03/11/2025
Un texte plein , de bon sens écrit par un grand monsieur du chien, clair net et précis.
À lire et à partager sans modération 😉merci Philippe Grass éducation canine.
Voilà, je m’empresse de terminer mes épisodes, parce que j’ai envie de passer à autre chose, d’ouvrir un nouveau chapitre et de tourner la page sur cette période.
⚡️retour aux bases⚡️
Épisode 23/25
MALINOIS : HÉROS, VICTIME OU MAL COMPRIS ?
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Je sais qu’il y a déjà eu des tonnes de publications sur le sujet, mais cette fois je vais donner mon avis de professionnel. J’ai travaillé toute ma carrière avec cette race, mais j’ai aussi vécu avec elle au quotidien, comme chien de famille. Avec le recul, je peux enfin dresser un vrai bilan, lucide et sans langue de bois⚡️
Le Malinois, ce n’est pas un chien pour tout le monde, mais aujourd’hui tout le monde croit pouvoir en avoir un. On adopte un chien d’intervention pour frimer au parc ou faire joli dans le jardin, et quand la bombe explose (morsures, destruction, crises de nerfs), on crie au “chien ingérable”.
Pourtant, le vrai problème, c’est rarement le chien : c’est l’humain.
💥Le Malinois n’est pas difficile, il est exigeant💥.
Il a besoin d’un cadre, d’un humain stable, d’une cohérence et d’un vrai travail mental. Ce n’est pas un jouet sous stéroïdes, c’est un athlète qui sature quand on le sous estime.
Si ça ne tenait qu’à moi, il faudrait un permis avant d’en adopter un. Mais soyons honnêtes : qui validerait ce permis, vu le niveau actuel ? Et surtout, qui formerait ceux censés former les autres ? Parce qu’aujourd’hui, l’incompétence s’enseigne plus vite que la rigueur. On laisse des modes, des méthodes miracles et des influenceurs de salon parler d’éducation sans même comprendre ce que c’est.
Pourtant, et c’est là tout le paradoxe, le Malinois peut être un formidable chien de famille. Oui, un parfait compagnon à condition que la famille soit à sa hauteur. Ce n’est pas un chien qu’on “pose” dans un foyer, c’est un partenaire qu’on accompagne.
Il peut vivre avec des enfants, d’autres animaux, et se montrer d’une douceur incroyable, mais il a besoin d’équilibre, de régularité et d’un lien fort.
Un Malinois bien dans sa tête, c’est un chien compris, canalisé sans brutalité, stimulé sans excès. Ce qu’il cherche, ce n’est pas dominer comme on veut souvent nous le faire croire ,c’est du sens, du repère, et une place claire dans le binôme.
L'erreur fondamentale est de le gérer par la force ou la domination. Cette race, par sa grande réactivité nerveuse et son exceptionnel drive (son impulsion au travail), ne gère pas bien l'incohérence émotionnelle ou la pression physique excessive.
Un Malinois ne travaille pas pour "obéir" à un dominant, ( ou à un abruti n’ayons pas peur des mots )il travaille pour le renforcement et la satisfaction de son besoin inné d'activité ciblée (proie, recherche, etc.). Quand on lui coupe les jambes en le brimant, on ne fait qu'augmenter son niveau d'anxiété et sa réactivité, transformant l'athlète en une machine à réagir de manière explosive.
Un Malinois bien géré est un chien sous contrôle de l'environnement, pas sous contrainte de son maître.
Tant qu’on le prendra pour un gadget ou un symbole, on continuera à le condamner. Mais entre les bonnes mains, le Malinois n’est pas un danger : c’est un miracle d’intelligence, de fidélité et de cœur.
Bien sûr, j’aurais pu tenir le même discours pour un Hollandais ou pour d’autres races, mais cette fois, j’ai choisi de parler avec le cœur pour la mienne, celle qui m’accompagne depuis toujours : le Malinois.
🙏J’espère sincèrement que tous les passionnés de Malinois partageront cette publication au maximum 🙏 Et si ce n’est pas déjà fait, pensez à vous abonner à ma page ou à laisser un petit pouce 👍 car ceux qui ne me suivent pas n’auront bientôt plus accès à mes publications.
canin
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