
27/04/2025
Si je vous parle d'une profession qui demande 7 ans d'études initiales, parfois jusqu'à 10 ans et une formation continue pendant toute sa carrière.
Si je vous parle d'une profession qui demande pour certains de ceux qui la pratiquent d'être sur les routes de nuit comme de jour, quelque soit le temps.
Si je vous parle d'une profession où on peut travailler le jour et être de garde la nuit et recommencer le lendemain matin.
Si je vous parle d'une profession où on est confronté quotidiennement à la maladie, à la mort.
Si je vous parle d'une profession où on prend des décisions de vie ou de mort.
Si je vous parle d'une profession où on doit se remettre en question continuellement, se poser des questions sur chacune de ses décisions quand une erreur peut être fatale.
Si je vous parle d'une profession où on oscille en continu entre des émotions positives et négatives, où on doit aussi gérer les émotions des personnes en face de nous.
Avez vous deviné de quelle profession je parle ?
Ce Samedi 26 avril, c'est la Journée Mondiale des Vétérinaires, une journée de plus dédiée à un profession me direz vous et vous avez parfaitement raison.
Notre profession fait rêver et nous sommes assaillis de questions lors des forum des métiers. 94% des propriétaires d'animaux nous apprécient.
Et pourtant, nous avons une profession épuisante, physiquement, intellectuellement et surtout émotionnellement.
- Les astreintes de nuit et de week-end, la surveillance des animaux hospitalisés qui déstabilisent l'équilibre vie professionnelle - vie personnelle.
- La pression émotionnelle transmise par les propriétaires d'animaux malades
- L’inquiétude pour les animaux malades, l'incertitude de nos traitements
- Les remarques continuelles sur les prix des actes pourtant de plus en plus performants
Avec comme conséquence malheureusement la profession avec un taux de su***de dans le « top 3 », tous métiers confondus.
Je ne cherche pas à plaindre les vétérinaires, j'adore mon métier.
Je transmets simplement le ressenti de toute une profession que trop de jeunes quittent rapidement après de si longues études.
Une pensée pour toutes mes consœurs et confrères, ceux qui sont toujours là, mais aussi et surtout celles et ceux qui nous ont quitté bien trop tôt…