Cindy Delorme - Podologue équin

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Cindy Delorme - Podologue équin Diplômée de niveau 2 en Podologie Équine Appliquée (ADAEP), sur le secteur de la Haute-Savoie.

03/08/2025
Week-end de formation sur la gestion des plantes toxiques et l'agroforesterie équine aux Écuries de l’Envers à Les Villa...
02/08/2025

Week-end de formation sur la gestion des plantes toxiques et l'agroforesterie équine aux Écuries de l’Envers à Les Villards sur Thônes.

02/08/2025

🌾 Baromètre des foins 2025 🌾

Si l’année 2024 a été globalement marquée par des intempéries importantes au printemps, avec des fenêtres de récoltes très courtes, des sols détrempés nécessitant de retarder les récoltes (avec certaines premières coupes en août !) et donc des fourrages de qualité externe (mycotoxines, peu d’appétence, lignosité élevée, etc.) et interne (minéraux lessivés, taux de fer et manganèse souvent élevés) plutôt mauvaises (exception faite des taux de sucre souvent bas en raison des récoltes plus tardives), les récoltes de l’année 2025 s’annoncent bien différentes pour de nombreuses régions !

☀ En effet, ce printemps 2025 a été marqué par une sécheresse de surface précoce, permettant d’avoir une pousse de l’herbe rapide et des sols portants. Les récoltes ont pu être faites bien plus tôt dans la saison mais avec des fourrages qui ont malgré tout souffert un peu de la sécheresse.

🔬 Nous ne sommes qu’au début de la saison des analyses de fourrages, mais sur les (déjà) nombreux échantillons analysés, cela se traduit par :
📍 Des fourrages souvent très verts, secs, qui sentent bon, très appétant
📍 Des taux de sucre élevés voire très élevés pour certains
📍 Des fourrages riches en énergie
📍 Des taux de protéines particulièrement bas
📍 Des taux de calcium/phosphore/magnésium plutôt corrects
📍 Des taux de fer/manganèse globalement moins excessifs, très corrects pour certains (avec toujours des exceptions très hautes)
📍 Cuivre et zinc (mais aussi soufre) : rien ne change, ils sont toujours très bas !

➡ Les volumes de récoltes sont visiblement beaucoup moins importants : certains récoltants ont donc tendance à couper plus court, ce qui peut entraîner des contaminations à la terre et beaucoup de poussière.
➡ De même, les plantes toxiques et notamment le séneçon de Jacob ont pu arriver à maturité (ou en tout cas à des stades plus avancés) plus tôt et représenter, pour les parcelles non gérées, des volumes plus importants dans les récoltes. S’il est évident qu’il faut utiliser des foins sans séneçon, la réalité sur le terrain est souvent moins simple …

⚠ Il ne s’agit ici que de tendances générales, qui peuvent varier d’une zone à l’autre, selon la météo, les sols, les variétés de graminées, les conditions de récoltes, etc. Mais ces tendances sont précieuses pour ceux ne pouvant pas faire analyser leur fourrage.

Ce que cela nous dit :
📍 Les chevaux sensibles aux sucres devront être surveillés de près : rappelons qu’un foin pour cheval SME ne devrait pas dépasser plus de 100g de sucre par kilo de matière sèche (10%). Beaucoup d’analyses rapportent des foins à 12 voire 16% alors que l’on était plutôt sur une moyenne de 7 ou 8% l’année passée.
La restriction en quantité peut entraîner un manque de protéines également pour ces chevaux à faibles besoins malgré leur capacité à bien les assimiler.
📍 Les chevaux à forts besoins en énergie devraient y trouver leur compte, mais leurs besoins sont également élevés en protéines, et là ce sera bien plus compliqué : risque de perte de masse musculaire en premier lieu, dégradation de la qualité des tissus (peau, tendons, mauvaise cicatrisation), fatigue, moins bonne synthèse de nombreuses hormones qui ont besoins d’acides aminés (qui composent les protéines).
Une complémentation en qualité et quantité plus importante qu’à l’accoutumée risque d’être nécessaire, particulièrement pour les chevaux au travail, les chevaux âgés et les chevaux d’élevage.

En gros, un équilibre difficile à trouver entre apport en énergie élevé, apport en protéines bas, mais aussi des fourrages consommés avec envie (donc plus de quantité par cheval) mais moins de quantité disponible sur le marché.

🟩 Prochain point à l’automne, pour voir si la tendance en milieu d’été se confirme !
N’hésitez pas à nous parler de vos récoltes en commentaires, savoir si elles sont visiblement dans la tendance ou font plutôt exception 💬

19/07/2025

💉 La prise de sang est souvent recommandée sur les réseaux pour connaître le statut nutritionnel et adapter la ration d'un cheval, mais peut-on vraiment s'y fier ?
On fait le point 🔎

🩸 Le sang est avant tout un moyen de transport, pas de stockage : il montre ce qui circule au moment où le sang est prélevé (image à l’instant T) mais pas nécessairement les réserves ni l’utilisation réelle de ces nutriments par l’organisme.

Pourquoi les taux sanguins peuvent induire en erreur ?
📍 L’organisme régule en permanence (homéostasie) :
L’organisme maintient les paramètres vitaux stables malgré les variations de l’alimentation, de l’environnement ou de l’état de santé.
➡ Exemple du calcium : le calcium est vital pour ne nombreuses fonctions physiologiques, notamment la contraction des muscles et donc du cœur. Le maintien de la disponibilité du calcium dans le sang est donc une priorité pour l’organisme. Si l’apport alimentaire est insuffisant, le corps puise dans ses réserves, notamment dans les os. Donc un cheval peut afficher un taux de calcium sanguin normal, alors que son organisme est en train de déstocker le calcium osseux pour maintenir les taux dans le sang.

📍 Les stocks sont ailleurs :
Certains nutriments sont majoritairement stockés dans des tissus ou organes et ne circulent que faiblement dans le sang.
➡ Exemple du fer : la majorité du fer dans l’organisme est stocké, et la mesure du fer dans le sang mesure le fer circulant, pas les réserves. En plus, l’organisme peut cacher le fer pour limiter la croissance des bactéries en cas d’infection. À l’inverse, un excès chronique de fer est fréquent (foin riche, eau ferrugineuse), mais n’est pas toujours visible sur la prise de sang.
Donc encore une fois, un taux bas n’indique pas forcément, et quasiment jamais, un manque réel et supplémenter à l’aveugle peut être dangereux.
💡 Dans certains cas, comme pour le fer, il existe des marqueurs fonctionnels ou de stockage qui donnent une information bien plus pertinente que la mesure directe du nutriment dans le sang. Malheureusement ces analyses sont difficilement disponibles pour les chevaux à l'heure actuelle.

📍 De nombreux facteurs peuvent fausser les résultats :
L’alimentation juste avant la prise de sang, un effort physique, l’hydratation, le stress, l’âge ou l’état de santé peuvent influencer les résultats. La préparation et la manipulation des échantillons sont aussi des sources fréquentes d’erreurs. Par exemple, une hémolyse (mélange du contenu des globules rouges avec le sérum ou le plasma) peut fausser certaines valeurs en libérant les nutriments contenus dans les globules rouges, comme le fer ou le potassium.
Certaines vitamines, enzymes ou métabolites sont aussi très instables et nécessitent des conditions strictes ou une analyse rapide, ce qui n’est pas toujours réalisable en pratique de terrain.

⚠ Enfin, deux chevaux recevant la même ration peuvent pourtant présenter des valeurs sanguines différentes. D’où l’importance de comparer un résultat non seulement aux normes générales, mais aussi aux propres valeurs de référence du cheval lorsqu’il est en bonne santé.

🟩 En conclusion, si certaines valeurs peuvent être correctement reflétées par une prise de sang (phosphore et magnésium, excès/toxicité de sélénium, etc.), ces résultats doivent être interprétés avec précaution car ils dépendent de nombreux facteurs. Doser simplement les nutriments dans le sang n’est pas pertinent pour évaluer l’apport alimentaire en calcium, en fer mais aussi en iode, en cuivre et en zinc.
➡ Le meilleur outil (même s'il reste imparfait) pour vérifier si l’alimentation couvre correctement les besoins reste l’analyse de ration, idéalement basée sur une analyse du fourrage, quand cela est possible et pertinent 🌱

👩‍🔬 Petite précision concernant nos partages : ils sont entièrement rédigés par notre équipe, aucun outil d'IA ou assimilé n'est utilisé chez nous.
Toutes nos sources sont disponibles sur demande, mais nous faisons le choix de ne pas les afficher pour ne pas alourdir les posts.

19/07/2025

𝐄𝐬𝐭-𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐯𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐞𝐮𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐭𝐭𝐫𝐚𝐩𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐥𝐚𝐝𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐋𝐲𝐦𝐞 ?

Oui, la maladie de Lyme, (ou borréliose). C'est une bactérie transmissible aux chevaux, tout comme aux humains, chiens et chats et elle se transmet par la piqûre d’une tique infectée.

Les symptômes de la maladie de Lyme chez le cheval sont non spécifiques, ce qui signifie que d’autres maladies peuvent conduire aux mêmes signes cliniques. C'est pas hyper pratique pour la déceler ! Il peut y avoir boiteries inexpliquées, des raideurs, de la fatigue persistante, de la fièvre, des uvéites, de la perte de poids, l'apparition de nodules…

En cas de doute, un contrôle précoce permet de mettre en place un traitement rapidemenet !

✅ 𝐋𝐞 𝐦𝐢𝐞𝐮𝐱 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞́𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 :

Inspectez votre cheval le plus souvent possible et retirez les tiques à l’aide d’un tire-tique adapté (pas de recette de grand-mère!).

C’est avec une certaine émotion qu’hier, j’ai réalisé mon dernier parage avec Kingston, Amarock et Acteur. En effet, cel...
17/07/2025

C’est avec une certaine émotion qu’hier, j’ai réalisé mon dernier parage avec Kingston, Amarock et Acteur. En effet, cela fait 6 ans déjà que je m’occupe de leurs petits pieds… Ils s’en vont avec leurs propriétaires vers de nouvelles aventures.
Ils retrouveront Mélanie Lê qui prendra la relève en Bourgogne.
Je vous souhaite à tous une belle continuation.

14/07/2025

🪸 Très à la mode et souvent préconisé en cas d’acidité de l’organisme, on retrouve le lithothamne dans de très nombreuses rations et compléments.
Est-ce vraiment l’aliment miracle à intégrer sans se poser de question dans la ration de nos chevaux ? On fait le point 🔎

Le lithothamne est une algue rouge calcifiée que l’on rencontre fréquemment sur les rivages rocheux ou les récifs. Ces algues contribuent à la formation de dépôts calcaires sous-marins connus sous le nom de maërl ou de crustacés coralliens.

Chez le cheval, le lithothamne est principalement utilisé pour :
➡️ Sa richesse en carbonate de calcium :
Il contient environ 30 % de calcium, principalement sous forme de carbonate de calcium (CaCO₃). Cette teneur élevée en calcium en fait un allié idéal pour compenser une ration alimentaire déficiente, notamment lorsque le cheval reçoit une quantité importante de céréales.

Rappelons toutefois que dans la grande majorité des cas (hors croissance et lactation) le fourrage permet de couvrir les besoins en calcium, et qu’à moins d’utiliser de grosses quantités de céréales, le ratio calcium/phosphore est souvent excédentaire en calcium (il ne faudrait pas plus de 2x plus de calcium que de phosphore pour que ce dernier soit assimilé correctement – le lithothamne en apporte 270 fois plus !).

Par ailleurs, le lithothamne est apprécié pour son effet tampon naturel : les carbonates qu’il renferme contribuent à neutraliser l’excès d’acidité gastrique et à protéger ainsi les muqueuses de l’estomac. Cet effet tampon est généralement observé pour des apports quotidiens compris entre 20 et 50g de lithothamne. En deçà de ces doses, son action tampon peut être insuffisante. Dans ce cas, sa présence dans une formule peut surtout s’expliquer par ses propriétés technologiques comme agent texturant.

➡️ Sa richesse en magnésium :
Le lithothamne est parfois utilisé pour apporter du magnésium au cheval. Il en contient un peu, mais généralement moins de 5%. Cependant, pour que l’apport en magnésium soit réellement significatif, il faudrait donner une quantité importante de lithothamne, ce qui conduirait en même temps à surcharger la ration en calcium. Mais encore une fois, un excès de calcium peut déséquilibrer l’assimilation du magnésium (il ne faudrait pas plus de 2x plus de calcium que de magnésium, mais le lithothamne en apporte 6x plus, ce qui va déséquilibrer les apports du fourrage avec un ratio moyen proche de 3).

➡️ Même si la teneur en oligo-éléments du lithothamne peut varier selon son origine, il reste généralement relativement riche en fer (environ 150mg/100 g) et en iode (environ 6,4 mg/100g).

Pour l’iode, la dose couramment recommandée de 50g de lithothamne par jour peut suffire à couvrir à elle seule les besoins journaliers d’un cheval de 500kg en maintenance. Si le cheval reçoit déjà une complémentation minérale ou si ses fourrages sont naturellement riches en iode, cet apport supplémentaire peut devenir excessif ⚠️

Concernant le fer, les besoins sont en général largement couverts par les fourrages, l’eau de boisson et les aliments/compléments divers. Il n’est donc pas souhaitable d’en ajouter davantage. 50g de lithothamne apportent environ 75 mg de fer, ce qui n’est pas négligeable sachant que les fourrages seuls fournissent déjà près de 5 fois les besoins quotidiens du cheval.

En revanche, ses apports en cuivre et zinc (que l’on sait très déficitaires dans les fourrages par rapport aux besoins des chevaux) sont très faibles : entre 1,5 et 2mg pour 50g de lithothamne.

↪️ Le profil minéral typique du lithothamne n’est donc pas adapté aux besoins spécifiques recherchés pour compenser les carences des fourrages.

Conclusion :
Le lithothamne peut être utilisé à titre préventif sur des périodes courtes pour son effet tampon, qui aide à protéger les muqueuses de l’estomac contre les dommages liés à l’acidité MAIS :
📍 La consommation excessive de sucres et d’amidon est l’une des principales causes d’acidité gastrique excessive, pouvant entraîner des sensibilités ou même des ulcères. Le stress, le manque de fourrage, des conditions de détention inadaptées ou des maladies non détectées sont également des causes fréquentes d’ulcères. Il est donc essentiel, en premier lieu, de suivre les recommandations concernant les apports en sucres et amidon et de jouer sur les facteurs à risques d’ulcères afin de préserver l’équilibre de l’estomac.

📍 Il est très important de tenir compte de l’ensemble de son profil nutritionnel car il fournit également divers oligo-éléments, notamment de l’iode, du fer et du calcium en quantités non négligeables qui peuvent dégrader la ration globale au lieu de l’améliorer.

Suite de ma publication d’hier : pour bien se rendre compte du travail.
12/07/2025

Suite de ma publication d’hier : pour bien se rendre compte du travail.

Gros travail sur des petits pieds...
11/07/2025

Gros travail sur des petits pieds...


05/07/2025

Le mash, ce petit repas qui fait autant plaisir au cheval qu’à son propriétaire 🌻
Toutes les couleurs, toutes les odeurs, pour rafraîchir ou réchauffer, il en existe pour tous les goûts !

🔎 Pourquoi donnait-on un mash ?
C’est une tradition ancienne : il était en général donné 1 fois par semaine, souvent le dimanche soir la veille d'une journée au box le lundi.
L'objectif invoqué : nettoyer le système digestif, réhydrater le cheval, améliorer le transit intestinal après un gros effort, éviter les coliques les jours sans sortie.

Initialement composé de son de blé, de céréales floconnées et trempées dans l’eau chaude, les mashs sont désormais composés de tout un tas de matières premières, plantes et autres 🍎🌽
Dans les faits aujourd’hui, c’est essentiellement un aliment plaisir (car on sait désormais que les sorties et le fourrage sont indispensables tous les jours) !

🧐Le problème :
Aucun fondement scientifique ne confirme ces vertus supposées de nettoyage du système digestif ou de réhydratation (boire de l’eau ne suffit pas à se réhydrater d’ailleurs, nous aurons l’occasion d’en parler).
Le système digestif du cheval est très sensible aux changements alimentaires brusques. Même un mash occasionnel, s’il est différent de la ration quotidienne, peut perturber la flore intestinale (dysbiose) et créer des troubles digestifs : colites, diarrhées, fermentations, etc.
➡️ Le microbiote s’adapte à ce qu’il reçoit régulièrement. Un aliment ponctuel, même bien intentionné, peut déséquilibrer cet équilibre fragile, surtout avec des compositions de plus en plus exotiques.

💡 Dans quels cas un mash peut avoir un intérêt ?
Un mash peut avoir un intérêt s’il est bien formulé - pauvre en amidon si le cheval ne consomme pas de céréales habituellement (et on en trouve quand même de plus en plus aujourd’hui), intégré dans la routine alimentaire et non en aliment « surprise » et formulé à base des mêmes composants que la ration habituelle.
De manière globale, donner une alimentation humide a du sens, donc l'alimentation quotidienne peut finalement être l'équivalent d'un mash (en considérant le mash comme une alimentation réhydratée).
De même, pour les chevaux ayant besoin de très peu de ration (juste d’une base pour les compléments alimentaires), une ou deux poignées d’un mash assez pauvre mais gouteux et odorant pourront être idéales !

👩‍⚕️ En résumé :
Ce n’est pas le mash en soi qui pose un problème, mais son caractère occasionnel et déconnecté de l’alimentation quotidienne. Donner un aliment très différent, même avec les meilleures intentions, satisfait surtout le propriétaire mais pas forcément les besoins du cheval.

✅ On pourra donc tout à fait utiliser la ration habituellement donnée sèche de notre cheval, et la réhydrater en soupe, en y ajoutant quelques bouts de pommes, carottes, endives ou autre, selon ce que notre cheval a l’habitude de recevoir régulièrement.

30/06/2025

PENSEZ À HERSER VOS PRAIRIES PAR TEMPS CHAUD ! ☀️
Dès que les températures atteignent les 30°C, c’est le moment idéal pour herser vos prairies !

Pourquoi ? Parce qu’à cette température, une bonne herse permet :
✅ De mettre à l’air libre les crottins encore présents dans l’herbe
✅ D’exposer les œufs et larves de parasites aux rayons du soleil et à la chaleur
✅ De réduire efficacement la pression parasitaire sur vos chevaux

En résumé : herser par temps chaud, c’est une action simple, naturelle et efficace pour assainir vos pâtures et protéger la santé de vos animaux bien plus efficace que le chaulage ou la cyanamide calcique.

N’hésitez pas à partager si vous aussi vous pratiquez ce geste !

27/06/2025

Depuis plusieurs années maintenant, le débat oppose les partisans des aliments avec ou sans céréales.
Au cœur de ce débat : l’amidon et l’affirmation que le cheval ne serait pas capable de le digérer.
On fait le point 🔎

🌾 L’amidon est un glucide de réserve des plantes. Le cheval trouve de l’amidon dans les plantes sauvages/dans la nature, mais en beaucoup plus faibles quantités que dans les céréales cultivées, sélectionnées justement pour en contenir davantage (rappelons que les céréales font partie de la variété des graminées, mais leur grain est plus gros que celles qui composent nos prairies).

Les céréales sont souvent intégrées dans les rations pour leur forte densité énergétique, grâce à leur richesse en amidon. Mais les légumineuses des aliments sans céréales en apportent aussi (pois, féverolle, etc.).

Quid de la digestion ⁉
🟩 Oui, le cheval peut digérer l’amidon, mais pas en trop grande quantité !
Il possède une enzyme digestive (l'amylase) pour digérer l’amidon par la voie enzymatique (dans l’estomac et l’intestin grêle) mais en quantités très limitées comparé à d’autres espèces.
🦠 Il possède également une flore microbienne capable de fermenter un peu d’amidon (tout le long du système digestif). Mais comme pour la digestion enzymatique, cette capacité est limitée.

En cas d’excès d’amidon, que se passe-t-il ❓
L’amidon non digéré par voie enzymatique est fermenté. Cette fermentation donne différents sous-produits et gaz 💨
En cas de fermentations excessives :
➡ Production de bcp de gaz = dilatation = perturbations du péristaltisme (contractions musculaires) = coliques
➡ Accumulation de sous-produits acides = acidification du milieu = acidose.
➡ Dans l’estomac, l’acidose peut causer des ulcérations de la muqueuse, voire des ulcères gastriques.
➡ Dans l’intestin, l’acidose altère la muqueuse, perturbe l’absorption des nutriments et de l’eau, affaiblit la barrière protectrice et entraîne une dysbiose = déséquilibre du microbiote au profit de bactéries pathogènes. La dysbiose entraine des troubles du comportement, troubles digestifs, fourbures, coliques, défaillance immunitaire, etc.

Comment intégrer les céréales sans danger dans la ration ❓
La ration doit toujours être raisonnée en fonction du profil du cheval, de son activité, de sa santé, etc.

🟩 L’amidon (via les céréales essentiellement) est une source d’énergie idéale pour le cheval de sport car sa digestion permet la reconstitution des stocks de glycogène musculaire = les réserves énergétiques.
Pour ces chevaux-là, ou pour tous les chevaux dont les besoins énergétiques sont élevés et ne peuvent pas être couverts par la consommation de fourrages (croissance, gestation, lactation, senior), il est possible d’apporter de l’énergie sous forme d’amidon en respectant les recommandations de bases :
➡ Limiter & fractionner
Soit : ne pas dépasser 2g d’amidon+sucres par kilo de poids vif par jour, en 2 repas minimum.
🔎 Pour un cheval de 500kg, cela équivaut à 2x500 = 1000g de sucres+amidon par jour, 500g maximum par repas.

📍 Avec un aliment type aliment du commerce, qui apporte environ 300g (30% de sucre et amidon) on pourrait donc lui donner :
1000/300 = 3,3kg de cet aliment.

📍 Avec un aliment type orge brute, qui apporte environ 500g (50% de sucre et amidon) on pourrait lui donner :
1000/500 = 2kg de cet aliment

🌿 Quoi qu’il en soit, les fourrages restent la priorité absolue avant de penser à intégrer un aliment !

💡 La recommandation officielle des 2g porte uniquement sur l’amidon, mais par précaution/expérience, nous préférons l’utiliser sur amidon+sucres tous confondus, ces derniers pouvant agir comme “boosters” de la fermentation de l’amidon (les bactéries dans l’estomac ou l’intestin peuvent s’en nourrir pour être encore plus actives pour fermenter l’amidon).

⚠ En revanche, en raison de l’effet de la digestion de l’amidon sur la glycémie, cette source d’énergie n’est pas recommandée pour les chevaux présentant des troubles du métabolisme de l’insuline : SME, DPIH, etc. d'où la nécessité d'éviter les aliments à base de céréales dans ces cas là, mais également pour les chevaux rustiques qui n'ont pas (ou pas encore) de soucis de ce type.
Attention aussi aux juments en gestation pour qui, en plus des problèmes cités ci-dessus, un excès d’amidon peut entrainer de multiples conséquences néfastes sur la jument, le déroulement de la gestion et la santé du poulain.

🟩 En conclusion :
Les aliments à base de céréales (avec des taux d’amidon plus élevés donc) sont une ressource de choix, digeste, sûre, pour les chevaux à métabolismes rapides type selle, trotteurs, pur-sang, etc. ou les chevaux à très forts besoins énergétiques (gestation, lactation, croissance) tant qu’ils sont utilisés dans des proportions raisonnables, et hors pathologies avérées type ulcères.

Les aliments sans céréales (ou avec des taux de sucre et amidon bas) sont préférables pour les chevaux à faibles besoins et/ou présentant des troubles métaboliques type SME, mais il faudra être prudents car ceux-ci sont très souvent riches en fer (objet d’un prochain post !), et la quantité fait toute la différence (ils n'en ont souvent pas besoin du tout d'ailleurs, sauf en base à des compléments !).

➡ Plus que la présence de céréales ou non, c’est le taux de sucres+amidon global de l’aliment qu’il faut regarder.

Mais quel que soit leur métabolisme, ils ont techniquement la capacité de le digérer en proportions raisonnables, comme ils le font déjà via le fourrage 🤓

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