
10/08/2025
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ETES-VOUS DANS LA LUNE ?
Référence : Pinedo P. et al. Association between the lunar cycle and pregnancy at first artificial insemination of Holstein cows. JDS Communications. 2025, 6 :400-405. https://doi.org/10.3168/jdsc.2024-0722
L’influence de la lune sur la reproduction a fait l’objet de diverses observations le plus souvent contradictoires. Elles concernent la synchronisation des menstruations et des accouchements chez la femme, la distribution des vêlages, la durée de la gestation, le poids du veau ou encore le % de gestation après insémination ou un transfert d’embryon chez la vache, la fertilité de la jument ou encore la fin de l’anoestrus saisonnier ou la prolificité chez la brebis.
L’étude de Pinedo concerne 24983 inséminations premières réalisées durant 3 ans sur 13559 vaches laitières Holstein de divers élevages biologiques comprenant 200 à 250 vaches. Toutes les inséminations ont été réalisées après détection des chaleurs au moyen d’un accéléromètre. Aucune n’a été induite au moyen d’un traitement hormonal.
La distribution saisonnière des inséminations a été de 30.8%, 17.5%, 25.1% et de 26.6% respetivement en automne, hiver, printemps et été. Les % de gestation ont été significativement différents selon la saison et de 39.6%, 46.5%, 38.6% et 32.7% chez les primipares (Moyenne : 39,1 %) et de 29.2%, 38.6%, 23.8% et de 22.0% chez les pluripares (Moyenne : 29,6 %).
Les analyses réalisées ont observé une réduction significative de la fertilité lorsque les inséminations sont réalisées quand la lune est dans son premier quartier comparaison fait à la phase de la nouvelle lune. Cette observation ne concerne que les primipares. A l’inverse, la probabilité d’une gestation se trouve significativement augmentée chez les primipares et les pluripares quand l’insémination est réalisée durant la phase du dernier quartier.
Les hypothèses explicatives de ces effets sont loin d’avoir été élucidées. Ont été proposées les variations de la luminosité et des forces gravitationnelles. On sait les relations physiologiques existantes entre la pars tuberalis de l’adenohypophyse sensible à la mélatonine et la GnRH. Les forces gravitationnelles pourraient modifier la pression sanguine et la libération de l’ocytocine. On sait également qu’une diminution de la durée du jour est assoicée à une meilleure fertilité et à une augmentation de la fréquence des ovulations multiples. Les effets du cycle lunaire pourraient être médiés indirectement par la période de pâturage plus longue au printemps et en été. Le cycle lunaire pourrait également exercer un effet sur la manifestaion de l’oestrus.