05/10/2025
Nous sommes dimanche, voici un extrait de mon deuxième livre :
Extinction des feux — chacun son coin, chacun son petit rituel
Et quand tout le monde rentre, chacun va à sa place… enfin presque, parce que là encore, rien n’est jamais simple, ni fixe.
Rayden, fidèle à lui-même, attend. Immobile. Il ne bougera pas tant qu’on ne l’aura pas couvert avec son plaid. C’est comme ça. Le roi a ses exigences. Il veut sa cape. Tant que le tissu ne le recouvre pas délicatement jusqu’au museau, monsieur reste assis, droit comme un sphinx, le regard fixe, légèrement insistant. Il a l’élégance du chantage affectif.
Scotty, elle, attend que mon fils ouvre la porte de sa chambre. Parce que oui, madame dort dans le lit. Pas dans un lit. Non. Dans celui-là. Pas dans un panier. Pas même près d’un panier. Elle dort dans le duvet, au chaud, probablement sur l’oreiller, à lui souffler son haleine de croquette dans le cou. Et elle s’en fiche. Elle est sans gêne. Et tellement assumée.
Toundra, elle, décide selon la lune, la météo ou l’humeur de Jupiter. Elle peut se coucher aux côtés de Rayden si elle le trouve digne d’intérêt ce soir-là, ou bien se glisser dans un panier au hasard comme si elle y avait toujours dormi. C’est un peu la diva imprévisible. On ne lui impose rien, elle choisit. Et parfois, elle change d’avis dans la nuit. C’est le privilège des tempéraments volcaniques.
Et puis Tess. Ma petite Tess. La plus discrète, la plus vive.....