé ce qui arriverait si je le donnais…
et ce qui arriverait si je le donnais pas.

Est-ce la bonne façon de voir les choses?
Il n’y a jamais de méthode parfaite.
Mais c’est une décision éclairée.
Je consens, de façon éclairée, à ne pas traiter — avec ce que cela comporte comme risque.

Ma chienne Émie a eu la maladie de Lyme.

On l’a traitée.
Elle s’en est sortie. On a peut-être été chanceux. On a peut-être éviter le pire. Mais elle va bien.

P*s malgré ça…
je continue à préférer la prévention naturelle.

Je vérifie après les promenades.
J’applique des produits naturels.
Je fais ce que je peux.

C’est pas parfait.
Mais au moins, je vis en paix avec ma décision.
Je ne me pardonnerais jamais d’avoir à la faire euthanasier parce que j’ai donné un médicament qui a causé des crises d’épilepsie.

Mais ça, c’est moi. Chacun ses décisions.
P*s je veux que ce soit super clair :
je suis pas contre les médicaments.
Ils sauvent des vies. Ils ont leur place.

Je ne juge pas les gens qui donnent ces médicaments.
Ce n’est vraiment pas le sujet ici.

Mais même avec les produits naturels, je pose mes questions.
Je me pose toujours 100 000 questions.
C’est pour ça que c’est si long avant que je mette un supplément en marché.
Je vérifie tout. Et je me fais un devoir de mettre toutes les contre-indications bien visibles sur nos étiquettes, sur notre site web, partout.

Parce que chaque traitement, chaque approche, a ses avantages et ses inconvénients.
Naturels ou pas.
Croquette ou cru.
Médicament ou supplément.
Mais c’est au parent-chien de décider ce qu’il choisit pour son chien.

L’important, c’est pas d’avoir raison.
C’est de prendre sa décision en connaissance de cause.
Pas juste parce que tout le monde le fait.
Pas juste parce que quelqu’un a dit que c’était correct.

Parce que c’est toi qui vas vivre avec les conséquences.
Pas le vétérinaire. Pas le conseiller en boutique. Pas moi.
Toi. Et ton chien.

Et ce que je dis pour les produits anti-tiques,
c’est vrai pour tous les médicaments, tous les produits naturels, toutes les nourritures, toutes les récompenses, les shampoings, les éducateurs canins… tout.

Et souvent, les gens ne le savent pas.
Parce qu’on leur dit pas.
Parce qu’ils n’ont pas posé la question.
Parce qu’ils ne savaient pas qu’ils POUVAIENT la poser.

Encore la semaine passée, un de mes clients m’a raconté que son chien a fait une grosse diarrhée juste après un antiparasitaire.
Est-ce que c’était ça? Peut-être. Peut-être pas.
Mais si tu poses pas la question, tu peux jamais vraiment savoir.

C’est ça, le consentement éclairé.

C’est poser les bonnes questions avant de dire oui, à tout, absolument tout ce qui a un possible impact sur mes chiens: un médicament, un traitement, une nourriture, un produit naturel, un conseil en éducation:
• C’est quoi les bénéfices?
• C’est quoi les risques?
• Qu’est-ce qui arrive si je le fais pas?
• Est-ce que c’est réversible?
• Est-ce que c’est prouvé?
• Est-ce que c’est la seule option?

Et si t’as un doute : va chercher un deuxième avis. Un troisième.
Fais-toi ta propre idée.

Parce que c’est ton chien.

Et parce que ce choix-là, une fois qu’il est fait…
c’est toi qui vis avec.
Pas les autres.

Le Code de déontologie des médecins vétérinaires du Québec le dit clairement :
le consentement doit être libre, éclairé, et basé sur une explication complète.
(article 3.05.05, pour les curieux)

Mais moi, je pense que ça devrait pas juste être dans un règlement.
Ça devrait faire partie du quotidien de chaque parent-chien.

Et c’est pas juste vrai pour la médecine.

C’est vrai pour la nourriture.
Les suppléments.
Les récompenses.
Les shampoings.
Les éducateurs canins.
Les conseils des pros.

Chaque fois, demande-toi :
Est-ce que je comprends ce que je fais?
Est-ce que je suis à l’aise avec ce choix-là?

Je te dis pas ça pour te faire peur.

Je te dis ça pour que tu sois solide.
Pour que tu sois bien dans tes bottines quand tu prends une décision.
Je te le dis parce que je ne veux pas que tu vives ce que j’ai vécu avec Maya, ce que je vois trop souvent dans mon bureau de consultation.

Parce que même si le traitement marche pas,
même si ça se passe pas comme prévu…
tu vas pouvoir te dire :

« J’ai fait ce que je croyais être le mieux.
En toute connaissance de cause.
Avec tout l’amour du monde pour mon chien. »

Et ça, ça change tout. Crois-moi.

Jouer à la roulette russe avec la santé de mes chiens, c'est non merci pour moi.

PS: Si tu veux aller plus loin, je te recommande de lire l'article de la Dr Victoria - vétérinaire holistique. Je te met le lien dans les commentaires.

07/30/2025

🐾 L’AMOUR NE REND PAS UN CHIEN HEUREUX 🐾

Il donnerait sa vie pour nous. Il nous aime plus qu’il ne s’aime lui-même. Tant qu’il est avec son maître, il est heureux… Ah, ces lieux communs qui font tant de tort à nos chiens ! Ils expliquent pourquoi tellement de personnes rechignent encore à récompenser leur chien dans un cadre éducatif, parce qu’elles pensent que l’écoute de leur animal est un dû, incluse d’office dans le package « chien ». Ces vieux mythes font du mal aux individus canins qui manifestent la moindre velléité d’indépendance, et qui ne correspondent pas à l’image du chien tout droit sorti d’un film Disney, prêt à sauter dans une rivière tourbillonnante ou à affronter une bande de malfrats pour sauver son humain. Animaux ingrats !

Mais le problème numéro un que constituent ces idées poussiéreuses, c’est la maltraitance passive. Si l’on aime notre chien, il est forcément heureux, donc il n’a pas besoin de plus que notre affection. Un jardin, une gamelle, notre amour, et le tour est joué, Toutou est épanoui. Sauf que… c’est comme ça que beaucoup de chiens se retrouvent en refuge. Parce que, non comblés par le seul amour de leur bipède, ils détruisent, aboient toute la journée, fuguent, deviennent compliqués à gérer. « On m’aurait menti ? » se demande le propriétaire. Qui, au bout de quelques mois, capitule et se débarrasse du cher toutou qui a eu le malheur de ne pas se contenter d’amour et d’eau fraîche, et de réclamer un peu plus que ça pour être heureux. Allez hop, publicité mensongère, article défectueux ne correspondant pas aux attentes de l’acheteur : on jette !

Pour résumer, qu’est-ce qui pose problème dans l’idée que le chien devrait être heureux à partir du moment où il est aimé ? Élémentaire, mon cher Watson : l’anthropocentrisme. Le fait que l’humain se place ENCORE et TOUJOURS au centre du monde. Qu’il pense que son amour vaut plus que tout, et que l’animal qui ne s’en contente pas est forcément un sale égoïste. Mais attendez. Qui est égoïste dans cette situation ? Celui qui a envie de se faire un peu plaisir, ou celui qui a envie que l’autre lui fasse plaisir ? Certes, « posséder » un chien est, de base, égoïste. Si l’on partage notre vie avec un chien, un chat, un cheval, et même un enfant, c’est par égoïsme. C’est pour SOI-MÊME que l’on fait ce choix. Mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose ! Ce qui est néfaste, c’est de mener une relation unilatérale avec l’autre. Si l’on prend en compte les besoins de l’autre, que l’on essaie de partager des choses avec lui -des choses qu’il apprécie !- que l’on tente de le comprendre, de savoir ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas et que l’on prend en compte ses besoins spécifiques - alors la relation peut devenir enrichissante pour les deux parties.

L’amour ne suffit pas pour rendre un être vivant heureux -qu’il s’agisse d’un animal ou d’un petit humain, car oui, les enfants souffrent du même mal que nos chiens : les faire naître et les aimer ne suffit pas à les rendre épanouis. Connaître et combler les besoins de l’individu avec lequel on a choisi de vivre, voilà qui constitue un bon démarrage à une relation équilibrée. Respecter l’autre en tant qu’individu, ne pas chercher à le façonner comme on aimerait qu’il soit mais être à l’écoute de qui il est réellement, voilà ce que devrait être une relation saine entre deux êtres. Ce n’est pas parce qu’on aime notre chien qu’il est forcément heureux. Et ce n’est pas parce qu’on l’aime qu’il nous DOIT quelque chose. Un chien est incapable d’ingratitude : s’il n’est pas à l’écoute, ce n’est pas par désobéissance. C’est parce qu’il cherche d’abord à combler les besoins de SON espèce, et ses attentes ne sont pas les nôtres. Il est possible de trouver un terrain d’entente, mais la première étape est d’arrêter de penser que notre chien ne vit que pour nos beaux yeux. Et là, on aura déjà fait un grand pas en avant.

Elsa Weiss / Cynopolis
© Tous droits réservés - 2025

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07/24/2025

Tu sais, FIDÈLE CANIN t'offre plusieurs façons de régler les problèmes de comportement de ton chien et de ton chat:
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Lien du site dans le 1er commentaire.

Tu as tout à fait raison et ton avis de professionnel est important.Les vétérinaires sont des gens exceptionnels qui fon...
07/14/2025

Tu as tout à fait raison et ton avis de professionnel est important.
Les vétérinaires sont des gens exceptionnels qui font ce métier par vocation à la base et sont écrasés par la machine à cash internationales. Le premier impact visible sera l'abandon de ce métier tant aimé par eux. Politiques prenez conscience et agissez!!!

J’ai appelé la clinique pour faire euthanasier ma chienne.
On m’a répondu : “Il n’y a pas de place aujourd’hui.”

Et c’est là que j’ai compris que, comme parent-chien et pour le bien-être de nos chiens, on avait perdu quelque chose de précieux.

C’est un sujet délicat. J’ai longtemps attendu avant d’en parler.
Mais là, je ne peux plus me taire.

Parce que ça touche directement ma communauté,
ça touche directement les chiens,
et parce que je viens de le vivre. Personnellement.

Depuis un bon moment déjà, je voyais le problème, j’en entendais parler.

Quand les reportages à La Facture et Enquête sont sortis en janvier, sur l’achat massif des cliniques vétérinaires par de grandes multinationales et leur impact sur l’accès et le coût des soins et des médicaments, je me demandais quoi en penser.

Est-ce que je devais réagir publiquement ou pas ?
J’observais, je prenais du recul.

Mais là, en l’ayant vécu dernièrement, j’ai réalisé l’ampleur du problème.
Je ne peux plus me taire.
Je ne suis pas bien avec ça,
ni comme professionnelle agronome,
ni comme leader dans mon domaine,
ni comme CEO d’une entreprise qui a au cœur de sa mission le bien-être et la santé des chiens.

Je vais être honnête…
Si j’ai mis autant de temps avant d’en parler, c’est aussi parce que j’avais peur.

Pas peur de dire ce que je pense, mais peur d’être mal comprise, peur des représailles.
Peur qu’on pense que je vise les mauvaises personnes.

Parce que je le pense vraiment :
les vétérinaires sont essentiels pour le bien-être de nos chiens.
Et je sais que plusieurs vivent cette situation avec autant de frustration que nous.

Mais à un moment donné, il faut nommer les choses.
Parce que ce silence-là, il ne sert plus personne.

Et moi, de plus en plus, j’ai envie de dire les vraies affaires.
Sur ce qu’on vit comme parent-chien.
Sur les systèmes qui, parfois, sont victimes du capitalisme.
Et sur les conséquences bien réelles de tout ça sur nos chiens.

Je vous raconte.

Un samedi matin en juin dernier, on a dû prendre une décision qu’aucun parent-chien ne veut prendre :
celle de faire euthanasier notre chienne, Moon, parce qu’elle était en souffrance.

C’est jamais une décision qu’on prend à l’avance.
Ce n’est pas quelque chose que tu planifies deux semaines d’avance.
Tu regardes ton chien, tu l’observes, tu ressens.
Et à un moment donné, tu sais que c’est le temps.
Pas pour toi. Pour lui.

Alors ce matin-là, on a appelé notre clinique de quartier pour laisser partir Moon et abréger ses souffrances.
Une clinique avec qui on fait affaire depuis 30 ans, mais qui a récemment été achetée par une grande corporation.

Mais la réponse a été simple et nous a frappés comme un coup de 2x4 dans le front, comme on dit si bien :
“Il n’y a pas de place aujourd’hui pour Moon.”
Il y avait un vétérinaire sur place.
Mais non, c’était complet.
Et c’est tout ce qu’on nous a dit.

La personne à l’accueil faisait son travail. Elle suit les consignes.
Mais il n’y avait plus rien à faire pour nous, ce jour-là.
Même si on était clients depuis plus de 30 ans, même si notre chien était en souffrance.

Voir ton chien souffrir, et sentir que tu ne peux rien faire…
C’est un des pires sentiments que j’ai vécus.

On a appelé d’autres cliniques autour.
Mais puisqu’on n’avait pas de dossier chez elles, la réponse a été : non.

Et là, tu te retrouves dans une sorte de panique…
Pas une panique de peur.
Une panique d’impuissance.
Ton chien souffre.
Et t’es pris dans un système où plus personne ne peut ou ne veut t’aider.

Heureusement, on a trouvé une clinique d’urgence, le DMV Vet à Québec, qui appartient encore à des vétérinaires.
Et ils ont pu nous accueillir et nous aider à mettre fin aux souffrances de notre chienne. Mais évidemment, il y avait des coûts supplémentaires puisque c’est une clinique d’urgence, et pour nous, il n’y avait pas d’enjeu financier heureusement.

Mais c’est seulement à ce moment-là que j’ai pu respirer.

Et honnêtement… j’avais gardé espoir.
Parce que dans la vie, je suis une personne positive. Je crois en l’humain.

Je croyais que, même si notre clinique avait été rachetée par une grande corporation, on allait continuer à recevoir un service humain, axé sur le bien-être animal avant tout.

Mais ce n’est pas ce qui s’est passé.

Avant, quand notre clinique appartenait à un vétérinaire, c’était différent. Quand on avait dû faire euthanasier Henry, on avait eu un rendez-vous… à 11 h du soir. Ils nous avaient accueillis avec respect. Avec humanité. Avec douceur.

Aujourd’hui, ce lien-là est brisé.
Pas à cause des personnes.
À cause du système.

Un système où les décisions ne sont plus prises par les gens sur le terrain.
Un système où l’argent décide.
Et où les humains — parents-chiens, vétérinaires, techniciennes en santé animale — et les chiens deviennent des numéros et des leviers pour faire plus de cash.

Et ce qui me fâche le plus,
c’est que ce sont les chiens qui en paient le prix.

Quand t’as plus accès aux soins rapidement,
quand ton chien souffre, c’est lui qui subit.

Et quand, en plus, on pense à toutes les familles qui n’ont pas les moyens de se tourner vers les cliniques d’urgence…
on comprend à quel point on a un vrai problème.

Ce système, tel qu’il est en train de se mettre en place, n’aide personne.

Il ne soutient pas les parents-chiens.
Il ne respecte pas le lien qu’on tisse avec nos chiens.
Il met une pression énorme sur les vétérinaires, les techniciennes en santé animale, qui sont déjà à bout.
Et il contribue à une perte de confiance généralisée.

Quelques faits qu’on ne peut pas ignorer :

38,6 % des vétérinaires québécois vivent de la détresse psychologique. 12 à 16 % rapportent avoir déjà eu des idées suicidaires (OMVQ, 2023)

26 % des cliniques vétérinaires au Québec sont la propriété de multinationales, 40 % des vétérinaires y travaillent (Vallières, 2023)

Il y a encore, heureusement, des cliniques qui appartiennent à des vétérinaires passionnés, qui se battent pour garder leur clinique de quartier vivante.
Et je lève mon chapeau à ces personnes-là.

Mais elles sont de plus en plus rares.

Comme parent-chien, je pense qu’on a aussi un certain pouvoir.

Hier, je faisais un sondage sur mon Instagram qui posait la question suivante :
Savez-vous à qui appartient votre clinique vétérinaire ?

Résultats :
• 28 % corporation/multinationales
• 47 % un ou des vétérinaires
• 25 % je ne sais pas

On voit donc que les parents-chiens savent pour la plupart, mais qu’il y a encore 25 % des parents-chiens qui ne sont pas au courant de cette situation.

Si c’est votre cas, je vous invite à écouter les reportages des émissions La Facture et Enquête sur le sujet pour vous informer.

Même si chaque situation est différente et que chacun fait de son mieux, on peut quand même réfléchir à l’impact de nos choix.

Par exemple, le fait d’encourager une clinique qui appartient encore à des vétérinaires peut assurément contribuer à préserver un certain équilibre.

Ce n’est pas toujours possible. Ce n’est pas une vérité unique.
Mais c’est le genre de réflexion qui, je crois, mérite d’exister.

Pour ma part, c’est certainement vers là que je vais me diriger quand j’en aurai besoin pour mes chiens, fini pour moi les cliniques appartenant à des multinationales.

Parce qu’au fil du temps, nos décisions individuelles peuvent aussi participer à un changement plus grand.

Alors non, je ne suis pas là pour blâmer.
Et surtout pas les vétérinaires.
Je les respecte trop pour ça.

Je sais à quel point ils jouent un rôle essentiel quand la santé de nos chiens ne va pas bien.

Mais ce que je vise aujourd’hui,
c’est un système qui est sérieusement malade.

Un système où les décisions humaines sont remplacées par des tableaux Excel.
Un système qui remplace le bien-être animal par le profit.
Un système où même les meilleurs vétérinaires n’ont plus le pouvoir de faire ce pourquoi ils ont choisi ce métier :
aider, accompagner, soigner, respecter.

Et c’est ça qu’on ne peut plus ignorer.

Il faut regarder le système en face.
Il faut avoir le courage de dire que ce qu’on voit en ce moment,
c’est le résultat d’un vide réglementaire inquiétant.

Un manque de balises claires, un manque d’encadrement,
dans un secteur où les impacts humains et animaux sont pourtant majeurs.

Quand une industrie vit un virage corporatif aussi massif,
où sont les garde-fous ?
Qui protège les familles ? Qui protège les animaux ? Qui protège même les vétérinaires ?

Parce que c’est aussi ça, notre rôle, comme société.
C’est de mettre en place des systèmes qui servent le bien commun.
Des systèmes qui respectent la vie.
Des systèmes qui protègent les plus vulnérables.

Et c’est aussi le rôle de nos gouvernements — et des ordres professionnels concernés — d’assurer que le système reste au service du public.

De s’assurer que l’accès aux soins pour nos animaux reste humain, éthique, viable…
même et surtout quand l’argent entre dans l’équation.

On ne parle pas de n’importe quoi ici.

On parle de vie.
On parle de la vie de nos chiens.

Et j’ose croire qu’on peut faire mieux.
En fait, il faut absolument faire mieux.

Pas contre les vétérinaires. Avec eux.

Karine Simard, Agronome, Parent-chien x 3, Fondatrice de Pattedeau bio

Références:

Bartram, D. J., & Baldwin, D. S. (2010). Mental health and wellbeing in the veterinary profession. Journal of the American Veterinary Medical Association, 236(7), 682–689.

Ordre des médecins vétérinaires du Québec. (2023). Portrait de la santé mentale chez les vétérinaires québécois.

Vallières, A. (2023, janvier). Quand les multinationales achètent votre clinique vétérinaire. Policy Options.

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