18/08/2025
Je vous partage cet article à lire. L'été est la pire période pour les animaux 😔.
Les abandons explosent. Les raisons sont injustifiées ( la race ne convient plus, trop de contraintes, problèmes de comportement, reproduction...). Si vous ne pouvez emmener votre animal avec vous en vacances, la solution n'est pas de l'abandonner... 😡
Vous pouvez me contacter ou contacter une pension ou même faire appel à un proche si vous le souhaitez.
Un animal n'est pas un objet. Je suis toujours choquée, en 2025, de voir que des personnes ne savent pas ce que c'est qu'un animal. C'est un être vivant qui a des besoins physiologiques et physiques mais qui a besoin tout simplement d'amour et de respect.
Avoir un animal, c'est consacrer aussi un budget financier, il faut en avoir conscience.
Les abandons concernant les chats, les chiens, mais ( et on en parle pas assez), les NACS sont aussi concernés. Les abandons de lapins par exemple mais aussi les animaux exotiques comme les reptiles ou serpents, et autres sont en explosion aussi.
Avoir un animal c'est une responsabilité ! La France est championne des abandons. Les mentalités doivent changer, la loi doit être renforcée et appliquée. Merci !
C’est un fléau annuel : l’été arrivant, les abandons d’animaux de compagnie explosent. Ce, malgré d’innombrables campagnes de sensibilisation et le changement de perception de notre société vis-à-vis des chiens et des chats. Nos animaux sont-ils donc devenus de simples biens de consommation ?
Refuges saturés, appels aux dons, campagnes de sensibilisation dans les rues, sur Internet ou à la télévision… Malgré les efforts de ceux qui se battent pour la cause animale, les résultats sur le terrain ne suivent pas. Le nombre de chiens et de chats admis en refuge ne cesse de croître, malgré les nombreuses adoptions. Comment en sommes-nous arrivés là ?
➡️ Des refuges qui suffoquent
C’est une rengaine aux allures d’infini : chaque été, les refuges alertent sur leur situation critique et l’explosion du nombre d’abandons. Et l’été suivant, ça recommence.
Parmi tant d’autres, le refuge de Lintot, situé en Normandie, subit de plein fouet cette période tant redoutée :
« Nous sommes actuellement au complet avec 27 chiens et 106 chats, dont 71 chatons, détaille Dorothée, trésorière du refuge. Depuis deux mois, nous subissons un pic d’abandons au niveau des chiens, alors qu’ils sont souvent plutôt lissés sur l’année. Pour les chats, l’été est vraiment la pire période car elle coïncide avec la saison des reproductions… »
Dans ces conditions, difficile d’accueillir de nouveaux pensionnaires. Ceux qui ont le « courage » de se rendre au refuge pour demander un abandon sont priés de patienter jusqu’à ce qu’une place se libère. Pour les cas urgents (animaux retrouvés errants ou retirés pour maltraitance), il existe des box de secours… souvent occupés.
« Dans les cas extrêmes, nous en venons à faire appel à des familles d’accueil ou à des pensions, que le refuge doit alors payer pour garder les animaux et leur éviter l’euthanasie, explique Dorothée. Mais ce sont des solutions à court terme et aujourd’hui, les sauvetages entre refuges n’existent presque plus, simplement parce que nous sommes tous saturés… »
Sur-représentés dans les refuges, les gros chiens et les chiens catégorisés y occupent également les box bien trop longtemps. Pour Audrey Jougla, philosophe spécialiste de l’éthique animale et auteure du livre Montaigne, Kant et mon chien, la réglementation sur leur détention n’est pas assez stricte. Elle permet de fait aux propriétaires de les adopter pour de mauvaises raisons, à savoir pour « l’image qu’ils renvoient, la représentation d’attributs de virilité, voire d’agressivité, pour des maîtres qui veulent des faire-valoir de leur masculinité.«
➡️ Responsabilité des propriétaires et sanctions pénales
En France, l’identification d’un animal de compagnie (chien, chat, furet) est obligatoire. Pourtant, de nombreux propriétaires dérogent à la règle : un manque de responsabilité présent à la source et qui favorise l’abandon. « La grande majorité des animaux trouvés errants ne sont pas identifiés, déplore Dorothée. Ce sont des pages blanches, au passé inconnu, car nous ne pouvons pas retrouver leurs propriétaires. »
De fait, abandonner son animal au sein d’un refuge demande un minimum de courage. Peur d’être jugé, moqué, rejeté… :
« Les excuses sont toujours un peu les mêmes : des expulsions, avérées ou non, des divorces, ou souvent, le fait d’avoir sauvé un animal de la maltraitance mais de ne pas pouvoir le prendre en charge, explique Dorothée. Sans compter les problèmes de comportements pour lesquels les propriétaires n’ont pas cherché de solution. Malgré tout, les témoignages que nous recevons sont ceux de personnes surprises d’avoir été bien reçues ». En effet, un refuge préfèrera toujours accueillir un animal armé de son vécu, afin de faciliter son adoption future.
L’État, quant à lui, joue rarement les garde-fous. Les enquêtes n’aboutissent pas, les sanctions ne tombent pas, et les fautifs recommencent. Une passivité qui n’encourage pas à la responsabilité et qui force les refuges à jouer le rôle de négociateurs quand il s’agit de récupérer des animaux maltraités.
« L’absence de peine pousse les gens à réitérer, déplore Dorothée. Nous avons eu le cas avec un propriétaire de malinois. Régulièrement, nous récupérons ses chiens saisis, que nous essayons de placer, puis… le maître recommence ! Dans ce genre de situation, nous devons vraiment prendre sur nous pour garder notre calme… »
➡️ Le fléau des dons et autres ventes illégales
Parmi les fléaux qui favorisent l’abandon, le site Leboncoin. S’il est devenu illégal d’y vendre un animal de compagnie hors élevage, les particuliers ont trouvé la parade : proposer le chien ou le chat sous forme de don, avec un faux numéro de puce ou de tatouage, puis demander de l’argent sous le manteau. Les réseaux sociaux ne sont pas en reste, avec de nombreuses ventes de particuliers, pourtant illégales.
« Nous récupérons souvent des chiens issus du site Leboncoin pour des problèmes de comportements, et là, c’es double peine »
Pour Dorothée, « c’est une catastrophe à tous les points de vue. Les gens peuvent laisser leurs animaux à n’importe qui et créer des situations de maltraitance. Nous récupérons souvent des chiens issus du site Leboncoin pour des problèmes de comportements, et là, c’es double peine. Un animal abandonné à plusieurs reprises devient trauma et encore plus difficile à placer… »
Le manque de sanction et les astuces pour contourner la loi sont un premier frein à la responsabilité morale des propriétaires. Mais le mal n’est-il pas plus systémique ?
➡️ L’animal comme « pansement émotionnel »
Parmi les demandes qui ont fait bondir Dorothée, des mails demandant (sic) « comment me débarrasser de mon chien », ou d’autres évoquant une lassitude : « Une dame m’a demandé une fois si elle pouvait échanger son chien avec un autre du refuge car la race ne lui plaisait plus ! » confie-t-elle, sidérée.
Des comportements pas si anecdotiques, qui témoignent d’un manque cruel de considération et d’empathie pour des animaux qui, eux, n’ont rien demandé. Pour Audrey Jougla, l’animal de compagnie « est devenu un pansement affectif et émotionnel, une sorte de doudou auquel on se raccroche dans une société où la solitude, l’isolement, l’individualisme sont de plus en plus forts. »
« Nous avons un rapport consumériste aux animaux de compagnie »
L’animal devient un cadeau à (s’)offrir et peut ne plus être considéré pour lui-même. Des soutiens émotionnels ponctuels acquis via des adoptions ou des achats impulsifs : une récompense du temps présent, sans projection sur les années à venir. En témoigne l’abandon récent de l’épagneule Louna, retrouvée attachée à un poteau quelques jours après son adoption. La jeune propriétaire aurait expliqué sa désinvolture par le fait qu’elle ne « s’était pas rendu compte que c’était aussi contraignant »…
« Il faut marteler que c’est contraignant, que c’est un budget, que c’est une responsabilité qui s’étend au-delà d’une dizaine d’années, explique Audrey Jougla. Nous avons un rapport consumériste aux animaux de compagnie, que les animaleries ont entretenu, et qu’il faut changer. »
➡️ Repenser la place des animaux dans l’espace commun
Outre l’éducation, Audrey Jougla plaide pour une meilleure acceptation des animaux de compagnie dans la vie quotidienne : transports en commun, lieux publics, voire lieux de travail… « Trop souvent, des chiens sont encore laissés enfermés dans des voitures en plein soleil car le magasin ou le lieu où se rendait le propriétaire n’acceptait pas l’animal, même tenu en laisse : une plus grande tolérance est une piste. »
Quant aux vacances d’été, il existe aujourd’hui de nombreuses solutions comme la pension, la garde à domicile, ou simplement les hébergements « pet-friendly » : une fois de plus, il s’agit d’un budget à anticiper. Mais nos compagnons à quatre pattes n’ont-il pas droit à ce respect ?
Laissons la réponse à Audrey Jougla : « Les animaux nous font le cadeau d’un amour inconditionnel, et les humains ne sont pas à la hauteur de cette fidélité. »
✍️ Marie Waclaw
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