29/08/2025
7 préjugés sur le Cocker : mythes, réalités et idées reçues !
Source Le mag du chien du 25/08/2025
Avec Lady, dans le dessin animé La belle et le clochard, Bill, le complice espiègle de Boule et Bill ou encore Bambou, le héros du film éponyme, le cocker a souvent volé la vedette ! Sa popularité a entraîné des effets de mode, donc des reproductions massives, parfois au détriment de son équilibre mental. Certains défauts, apparus chez des individus mal sélectionnés, ont été injustement attribués à toute la race. Résultat : le Cocker fait aujourd’hui l’objet de nombreux clichés. Pourtant, on est souvent agréablement surpris quand on rencontre ce chien intelligent, sensible et si proche de l’humain. Découvrez 7 préjugés sur le cocker qu’il est temps de déconstruire !
1. C’est un chien caractériel
Faux !
Le cliché du cocker caractériel remonte aux années 70-80 quand des éleveurs peu scrupuleux se sont lancés dans le cocker pour suivre la mode. Peu de sélection, beaucoup de naissances, des troubles neurologiques rendant parfois les animaux agressifs, des lignées instables… tout cela a mené à des chiens mal dans leur tête.
Ces cas concernaient une minorité de sujets, mais ils ont laissé une trace sur l’image de la race.Aujourd’hui, la sélection est beaucoup plus rigoureuse et les éleveurs sérieux s’attachent à préserver le caractère joyeux et affectueux si représentatif du cocker. Un cocker bien éduqué, bien socialisé, bien stimulé n’a rien de caractériel, au contraire ! Il est plutôt facile à vivre, à condition de se sentir aimé.
2. Le cocker est têtu
Faux !
Le Cocker n’est pas particulièrement têtu, il est intelligent et cérébral. Ce chien de chasse a été sélectionné avant tout pour réfléchir et agir sur le terrain. Il a donc besoin de comprendre ce qu’on lui demande et n’obéit pas aveuglément. Si vous lui adressez des ordres flous, contradictoires ou sur un ton autoritaire, il peut montrer de la réticence. Ce n’est pas de l’entêtement, mais une façon d’exprimer sa sensibilité et ses capacités de réflexion. Il réagit pour nous rappeler son besoin de cohérence !
Avec une éducation positive, le Cocker se sent en paix et obéit bien. Il doit être en confiance, motivé et apprendre de manière ludique. D’ailleurs, il adore résoudre des petits problèmes, car cela stimule son cerveau vif. Ce chien cérébral peut en revanche se lasser rapidement des séances monotones. À vous d’être créatif !
3. Les cockers sont fugueurs
Vrai et faux !
Le Cocker ne cherche pas à s’enfuir, mais c’est un chien curieux. Il aime donc explorer. Comme tous les chiens de chasse, il est fait pour partir à la suite des proies, guidé par son excellent odorat. Il peut donc être difficile pour lui de résister à une piste… il ne partira pas forcément loin, mais suffisamment pour que son maître ne le voie plus. Avec une bonne éducation, il est tout à fait possible de se promener avec lui sans forcément le tenir en laisse partout. L’essentiel est de lui apprendre le rappel le plus tôt possible. Bien stimulé, avec des découvertes régulières, des promenades variées et de l’exercice, il n’a pas besoin de partir explorer par lui-même, puisqu’il est déjà comblé. Ce chien étant proche de l’humain, il préfère suivre son maître que partir seul à l’aventure.
4. Ce chien a besoin d’une maison avec un grand jardin
Faux, mais…
Le Cocker n’a pas plus besoin qu’un autre d’une grande maison avec jardin, mais il doit pouvoir se dépenser, sentir des traces, réfléchir…Un grand espace dans lequel il reste couché à regarder derrière le portail est bien moins enrichissant que de longues promenades en forêt et dans la nature avec sa famille ! Il peut donc tout à fait vivre en appartement pourvu qu’il soit promené suffisamment tous les jours, entouré et stimulé. Le Cocker est assez adaptable, pourvu que ses besoins de dépense physique et mentale soient satisfaits. Il n’est pas une peluche ni un chien de compagnie, mais un chien de chasse, sélectionné pour faire son travail. Il lui faut donc à la fois du lien, de la réflexion et du mouvement !
5. Le cocker est destructeur
Faux !
Le Cocker ne détruit que s’il s’ennuie, est stressé ou laissé trop longtemps et souvent seul… mais c’est le cas de la plupart des chiens. Bien sûr, quand il est chiot, il explore avec ses dents, tout comme la quasi-totalité de ses congénères. Ce n’est pas une spécificité de la race, mais des chiens en général !
Comme ce chien est très attaché à sa famille, il se peut que, lorsqu’il se sent délaissé, il trouve des parades pour ne pas sombrer dans l’ennui. Dans ce cas, pour tromper le sentiment de solitude, il arrive qu’il mordille des objets. C’est une conséquence liée à des choix humains, non une tare associée à la race. Pour éviter ce type de trouble du comportement, il doit apprendre en douceur à rester seul et ne pas devoir attendre ses maîtres toute la journée. Il doit aussi recevoir de l’attention et pouvoir s’occuper : tapis de léchage, jeux, activités physiques variées… Dans ces conditions, c’est un adorable toutou, calme, câlin, équilibré.
6. Le Cocker est très sensible
Vrai !
La sensibilité est à la fois sa force et sa faiblesse. En effet, le Cocker ressent tout : vos tonalités de voix, l’ambiance dans la maison, votre humeur… Il ne supporte pas les tensions, les cris, la brutalité ni le manque de constance. Il a besoin de maîtres souples, calmes et surtout pas soupe au lait. Quand sa sensibilité est bien accompagnée, il est alors très à l’écoute et capable de nouer une relation exceptionnelle avec son maître. Ce chien donne tout de lui, mais en échange, il ne doit pas être déçu et son état émotionnel ne doit pas être bousculé, mais au contraire, chouchouté comme un bijou !
7. Il est difficile à toiletter
Vrai et faux !
Comme la plupart des chiens à poils longs dotés d’oreilles tombantes, le Cocker a besoin d’un brossage régulier. Il a tendance à souffrir de nœuds sous le ventre, au niveau des zones de frottement comme les aisselles et aux oreilles…D’ailleurs, ces dernières ont aussi besoin d’entretien, car elles ramassent tout quand il se promène la truffe au sol ! Certains maîtres leur font d’ailleurs porter des protège-oreilles à l’extérieur pour leur éviter de ramasser des épillets. L’idéal est de trouver pour lui un bon toiletteur qui ne le rase pas comme un caniche. À défaut, d’apprendre les bases. Ce n’est pas insurmontable, mais ce n’est pas fait pour les personnes n’aimant pas trop entretenir leur compagnon.
Pour tolérer le brossage, il convient de le lui apprendre tôt, même quand son poil de chiot ne pose pas encore de problèmes. Le plus difficile, finalement, ce n’est pas de le toiletter, mais de le garder propre après de longues promenades dans les feuilles, la terre, la boue, les flaques et les lacs des environs… car se baigner, les cockers en sont souvent de grands adeptes !
Avec ses oreilles craquantes, ses courses folles et ses faux airs innocents, le Cocker ne laisse pas de marbre très longtemps !