24/10/2025
Non, je ne gave pas mon chien. Je lui apprends à réfléchir.
Quand je vais travailler, je touche un salaire.
C’est normal je donne de mon temps, de mon énergie, parfois même de ma patience.
Et ce salaire, il me motive, il me récompense, il me donne envie de recommencer le lendemain.
Pour le chien, c’est pareil.
Quand il apprend, quand il se concentre, quand il fait un rappel impeccable au milieu des distractions…
il travaille, lui aussi.
Et tout travail mérite salaire.
Son “salaire” à lui, c’est la nourriture.
Ce petit morceau qu’on lui donne au bon moment, c’est sa paye, sa reconnaissance, son “bravo”.
Ce n’est pas une friandise “en trop”, c’est un message :
“Tu as bien fait. Continue comme ça.”
Et c’est là qu’entre en jeu le conditionnement opérant, cette idée toute simple de Skinner :
👉 ce qu’on renforce se répète.
Le chien fait, on récompense, il comprend, et peu à peu, il apprend à réfléchir, à proposer, à se concentrer.
Quand un chien reçoit sa gamelle posée au sol, pleine à ras bord, sans effort, sans attente…
il ne développe rien.
Aucune réflexion, et aucune gestion de la frustration.
Mais quand il “gagne” sa nourriture, même une partie, à travers des exercices, des jeux, des interactions,
il devient acteur.
Il apprend la patience, la persévérance, la gestion de la frustration, et surtout…
il découvre que réfléchir, c’est payant.
Moi, je me considère comme un bon patron.
Juste, cohérent, généreux.
Mon chien sait que s’il fait bien, il sera payé.
Et parce qu’il a confiance en moi, il reste focus, motivé, volontaire.
Il n’a aucune raison d’aller “travailler ailleurs” parce qu’ici, il est compris, reconnu et récompensé.
Et pour ceux qui se disent :
“Oui mais il va grossir, à force de friandises…”
Non je ne donne pas plus. Je donne autrement..
Ce qu’il mange en séance vient de sa ration du jour.
Rien n’est ajouté, tout est simplement mieux utilisé..
Avec le temps, la nourriture s’efface peu à peu.
Ce n’est pas une béquille, c’est un outil temporaire.
Elle laisse doucement la place à quelque chose de plus fort :
la récompense sociale, la joie partagée, le regard complice.
Parce qu’au bout du compte, le vrai salaire de mon chien…
c’est moi.
C’est notre lien, notre énergie, notre relation.
Et parfois, bien sûr, je reviens à la nourriture pour un rappel aux critères, un petit rappel de motivation.
Mais en général, elle reste là où elle doit être : au service de l’apprentissage 😉
En réalité, la nourriture n’est qu’un début.
Elle ouvre la porte à une communication claire, juste, motivante.
Et quand on comprend ça......