20/01/2025
"Mesdames et messieurs, Monsieur le Juge,
On voit à quoi appartient cet animal, il appartient au sauvage.
Un loup mord les siens quand on convoite sa nourriture, c'est dans ses gênes. Depuis quarante mille ans, nous les castrons, nous effaçons leur nature, nous sélectionnons les plus dociles.
Le chien est la part du loup avec laquelle l'humain peut vivre.
Mais voilà, un comportement étouffé par notre civilisation ressurgi chez un chien, Cosmos, et il devrait mourir pour ça. Parce que c'est plus simple, moins cher, qu'il disparaisse. Parce que sa nature trouble la ville et nous trouble.
Mais a-t-on mesuré ce qu'on a à y perdre ? Malgré tous nos efforts, notre monde de Justice détruit, détruit les autres vivants que nous et nous-mêmes aussi. Je dis "nous" et je pourrais dire "moi", je pourrais dire les femmes (...) puisque vous ne nous aimez que étouffées, dociles.
Cette décision ne concerne pas qu'un chien. Elle pose la question du monde dans lequel on veut vivre.
Est-ce qu'on veut vivre dans un monde qui respecte la nature de chacun, sa singularité ? Ouvrons la porte à ce monde Monsieur le Juge.
(...)
Une peine comme une promesse. Un premier pas vers notre place juste. Une première pierre que tous nous réclame : les forêts, les oiseaux, la jeunesse, et, les femmes."
Même si la fin de ce film est tragique et qu'elle m'a serré le cœur, l'histoire dénonce une réalité injuste.
Il met la lumière sur une réalité que nous vivons chacun à notre niveau : la domestication. La domestication des êtres vivants pour vivre en sociétés civilisées.
Ce film invite à nous questionner, notamment sur notre place au sein du monde vivant.
Peut-on ainsi rappeler que nous sommes les autres animaux de ce monde.
Pour moi, la domestication n'est pas une fin en soi, un drame. Ce n'est pas que violence. Cela peut aussi être une relation, un lien d'amour et de collaboration. Un espace où chacun est entendu et respecté pour qui il est, un espace où chacun trouve sa place juste.
Cela n'implique nullement de domination, de contrôle, d'obéissance ou de violence. Peut-être juste une volonté d'aller à la rencontre de soi et de l'autre, sans attente ni projection, pour apprendre à vivre ensemble.
C'est une ode à la reconnaissance et l'acceptation de sa part sauvage, des comportements dits déviants et troublants. Un hymne à la beauté du cri du loup, qu'on entend dans le film.
Avril, avocate abonnée aux causes perdues, s’est fait une promesse : sa prochaine affaire, elle la gagne ! Mais lorsque Dariuch, client aussi désespéré que sa cause, lui demande de défendre son fidèle compagnon Cosmos, les convictions d’Avril reprenn