02/06/2025
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Une équipe de chercheurs allemands, dirigée par Yana Bender du Max Planck Institute of Geoanthropology, a entrepris de passer au crible scientifique cette vieille blague « anthropozoologique ». Leur r***e systématique, publiée dans Personality and Individual Differences (2025), examine 15 études empiriques sur la ressemblance physique et psychologique entre chiens et humains. Le résultat est sans appel : les chiens et leurs propriétaires ont tendance à se ressembler au moment de l’adoption. Et cette ressemblance ne fait que s’accentuer avec le temps.
Première preuve, la plus flagrante, celle que quiconque a déjà constatée en terrasse : le physique. L’étude compile différents travaux pour lesquels des volontaires devaient associer des photos de chiens et de propriétaires. Et, non, ils ne devinaient pas au hasard. Même lorsque seules les régions oculaires étaient visibles, les juges humains devinaient les paires dans 74 à 80 % des cas.
Le chercheur japonais Sadahiko Nakajima, pionnier dans ce domaine, a montré en 2009 et 2015 que les yeux suffisaient à détecter les ressemblances chien-maître, même lorsque le reste du visage était masqué. C’est dire à quel point une certaine cohérence morphologique – voire une signature émotionnelle – semble transparaître dans le regard partagé. Plus fort encore : les femmes aux cheveux longs préfèrent les chiens aux longues oreilles (beagle, springer spaniel), et celles aux cheveux courts optent plus volontiers pour des races aux oreilles droites (basenji, husky).
Dans d’autres cas, le lien passe par la silhouette. Une étude publiée par l’université de Cambridge en 2009 montre que les chiens en surpoids ont souvent des propriétaires en surpoids. Mieux : plus longue est la cohabitation, plus fort est le surpoids canin, signe que le style de vie – et de sédentarité – s’aligne avec le temps.
Via Le Point