13/10/2025
Communiqué de l’Union Professionnelle des Podologues Équins (UPPE)
L’UPPE est engagée depuis 14 ans comme syndicat professionnel dans la défense et l’amélioration de la podologie équine en France.
Cette activité qui était qualifiée de « mode passagère » depuis les années 2000 s’est transformée en un métier à part entière au fil du temps, partout en Europe.
Les branches professionnelles, les filières et les législateurs s’en sont saisis avec intelligence et ont encadré la situation dans de nombreux pays européens.
La France fait exception en accordant un monopole aux maréchaux-ferrants, ce qui a permis à l’UFM d’engager plusieurs procès contre des podologues, avec des résultats très contrastés indiquant bien la complexité du problème.
Mise au point concernant le dernier procès en date, à la suite d'une nouvelle plainte de l’Union Française des Maréchaux-Ferrants contre un podologue, en
l’occurrence contre Mme Aurélie Matern :
- Au tribunal correctionnel et en appel, les deux premiers jugements ont été favorables à la podologue.
- Le 7 octobre dernier, la Cour de cassation a cassé le jugement en appel, sur la forme mais pas sur le fond, et a renvoyé toute décision au tribunal de Poitiers.
L’affaire est donc toujours en cours.
La Cour de cassation rappelle ainsi que conformément à l’article 30 de la directive 2018/958 du parlement européen appliqué par extension à la santé animale :
« 15. En effet, l'exigence d'une qualification professionnelle pour
exécuter le parage, qui est un acte de soin, est justifiée par l'objectif d'intérêt
général que constitue le maintien de la santé des animaux. » Cass. crim., 7 octobre 2025, n°23-86.573
L’UPPE représentant plusieurs centaines de professionnels en France, pleinement investis dans leur mission de santé publique et de bien-être animal, se félicite de ce rappel qui témoigne de l’importance de formations professionnelles de qualité et d’un haut niveau d’exigence.
L’UPPE réitère son soutien à Mme Aurélie Matern. La mise en place d’un diplôme de podologie équine, afin d’encadrer la profession permettrait de garantir
une formation solide, pour le bien-être des équidés.
C’est l’objectif de l’UPPE depuis sa création.