26/11/2025
𝗘𝗻𝘁𝗿𝗲 𝘀𝗼𝗶𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗲́𝗽𝘂𝗶𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : 𝗹𝗲 𝗳𝗮𝗿𝗱𝗲𝗮𝘂 𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝗹 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗿𝗶𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗵𝗲𝘃𝗮𝘂𝘅 𝗯𝗹𝗲𝘀𝘀𝗲́𝘀
La semaine dernière, j’ai publié une video sur mon instagram de moi qui montais Nova, ma jument qui est en réhabilitation depuis maintenant 4 semaines.
Je n’aurais pas du être sur ma jument, c’était contre les recommandations du vétérinaire.
𝑃𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑒𝑠𝑡-𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗’𝑎𝑖 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑒́ 𝑑𝑒𝑠𝑠𝑢𝑠 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠?
Je connais Nova comme le fond de ma poche, et j’ai vu les signes.
Cette semaine a été particulièrement bonne pour elle, elle se sentait forte et en confiance. Son dos était sans douleur (je suis une professionnelle, je sais comment palper pour détecter la douleur).
Les filles de l’écurie ont l’habitude de marcher la piste pour échauffer leurs chevaux et j’y suis allée à pied avec Nova, elle était particulièrement calme et contente de rejoindre le groupe.
Donc à mi-chemin, je suis montée sur le bloc et, pour la première fois depuis sont accident, elle s’est avancée vers le bloc et est restée immobile. Alors je suis montée à cru en attachant ma laisse à son licou, et elle a suivi ses amies tranquillement.
Je n’ai pas honte de dire que c’était égoïste, et que l’équitation me manque. Je suis humaine. Je pense aussi qu’une petite balade de 10 minutes à cru, où elle se sent bien et volontaire, peut être bénéfique pour nos deux cerveaux.
Est-ce que je vais faire ça régulièrement ? Absolument pas. Probablement pas avant le printemps, mais ce petit “check-in” me confirme que nous sommes sur la bonne voie.
𝑷𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 𝒋𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒄̧𝒂?
Beaucoup de mes clients vivent des boiteries mystérieuses, des problèmes de santé récurrents ou des difficultés comportementales qui finissent par peser sur leur santé mentale et leur motivation à passer du temps à l’écurie.
Courir après un diagnostic ou essayer de trouver un programme qui fonctionne pour vous et votre partenaire équin peut devenir décourageant quand on a l’impression d’être constamment dans un cycle de « un pas en avant, deux pas en arrière ».
Pour moi c’était pareille, 2 ans à chercher un diagnostique. Des montagnes russes, des bonnes journées et des très très mauvaises. Heureusement, j’ai vraiment pris goût au travail au sol et en liberté.
Avoir des chevaux est une aventure magnifique, mais ce n’est pas toujours tout rose.
Voici des idées inspirées de pour vous aider à remettre en perspective votre mission avec vos chevaux:
𝑳𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒈𝒓𝒆̀𝒔 𝒏𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒊𝒏𝒆́𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔
Il est inévitable d’avoir de bonnes et de mauvaises journées. Ça arrive à tout le monde, des amateurs aux professionnels, peu importe la discipline. Sur les réseaux sociaux, on voit surtout les moments forts, et on peut croire que ces gens sont en progression constante, mais ce n’est tout simplement pas la réalité. Tout le monde traverse des défis, et parfois le simple fait de savoir qu’on n’est pas seul peut déjà apporter du réconfort.
𝑹𝒂𝒑𝒑𝒆𝒍𝒍𝒆-𝒕𝒐𝒊 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 𝒕𝒖 𝒂𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒄𝒆́
Quand tu as envie de tout laisser tomber, essaie de te souvenir pourquoi tu es devenu cavalier ou cavalière. Pour la plupart d’entre nous, on aimait les chevaux bien avant de penser à ce qu’ils pouvaient « faire pour nous ». Pense à quel point ton toi enfant serait émerveillé de savoir que tu as un cheval aujourd’hui.
𝑬́𝒍𝒂𝒓𝒈𝒊𝒔 𝒕𝒐𝒏 𝒄𝒆𝒓𝒄𝒍𝒆
Qu’il s’agisse d’un problème d’entraînement ou d’un mystère médical, il n’y a aucune honte à demander de l’aide. Parfois, ça veut dire aller chercher l’avis de professionnels en dehors de ton entourage habituel, pour un deuxième ou troisième avis. Je travaille dans le milieu équin et je demande encore l’aide d’autres professionnels ! N’aie pas peur de solliciter des conseils quand tu te sens bloqué.
𝑨𝒋𝒖𝒔𝒕𝒆 𝒕𝒆𝒔 𝒂𝒕𝒕𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒕𝒐𝒊-𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒆𝒕 𝒆𝒏𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒕𝒐𝒏 𝒄𝒉𝒆𝒗𝒂𝒍
Celle-ci est plus confrontante, mais simplement vivre dans le présent, avec la situation que tu traverses avec ton cheval, libère beaucoup de pression, pour toi, mais surtout pour lui. La capacité d’adaptation des chevaux est extraordinaire, et nous leur devons de faire pareil. Le temps dont il a besoin pour récupérer est une occasion d’élargir ses horizons en découvrant de nouveaux défis. Essaie le travail en liberté, apprends-lui de nouveaux trucs : donner un bisou, faire la révérence, le pas espagnol…
Je suis consciente que la plupart d’entre nous ont un amour profond pour leurs chevaux, mais aussi pour le sport équestre, et que se dire qu’on ne peut pas pratiquer ce sport pour une durée indéterminée peut être très difficile pour notre santé mentale, sans compter la gestion des soins d’un cheval et les coûts qui viennent avec.
Mais souvenez-vous que rien n’est permanent, tout est temporaire, et que nos chevaux comptent sur nous pour être attentifs à leurs besoins et prendre soin d’eux.
Si une petite balade de 3 minutes à cru, ou même faire une sieste sur son dos pendant qu’il mange son foin, peut faire du bien à votre santé mentale, je ne serai certainement pas celle qui vous jugera.